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samedi 13 septembre 2014

Au fait ...

Dans la tourmente du mois d'août, entre les aller retour en France et la rentrée de Liam et Noah, j'ai réussi à décrocher un boulot. Tout l'inverse de mon expérience du printemps, en moins de 3 jours, c'était dans la poche! CV envoyé le mardi matin, entretien le jeudi matin et le midi même, on m'offrait le poste.
Les célébrations furent de courte durée, il a fallu que je rentre en France quelques jours plus tard et encore aujourd'hui, j'ai du mal à croire que je vais mettre un terme à ces deux ans à la maison.
Oh j'en aurais bien profité de ce dernier bébé - qui n'est plus un bébé d'ailleurs; j'ai été là pour la première année d'école des deux grands, toujours disponibles pour les spectacles à l'école, les journées pédagogiques et les vacances qui n'en sont pas vraiment... 
Mais Finn va maintenant aller chez la nounou - pas de crèche cette fois, je commence à 8h et croyez le ou pas, je n'ai pas trouvé une crèche à proximité qui ouvre assez tôt - Liam et Noah vont aller à la garderie matin et soir, il va falloir trouver un autre rythme.
J'ai mal au coeur de les laisser, mal au coeur de leur imposer ces levers si matinaux et ces longues journées, mal au coeur de ne plus les voir qu'en pointillés, quelques heures volées le weekend...
Mais j'ai hâte aussi de reprendre ma vie professionelle, de découvrir un nouveau domaine (bye bye chimie de mes premières amours, hello industrie textile!), de rencontrer mes nouveaux collègues et de travailler avec une mam'preneuse que j'admire depuis longtemps, de faire enfin rejoindre mes compétences et mes convictions...
Lundi matin, je retourne au travail.
Wish me luck!

vendredi 16 mai 2014

Des oeufs et un panier

Ces derniers jours, j'ai redécouvert à mes dépens le sens de l'expression "mettre tous ses oeufs dans le même panier" ...

Retour en arrière. 
Début février, le téléphone sonne. "Bonjour, je suis Ginette du cabinet de recrutement XYZ. J'ai vu votre CV sur notre base de données et on vient de me demander de recruter pour un poste qui est parfait pour vous. Est-ce qu'on peut se rencontrer très rapidement, mon client est pressé de trouver quelqu'un?".
Le lendemain, dans mon tailleur fraichement dépoussiéré, je suis au cabinet de Ginette.
Effectivement, ce poste est pour moi. Le poste de mes rêves, exactement mes compétences, exactement ce que je veux faire, une entreprise prestigieuse, à moins de 15 minutes de chez moi et en bonus, je ne travaillerais pas les vendredis après-midi... Je signe où?
Evidemment, il va falloir le mériter ce poste!
Vite, vite, je retravaille mon CV au format désiré par l'entreprise de mes rêves, en travaillant jusqu'à une heure très avancée. Le lendemain, Ginette a mon CV et l'attente commence. Car finalement, l'entreprise de mes rêves n'a pas l'air si pressée que ça...
Six semaines plus tard ... Ginette au téléphone. " Ils ont A-DO-RE ton CV (ça leur a pris tant de temps de le lire?) et ils veulent que tu passes des tests d'aptitude."
Aucun problème, je le veux tellement ce poste, je sauterais à travers des cercles de feu s'il le fallait.
Je réussis les tests d'aptitude et une semaine plus tard, je suis convoquée pour un premier entretien qui se passe plutôt bien. Je suis optimiste, Ginette aussi.
Et puis l'attente recommence.
Et comme un lapin ébloui par les phares d'une voiture, je ne pense à rien d'autre, je me laisse convaincre que c'est presque gagné (après tout Ginette et sa longue expérience dans le domaine en est convaincue). Je regarde vaguement les sites d'annonces mais rien ne me parait aussi alléchant que ce poste. Je ne fais aucune autre candidature et j'attends des nouvelles de Ginette.
Et puis finalement 6 semaines plus tard, Ginette téléphone, enfin. Deuxième entretien. Un peu difficile de se préparer quand on découvre le format de l'entretien la veille mais,on ne va pas se démonter pour ça. 
Malgré un exercice pratique que je réussis sans difficulté, l'entretien me laisse un goût amer dans la bouche. De drôles de questions, des reprises du dernier entretien, la fille des ressources humaines qui détourne toutes mes réponses. Et là, je ne le sens plus. Mais Ginette me rassure et j'essaie encore d'y croire.
Une semaine plus tard, Ginette, pour la dernière fois. Extrêmement désolée mais ils ont choisi un autre candidat. 

J'ai donc perdu 3 mois en m'accrochant à un rêve. Aucune autre candidature, aucun plan B. Retour à la case départ. Je m'en veux d'avoir été aussi naïve, mais on ne m'y reprendra plus!

mercredi 5 février 2014

Quatre mois plus tard...

Il y a 4 mois, je mettais ce blog en pause pour me lancer dans un projet qui me tenait à coeur. Après une période d'activité intense, mon écran d'ordinateur a finalement rendu l'âme, Finn est tombé malade, je me suis découragée. Je ne suis pas normalement du genre à jeter l'éponge aussi vite mais finalement, je me suis rendue compte qu'il me fallait être pragmatique et que ce joli projet, ce rêve que je caresse depuis longtemps n'était peut être pas réalisable, pas tout de suite en tout cas.

J'aime être à la maison avec mes garçons, voir Liam et Noah s'intégrer avec bonheur dans leur école, se réjouir d'apprendre un peu plus tous les jours, les écouter me raconter leur journée après l'école, voir grandir mon petit dernier, observer avec beaucoup d'amusement sa quête desespérée pour rattraper ses grands frères. A son âge, ses frères étaient à la crèche de 8h à 17h, j'avais raté leurs premiers pas et je ne pouvais contempler leurs progrès que le weekend... C'est du bonheur d'avoir eu le luxe de les voir grandir depuis plus d'un an, d'avoir pu profiter de la première année de mon dernier bébé. Mais ceci sera bientot un beau souvenir.
 
J'espérais pouvoir travailler depuis la maison, ou décrocher un mi temps, j'en avais déjà parlé il y a quelques mois.... Mais travailler à la maison quand toutes les pièces font déjà double ou triple emploi, j'ai du me rendre à l'évidence que c'était impossible. Et un mi-temps dans mon domaine, après des mois de recherche, je confirme que cela n'existe pas.
 
Avec beaucoup de regrets, j'ai finalement pris la décision de chercher un temps plein. Candidatures sans grande motivation d'abord mais depuis une dizaine de jours, ça devient sérieux. Demain, je rencontre une grande pointure du recrutement à Glasgow.
J'ai hâte et pourtant j'ai le coeur gros.
 
 

vendredi 13 juillet 2012

Les premiers aurevoirs

Il y a 3 ans quand j'ai repris le travail et laissé les grumeaux à la crèche, j'ai pleuré.
Aujourd'hui, c'était leur dernier jour à la crèche et j'ai pleuré encore plus.
Fin aout, ils iront à mi-temps à la crèche municipale mais Hyde n 'Seek, c'est fini. On a récupéré tous leurs classeurs, des tonnes de dessins, photos etc ... On a dit merci et aurevoir ... Les garçons ne réalisent pas bien je crois. On part en vacances et meme si on leur a dit qu'ils n'y retourneraient plus, ils ne mesurent pas que ces aurevoirs sont définitifs.
Finalement, tout comme quand ils ont commencé la crèche il y a 3 ans, la transition est plus dure pour moi que pour eux. Je suppose qu'ils me font confiance et me croient sur parole quand je leur dis que la nouvelle crèche sera tout aussi bien, qu'ils s'y feront des nouveaux copains et que tout se passera bien. Pour moi, je fais le deuil de ces 3 dernières années. Tout comme eux, j'ai crée des liens avec leurs éducatrices, on a partagé mes enfants, elles étaient là pour leurs premières dents, leurs premiers pas et leurs premiers mots. Elles ont séché leurs larmes et leur ont appris des comptines que je ne connais meme pas. Elles ont passé plus de temps avec eux que moi.
Finir la crèche, ça veut dire aussi que je vais bientot finir le travail. Dans 4 semaines, je serais maman à la maison. Je ne sais pas comment nous aller nous adapter à ce nouveau quotidien, j'ai hâte d'y etre et en meme temps, j'appréhende. Et c'est peut etre pour ça que j'ai trouvé cette dernière journée si difficile. La cristallisation de tous ces changements qui s'annoncent et auquels j'ai l'impression de ne pas etre du tout préparée...

mercredi 28 mars 2012

Un enfant ça change la vie ...

Quand on a annoncé ma première grossesse, on a vite arreté de compter le nombre de fois où l'on nous a dit: oh vous allez voir, un enfant (ou deux) ça change la vie ...
Oui c'est sûr, un enfant (ou deux) ça change la vie. Fini les grasse matinées, les sorties ou weekends à l'improviste, les sorties shopping où l'on dépense sans (trop) compter... Mais finalement, c'est le petit troisième qui va vraiment tout bousculer.
Pour les garçons, nous avons simplement transformé la chambre d'amis en nursery, je suis retournée travailler au bout de 6 mois.
Pour ce petit dernier qui n'était pas prévu si vite, nous allons devoir déménager. Non seulement déménager de notre appartement mais aussi quitter Glasgow.
Pour ce petit dernier qui n'était pas prévu si vite, je vais devoir quitter mon travail.
Pour ce petit dernier qui n'était pas prévu si vite, la vie de notre famille, les grands comme les petits va changer du tout au tout.
Ici, les enfants ne rentrent pas à l'école avant le primaire, et une fois le prix de la crèche à temps plein pour trois enfants retiré de mon salaire, il ne me resterait meme pas assez pour payer mon essence et mon café du matin. Alors, jusqu'en aout 2013 (et plus si affinité), je serai maman au foyer.
Une occasion de passer plus de temps avec mes trois bouts. De réfléchir à ce que je veux pour le futur. Peut etre un changement de carrière, peut etre pas. Plus de temps pour nous mais pas non plus aux dépens de moi.
En tout cas, auhourd'hui, je fais passer les premiers entretiens pour mon poste.
Ah oui vraiment, un enfant, ça change la vie.

vendredi 21 octobre 2011

Les pourquoi qui brisent le coeur...

Un billet qui fait écho à celui de la maman des pimousses ...

Mes deux larrons viennent de rentrer dans l'ère du pourquoi ... Oh comme je redoutais ce moment, déjà que l'ère du "c'est quoi ça" n'était pas toujours facile, les pourquoi en stéréo me remplissaient d'angoisse. Je m'étais préparée aux "pourquoi le ciel est bleu" et "pourquoi je n'ai pas le droit de grignoter avant de passer à table alors que mon papa s'enfile un quart de camembert en rentrant du boulot". Mais il y a des questions bien plus difficiles que je n'avais pas anticipées ...

Un matin avant de partir à la crèche, alors que je les pressais pour mettre leurs manteaux:
- Pourquoi on doit aller à la crèche?
- Parce que Papa et Maman vont travailler et que personne ne peut vous garder.
- Pourquoi Papa et Maman vont travailler?
- Euh, pour gagner des sous ...
- Et pourquoi tu préfères aller travailler que rester à la maison avec "NoahandLiam" ?
-  .......

Oh comme c'est difficile d'expliquer à deux bambinos de même pas 3 ans que je ne préfère pas aller travailler tous les jours, que je voudrais moi aussi parfois rester avec eux à la maison et ne pas devoir les tirer de sous la couette tous les matins. Comment leur expliquer que c'est si difficile de trouver le juste milieu, comment leur expliquer que notre famille a besoin que j'aille travailler, mais que si je pouvais je travaillerais moins ...  Comment leur parler de récession, de contrats précaires et de choix qui sont faits par d'autres ... 

J'ai essayé de les rassurer, de les convaincre que je les aimais plus que mon travail, qu'ils passaient toujours en premier, que je pensais toujours à eux quand j'étais au travail (mais que je ne pensais jamais au travail quand j'étais avec eux!) mais que j'aimerais ne pas avoir à répondre à ces pourquoi ...


jeudi 9 juin 2011

Potty training - part 2

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Combien de fois me suis je répétée cette phrase depuis l’arrivée des grumeaux… Les principes et grandes résolutions qui s’évaporent comme neige au soleil …
Il y a presqu’un mois, j’écrivais ici que je n’allais pas essayer le potty training avant nos vacances au mois de juillet. Absolument pas, j’étais catégorique. Pas la peine de les presser, pas envie de faire des tonnes de machines qui mettraient des jours à sécher, pas envie de les humilier avec des accidents à répétition etc… Et puis, vendredi dernier, une de leurs éducatrices me demandait au hasard d’une conversation si j’avais pensé au potty training. Je lui ai énuméré à peu près tous les arguments ci dessus, en insistant bien que je pensais qu’ils n’étaient pas prêts, que je m'en occuperai pendant les vacances. Elle m'a écouté gentiment et je pensais qu'on allait en rester là.

Lundi, elle est revenue à la charge. Apparemment, depuis une quinzaine de jours, les deux petits mousses ont l’air particulièrement intéressés par les bigs toilets et ce qu’y font les copains. Ils s’assoient régulièrement dessus quand les éducs changent leurs couches et parlent de big boy pants. Ils demandent à être changés très régulièrement (ils font ça aussi à la maison, mais je mettais ça sur le compte des couches lavables qui absorbent moins rapidement que les couches jetables de la crèche). D’après elle et les autres éducs, ils sont mûrs, plus que mûrs. En plus, il y a deux autres petits garcons qui sont prêts aussi et dont les parents ont demandé qu’elles leur enlèvent les couches. Pour elles, elles préfèrent faire les quatre en même temps. Un de leurs arguments qui m’a fait sourire, c’est qu’avec quatre, elles remplissent les machines de pantalons mouillés plus vite pour nous les rendre propres le soir ! Moi qui croyais que quand ils étaient vraiment prêts, il n'y avait pas tant d'accidents que ça ...

Je me suis inclinée devant le poids de leur expérience (et l’argument pseudo écolo!). Peut être qu'effectivement, ils sont prêts avant moi...
Je crois que surtout, j’ai du mal à accepter qu’encore une fois, ils vont passer un grand cap de leur développement à la crèche plutot qu’avec et grâce à moi. Je suis encore convaincue qu’ils ont fait leurs premiers pas à la crèche – ils ont fait des premiers pas à la maison, mais je ne pense pas que c’était les vrais premiers. Pour moi, c’est mon rôle de parent de leur apprendre la propreté et j’ai l’impression d’abandonner mes responsabilités en laissant la crèche s’en occuper. L’éternel sentiment de culpabilité de la mère qui travaille repointe le bout de son nez… Je sais bien que je dois privilégier leur bien être et leur développement plutot que mes états d’âme à deux sous. Je sais aussi que c’est un travail d’équipe, que je ne vais pas les remettre en couche en rentrant à la maison mais continuer le travail des éducatrices. Je sais aussi que j’ai déjà fait pas mal de travail en amont et probablement contribué un peu au fait qu’ils soient maintenant prêts. Peut être aussi que je me fais une montagne de pas grand chose!

Quoi qu’il en soit, lundi c’est décidé, on enlève les couches.

PS. Réponse à la devinette demain !!!

jeudi 24 mars 2011

Mr Culbuto

Pas facile de laisser ses enfants à quelqu'un d'autre tous les jours. Surtout quand ils ne sont pas en forme ou qu'on les retrouve dans cet état:



Ca c'était Liam la semaine dernière. Un oeil au beurre noir, une belle égratignure au coin de l'oeil, la narine entaillée et une autre égratignure sur le front caché par sa frange. Aujourd'hui, je l'ai retrouvé couverts de bleus sur les bras et les genoux. Si je n'avais pas une confiance absolue dans ses éducatrices, il y aurait de quoi se poser de sérieuses questions... A chaque fois, j'ai signé un accident form qui raconte l'accident et le traitement (en général une compresse froide). La semaine dernière, vu l'étendue des dégâts, j'avais reçu un coup de fil - 10 minutes avant l'heure d'aller les chercher, histoire que je n'ai pas un choc en le voyant mais pas des heures à l'avance pour que je m'inquiète toute la journée.
Je ne peux meme pas leur en vouloir. Ce n'est jamais faute de le surveiller. Liam est juste un enfant un peu maladroit, un brin distrait et qui en plus a la malchance d'avoir la peau qui marque ... 
Rien que ce soir à la maison, il est tombé quatre fois: une fois du lit, une fois en se prenant les pieds dans le fil de l'aspirateur (meme pas sur sa route, j'ai toujours pas compris), une fois parce qu'il ne regardait pas où il allait et est rentré dans le chambrale de la porte et une dernière fois en se jetant dans les bras de son père... Alors que faire, l'enveloper dans du coton peut etre?  Et espérer que ça finisse par passer avec l'âge! 

lundi 20 décembre 2010

La malédiction de Noël


Il doit être écrit quelque part que mes Décembres, supposés être un mois de joie, de fête, de détente et d'anticipation à l'approche des fêtes de fin d'année, mes Décembres seront l'inverse…

Décembre 2008 – les grumeaux ont quelques jours, je ne dors pas plus de 3 heures par nuit, il fait des températures glaciales et je suis enfermée chez moi, jour après jour, isolée du reste du monde qui continue de tourner. Je ne sais même plus comment je m'appelle. Je menace le Petit Chimiste d'annuler Noël. Je fais un sapin en pilotage automatique, je fais des listes pour envoyer faires parts et cartes de Noël qui ne seront jamais postés et j'achète les cadeaux de Noël de mes frères et sœurs le 6 janvier.

Décembre 2009 – les grumeaux ont un an. Ils passent leur premier hiver en collectivité. Je prends 7 jours d'arrêt de travail sur 15 jours travaillés pour soigner une variété de maladies et je finis par pleurer au milieu d'une réunion. On finit aux urgences pour une bronchiolite. Je fais un sapin en pilotage automatique, je fais des listes pour envoyer des cartes de Noël qui ne seront postés qu'à la dernière limite, j'achète des épices pour faire du vin chaud que l'on ne fera jamais et je mange tout le chocolat du calendrier de l'Avent des petits pour tenir le coup.

Décembre 2010 – les grumeaux ont deux ans. Ils commencent le mois par une gastro, avant que l'on se retrouve bloqués à la maison par la neige. On ne peut pas sortir et les grumeaux sont comme des lions en cage. Quand je peux enfin retourner travailler, je suis en mode Père Noël débordé avec mes lutins ouvriers pour finir toutes les commandes de Noël qui sont toutes en retard à cause de nos jours d'arrêt forcés. Je dois braver les magasins et les trottoirs verglacés car mes commandes sur internet n'arriveront jamais à temps. Nous sommes supposés aller en France pour le Premier de l'An en voiture mais nous envoyons nos trois voitures à la casse. Je ne touche pas terre. Mais je tiens tête à la malédiction.

Le premier weekend de Décembre, nous avons fait notre sapin en famille. Les grumeaux ont adoré accrocher les boules dans le sapin et ils se sont émerveillés devant les lumières ("Light on Moni piz' "). Le deuxième weekend, nous avons fait des biscuits de Noël, enfin utilisé les épices pour le vin chaud et écrit notre lettre au Père Noël (via Yahoo Mail et Amazon Wish list, nous sommes une famille du 21ème siècle!). Le troisième weekend, sans voiture et avec tous les trains annulés, nous avons marché une heure sur les trottoirs gelés pour aller voir les lumières et le marché de Noël et nous avons écrit nos cartes de Noël …Un mois de Décembre bien rempli et plutot réussi à mon goût!  

Par contre, j'ai un peu oublié de bloguer mais j'essaie de me rattraper cette semaine!


 

vendredi 26 novembre 2010

Me me me

Hier après midi, sur un coup de tête, j'ai demandé mon vendredi après midi à mon boss. Des congés qui me restent, économisés en prévision des maladies d'hiver des petits grumeaux mais qui s'avéreront plus utiles pour réparer leur maman. Les dernières semaines ont été longues et j'ai besoin d'air, de recharger les batteries juste quelques heures.
Les garçons vont rester à la crèche et je vais me faire plaisir.
Au programme, coiffeur pour un changement de tête avant les festivités de Décembre, virée chez Ikéa en solo, sans Petit Chimiste me soufflant dans l'oreille 'but do we really NEED that?' , un détour par un nouveau magasin de laine/salon de thé ouvert récemment dans le West End, un café (et surement une gourmandise aussi) avec une copine...
Puis ce sera l'heure d'aller à la crèche.
Ce weekend, on fêtera les deux ans des garçons et je serais en mode perfect mum.
Mais cet après midi, je joue à l'égoiste et j'ai même pas honte. 

mercredi 17 novembre 2010

Les années collège

Vous vous rappelez vos années collège ? La jupe trop courte ou le top avec un décolleté trop plongeant enfilés dans les toilettes du collège parce que vos parents ne vous auraient jamais laissé sortir de la maison avec ? La séance maquillage à l’arrêt de bus parce que votre mère tolérait tout juste un soupçon de mascara et un peu de Labello sur les lèvres ? Les boucles d’oreilles trop longues cachées dans la trousse et qu’il ne fallait pas oublier d’enlever en cours d’EPS sous peine de recevoir un mot dans le carnet de correspondance ?

Tous les matins, j’ai l’impression d’être revenue 20 ans en arrière.

J’aime me préparer tranquille avant que les grumeaux se lèvent pour éviter la panique de préparer tout le monde en même temps. Mais j’enfile toujours un vieux tee shirt par-dessus mes habits de travail pour éviter les bavements intempestifs et les petites mains pleines de beurre. Je ne me cache pas dans les toilettes pour me changer avant de partir mais presque !

Une fois les grumeaux déposés à la crèche, je peaufine mon maquillage dans la voiture. Surtout le rouge à lèvres qui est un gros no-no avant sous peine de les laisser pour la journée avec une belle empreinte de mes lèvres sur la joue quand je leur fais leur bisou d’aurevoir !

J’enfile mes boucles d’oreille ‘qui pendent’, mes colliers et mes bracelets trop fragiles pour des petites mains inquisitives et les jours de réunions importantes, j’enfile mes talons.

Super Ado Mummy prête à l’action !

mercredi 10 novembre 2010

Idée préconçue

Je me croyais ouverte d’esprit avec pas (trop de ) préjugés. Je crois à l’égalité des sexes dans le monde professionnel et je revendique souvent le fait que j’occupe un poste traditionnellement masculin. Et pourtant…

Dans la nouvelle salle des garçons, il y a trois femmes et un (jeune) homme. Il y a quelques semaines, il m’avait aidé un matin où il pleuvait et que je me débattais avec les cartables des garçons et mon parapluie. J’ai d’abord cru que c’était un des gars du lycée pro à coté de la crèche et j’avais été surprise qu’il me propose son aide. J’ai été encore plus surprise quand il est rentré à la crèche avec nous ! Et c’est là que mes
préjugés ont pris le dessus et j’en suis immédiatement venue à la conclusion qu’il devait être le nouvel agent de maintenance/homme à tout faire. Pas une seule seconde je n’ai pensé qu’il travaillait avec les enfants. Quand la directrice m’a présenté le personnel des 2 à 3 ans lundi matin, j’ai découvert qu’il était en fait un éducateur tout nouvellement formé. Les garçons l’adorent. Et moi j’ai honte.


lundi 8 novembre 2010

The big room

Vous vous rappelez peut être la saga du changement de salle au printemps dernier?

A l’époque, la directrice m’avait dit que les garçons ne changeraient surement pas de salle de sitôt. Et bien, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis!

Il y a 3 ou 4 semaines, leurs éducatrices m’ont proposé de commencer la transition chez les 2 à 3 ans. On sentait bien qu’ils commençaient à s’ennuyer dans leur classe et leur copain Alex qui a changé de classe début Octobre leur manquait. On pensait que ça prendrait quelques semaines pour eux de s’habituer au nouvel environnement, aux différentes éducatrices etc. Puis je suis partie en Normandie, puis Manou est venue. Les garçons ne sont pas allés beaucoup à la crèche et la transition s’est faite en pointillés, quelques heures par ci par là. A chaque fois, ils étaient ravis. Ils n’ont pas pleuré une seule fois. Dès que les éducatrices leur parlaient de ‘the big room’, on voyait leur regard s’éclairer et ils y partaient en courant, visiblement enchantés.

Ce matin, alors que je les déposais dans leur salle, leur éducatrice m’a dit : je pense qu’ils sont prêts … et elle m’a demandé de les amener dans la salle des 2 à 3 ans….

Avant qu’elle ait fini sa phrase, ils étaient déjà partis. Moi, j’ai trainé la patte. J’ai remercié les éducatrices, je leur ai dit aurevoir comme si on n’allait jamais se revoir - alors que je vais les croiser tous les matins dans le couloir ! Elles aussi avaient l'air émues et m'ont semblé tristes de voir partir leur duo de choc. Puis je suis allée rejoindre mes grands garçons dans leur grande classe. Ils étaient déjà attablés, prêts à prendre leur petit déjeuner, complètement à l’aise avec la routine de leur nouvelle classe. Ils m’ont envoyé un bisou chacun et m’ont fait aurevoir de la main, pressés de me voir partir et de se joindre aux chansons avec leurs petits copains. Trop facile.

En sortant, je suis passée devant la ‘baby room’ où leur parcours de crèche a commencé il y a 17 mois et le cœur gros, j’ai essuyé une petite larme.

On dirait que la transition va être plus facile pour les petits que pour la grande.

vendredi 22 octobre 2010

Winter bugs ...

Ca y est l'hiver est là. Mercredi matin j'ai du dégeler la voiture avant de partir travailler. Heureusement les bonnets des garçons étaient finis à temps...
Avec l'hiver arrivent les nuits qui tombent de plus en plus tot. La lumière allumée tout le temps. Le chauffage de plus en plus tot le matin et de plus en plus tard le soir.
Mais surtout avec l'hiver arrivent les microbes, les nez qui coulent et les méchantes toux.
A la crèche, on se croirait dans le cabinet d'un médecin. Les boites de mouchoirs ne durent jamais plus d'une journée et les puéricultrices ont un planning rien que pour administrer les différents sirops à tout le monde. C'est la période de l'année où je passe en mode panique chaque fois que je vois le numéro de la crèche s'afficher sur mon téléphone, anticipant fièvre ou gastro et des départs en catastrophe du travail.
Noah n'a pas resisté bien longtemps et c'est avec beaucoup de culpabilité que je l'ai laissé à la crèche ce matin après une nuit un peu difficile... Hier soir il s'est réveillé en sanglots et a fini par se rendormir en regardant une rediffusion de Top Gear dans les bras de son papa (cars Daddy, CARS!!!). Il s'est retrouvé dans notre lit ce matin après avoir été réveillé bien trop tot par une quinte de toux et il y serait bien resté toute la journée (bed Moni, BED!)...
Heureusement, sa mamie de France arrive ce weekend et pourra le garder à la maison le temps qu'il bataille contre les méchants microbes.
Et moi, je croise les doigts pour que leur système immunitaire soit un peu plus costaud cette année et qu'on ne revive pas les galères de l'hiver dernier...

samedi 18 septembre 2010

Il y a 10 ans


Il y a 10 ans aujourd'hui, j'étais à l'aéroport de Montpellier avec mes deux valises en partance pour Manchester. Je promettais à ma Maman en larmes que ce n'était que pour un an, le temps d'obtenir mon double diplôme et que ça allait passer vite.

En arrivant à Manchester, il pleuvait, mes pieds étaient trempés dans mes ballerines et mes valises étaient à Paris après avoir raté leur correspondance. J'ai maudit ce lendemain de soirée trop arrosée où je me suis retrouvée dans le bureau des Relations Internationales de mon école d'ingénieur. Une soirée épique avec le groupe d'Erasmus de notre école que nous avons finie avec ma copine Vinciane en répétant à qui voulait l'entendre 'Next year we're going to Manchester' ... Evidemment le lendemain matin, j'aurais pu revenir sur mes paroles d'ivrogne et décider que next year, j'allais rester à Montpellier. Mais à 22 ans et encore chez ma maman, je trouvais que c'était une bonne occasion de quitter enfin le nid. J'ai ensuite passé l'été à compter les jours jusqu'à mon départ, impatiente de quitter le train train de Montpellier, de commencer une nouvelle vie loin de ma famille étouffante, loin du nid. Ce soir de septembre 2000, à Manchester sans mes valises, je n'avais qu'une envie c'était de le retrouver mon nid. Le lendemain, sous le soleil et mes valises arrivées, je retrouvais mon enthousiasme. Cette année fut sans aucun doute l'une des plus mémorables de toute ma vie. L'année des rencontres, de l'ouverture, du changement. Coté académique, soyons honnête, ce ne fut pas une année très bénéfique mais coté humain, incomparable... Evidemment vous savez maintenant que je ne suis jamais rentrée à Montpellier. J'ai rencontré mon Petit Chimiste à Manchester et je ne l'ai plus jamais quitté....

Il y a 10 ans, j'étais une petite étudiante célibataire et sans responsabilités qui pouvait partir vivre à Manchester pour un an sur un coup de tête avec toute sa vie dans deux valises. Aujourd'hui à l'heure du bilan de ces dix dernières années je ressens un mélange de fierté, de bonheur et de satisfaction mais aussi un peu de tristesse et de nostalgie.

Je suis fière, reconnaissante et heureuse du chemin accompli. Professionellement, j'ai terminé mes études un doctorat en poche et j'ai de la chance d'avoir un boulot stable. Dans ma vie privée, j'ai trouvé le compagnon qui partage ma route jour après jour, mon meilleur ami et le père de mes enfants. J'ai deux beaux enfants en bonne santé qui font beaucoup de bêtises mais remplissent malgré tout leurs parents de bonheur. J'ai un toit au dessus de ma tête, nous ne sommes pas dans le besoin.
Mais l'insouciance, la liberté de la Pépette d'il y a 10 ans me manquent parfois... La Pépette d'il y a 10 ans avait toute sa vie adulte devant elle et une infinité de choix. Maintenant, il y a beaucoup de choix qui sont faits pour moi. Par nécessité, par devoir, parce qu'il faut payer les factures et mettre du pain sur la table. Parce que c'est ça aussi d'être adulte.
Mais surtout, surtout, mon éternel dilemme de working mum me préoccupe de plus en plus... Je ne suis pas satisfaite de mon équilibre professionel et personel ... Je suis contente de mon travail mais je m'y ennuie parfois, me demandant si je ne serai pas mieux ailleurs, plus utile et plus épanouie ... Quand j'ai repris le travail, j'étais convaincue (ou me suis-je convaincue?) que je n'étais pas faite du bois dont on fait les mères aux foyers ... Maintenant, je ne sais plus ... Je les vois grandir et j'ai l'impression de passer à côté de tellement de choses ... Et surtout j'ai l'impression que le temps m'échappe, que je n'ai plus le contrôle de ma vie, comme si j'étais sur une autoroute, filant à grande vitesse à travers les années, chemin tout tracé, arrêts possible seulement aux aires d'autoroute (Noël, deux semaines au mois d'août ...) alors que ce dont j'ai envie c'est de prendre les départementales, de m'arrêter là où j'ai envie, quand j'en ai envie ...

Je pense que les 10 prochaines années verront encore de grands changements dans notre vie, et j'espère que je réussirais à sortir de l'autoroute ...

vendredi 18 juin 2010

Tu fais quoi dans la vie ?

Il y a quelques semaines, Anne de Cinq à Sept me demandait quel métier je fais. Je n’ai pas répondu, à vrai dire je ne sais jamais trop quoi répondre quand on me pose la question. Voyez vous, je n’ai pas un métier classique qui se décrit en un ou deux mots, institutrice, infirmière, journaliste ou architecte … Pour compliquer les choses je travaille dans une toute petite entreprise où tout le monde cumule les casquettes.

De formation, je suis ingénieur chimiste. Deux mots qui peuvent se traduire en une infinité de métiers… Et comme si une formation d’ingénieur ne suffisait pas, j’ai aussi un doctorat, en chimie aussi. Et pourtant de la chimie j’en fais très peu aujourd’hui !




Je travaille dans une entreprise* qui fabrique des boules de bowling. Mais attention, je ne parle pas du bowling que l’on connaît bien en France – ce que les britanniques appellent le ‘ten pin bowling’. Non mon bowling à moi, c’est du lawn bowling, very British ! Le lawn bowling c’est un jeu qui ressemble beaucoup à la pétanque.




Il se joue un contre un, ou par équipes de 2, 3 ou 4. L’objectif est de lancer ses boules (un set de 4) le plus près possible d’un « jack » (le cochonnet de la pétanque). Les différences avec la pétanque, c’est que les boules sont faites en plastique mais surtout, elles ne sont pas parfaitement rondes. Au lieu d’adopter une trajectoire rectiligne, elles suivent un arc de cercle. Et c’est là qu’est toute la difficulté ! En Grande Bretagne, c’est un jeu extrêmement populaire chez les personnes âgées et il n’est pas rare en se promenant un dimanche après midi d’été d’assister à des parties âprement disputées sur les belles pelouses manucurées du club de bowling du coin… Le sport essaie de s’ouvrir à un public plus jeune mais le bowling a une image de sport de retraités, ce qui n’est pas aidé par de nombreux clubs très traditionnels qui forcent encore leurs membres à jouer tout en blanc, en jupes longues pour les femmes, avec des chaussures spéciales pour ne pas abimer le beau gazon etc … En Australie, Nouvelle Zélande ou Afrique du Sud en revanche, le bowling est un sport bien plus moderne et auquel petits et grands, jeunes et moins jeunes s’adonnent avec plaisir (et avec beaucoup moins de restrictions vestimentaires !)


A gauche, une boule traditionnelle en bois, à droite, les boules modernes, en couleur



Mais comment en suis-je arrivée là avec une formation de chimiste vous demanderez vous ?
Comme je le disais plus haut, les boules qui étaient traditionnellement fabriquées en bois sont maintenant faites en plastique. Je suis donc arrivée dans l’entreprise pour travailler sur un projet de recherche sur ces matériaux et le procédé de fabrication.

Cinq ans plus tard, mon poste a bien évolué. Je suis maintenant responsable de production (production manager) – mon titre officiel et ce qui occupe 75% de mon temps. Le reste du temps, je suis responsable qualité et responsable R&D ! Quand je vous disais qu’on cumule les casquettes…. Sur une même journée, je vais par exemple préparer les plannings de production pour la semaine, relancer nos distributeurs pour une commande, analyser de nouveaux échantillons pour voir s’ils sont compatibles avec notre procédé de fabrication et remplissent nos critères de qualité puis filer à une réunion avec des chercheurs à l’université avec qui je travaille sur un projet de développement de nouveau produit top secret où je me retrouve parfois avec une blouse dans les labos comme au bon vieux temps de ma thèse ! Mes journées sont donc bien remplies et se ressemblent rarement. Au moins je n’ai jamais le temps de m’ennuyer.

Anne, j’espère que j’ai répondu à ta question ?

* J’ai choisi de ne pas nommer ici mon entreprise, le monde est petit, Google est puissant et je ne voudrais pas qu’un client ou un collègue tombe sur mon blog ! Vous pouvez cliquer sur le lien si vous voulez en savoir plus.

lundi 18 janvier 2010

La quête du Graal


Me voici de retour après un mois d'absence...
Tout d'abord bonne année à tous, je suis encore dans les temps!
Pour nous une année qui s'annonce sous le signe du changement et j'espère du mieux.

Comme mon dernier billet de 2009 le suggérait, j'ai beaucoup de mal à trouver un équilibre entre ma vie professionelle et ma vie personelle et en particulier, mon rôle de maman. Je sais bien que je ne suis pas la seule, preuve en est que la maman des pimousses postait la semaine dernière un billet dans la même veine.

Jusque là, j'avais l'impression de bien gérer, peut être m'étais je convaincue que je pouvais jouer sur tous les fronts et que tout le monde y trouvait son compte. Mais j'ai toujours cette boule dans le ventre, celle de toutes les working mums ... Je me sens coupable d'abandonner mes enfants tous les jours même si je sais qu'ils sont entre des mains extrèmement compétentes. Je suis jalouse des éducatrices qui passent presque plus de temps avec mes enfants que moi, en tout cas plus de quality time. Parce que le matin on se presse pour être à l'heure et le soir ils sont fatigués de leur journée, ce ne sont pas toujours des moments propices au jeu et à l'éveil. Les weekends sont trop courts, à peine le temps de se retourner et c'est déjà lundi. Je les vois grandir et se développer grace aux rapports quotidiens de leurs éducatrices et leur classeur rempli de photos. J'exagère un peu mais c'est parfois l'impression que j'ai. Nos 17 jours de vacances à quatre pendant les vacances de Noel m'ont fait un bien fou. L'impression de me reconnecter avec mes petits bouts, de profiter d'eux, d'avoir le temps de juste les regarder vivre... Liam nous a fait l'immense plaisir de faire ses premiers pas. Je sais que nous allons certainement rater ceux de Noah. J'ai demandé à la crèche de ne pas me le dire, histoire de préserver ce moment magique pour nous lorsqu'il fera ses premiers pas à la maison. Combien de premières fois vont ils encore vivre à la crèche et que nous allons rater ...?

Mais je ne peux pas, je ne veux pas être une maman au foyer. C'est très égoiste je sais. J'ai une longue liste de raisons pour laquelle je veux continuer à travailler (par où je commence?). Mais je voudrais le beurre et l'argent du beurre!

Alors on a réfléchi pendant les vacances mais il n'y a pas de solution miracle. Voici pour l'instant les changements que nous envisageons:

1 - Je voudrais travailler à temps partiel, un 80%. Les vendredis sont assez calmes au travail et de toutes façons, je ne suis pas irremplaçable. Ca me permettrait de passer de plus long weekends avec mes grumeaux. De m'avancer dans les tâches ménagères du weekend pour gagner un peu de family time le samedi et dimanche quand le Petit Chimiste est à la maison. J'espère aussi qu'un jour de repos supplémentaire à la maison leur permettra d'être moins fatigués et moins vulnérables à tous les microbes qui passent. Je voudrais aussi en profiter pour aller à des playgroups ou un twin group, pour rencontrer d'autres mamans, me sentir un peu moins isolée ...

2 - Nous allons déménager, pour nous rapprocher du travail du Petit Chimiste. Il sera donc plus à la maison, c'était tellement plus facile pendant les vacances quand nous étions un adulte pour un enfant! En contrepartie, les grumeaux et moi passeront plus de temps en voiture mais vu qu'ils s'endorment tout le temps en rentrant de la crèche, ils feront une sieste! Son nouveau travail lui permettra aussi de prendre plus de congés et des journées pour s'occuper de petits grumeaux malades. Ca évitera le désastre du mois de décembre où je les ai amenés à la crèche malades parce que je ne pouvais plus prendre de journées ...

3 - Nous avons aussi décidé de ranger notre fierté - "on peut tout faire tout seul sans aide" - et appeler au secours quand on ne peut plus gérer. Ceci a déjà été mis en place la semaine dernière. Noah a eu une otite et je ne pouvais pas déjà prendre une semaine de congés après 3 jours de reprise! Nous avons appelé leur Nana anglaise au secours. Elle a passé la semaine à la maison, chouchouté le malade... Alors d'accord c'était dur de partager ma maison avec ma belle mère une semaine. Mais je suis prête à sacrifier mon confort et un peu de ma sanité pour le bien être de mes grumeaux.

Voilà comme je le disais, pas de solution miracle. Mais des petits changements qui nous espérons devraient améliorer les choses pour notre famille.

Et vous, les autres working mums, vous négociez ça comment ...? Des suggestions? Et les mamans professionelles, vous en pensez quoi de cet éternel dilemne?

vendredi 18 décembre 2009

La goutte d'eau qui fait déborder le vase

Pardonnez mon silence ici ces derniers temps, mais depuis une quinzaine de jours notre appartement s'est transformé en hopital de campagne... Nez qui coulent, bébés qui toussent, fièvre qui monte et descend plus qu'une montagne russe, grosse fatigue... Evidemment j'ai aussi attrapé les miasmes de mes petits chéris et nous avons tous été aussi miserable les uns que les autres.

Noah a fait une cure d'antibiotiques la semaine dernière et après un petit mieux, il vient de nous reprendre un tour de rhume. Liam toussait comme un tuberculeux depuis ce dimanche, dormait 20h sur 24, ne mangeait plus rien... Mercredi, j'ai enfin réussi à avoir un rendez vous chez le médecin qui l'a mis immédiatement sous antibiotiques et m'a envoyé aux urgences à l'hopital pédiatrique. Une bronchiolite. Comment en est on arrivés là, je ne sais pas...

Ma faute en grande partie, à force de vouloir être super woman, employée modèle, manager hors pair et maman extraordinaire. A jongler sur tous les fronts avec un papa aux abonnés absents à cause de son boulot à Dundee. A continuer à aller travailler quand les grumeaux sont malades ou que je suis malade, pour ne pas être 'celle qui n'est jamais là', parce que je ne travaille qu'avec des hommes qui ne comprennent pas, parce que c'est bientot Noël, qu'on a des commandes par dessus la tête, des deadlines et des targets serrées. J'ai fait passer mon employeur et ma fierté avant mes enfants. Je les ai laissés à la crèche alors qu'ils n'étaient pas en forme, en me disant que c'était un rhume qui allait passer. J'ai pris quelques demies journées pour qu'ils se reposent, mais c'était pas assez. Mardi, juste avant une réunion avec 5 de mes collègues, tous des hommes, j'ai eu un appel de la crèche que j'ai pris dans la salle de réunion. L'éducatrice des grumeaux pour me dire que Liam n'allait vraiment pas bien et avait pleuré toute la matinée. Je me suis mise à pleurer, comme une idiote, devant mes collègues. le trop plein, la culpabilité de ne pas mettre mes enfants avant le reste, l'épuisement, le stress... la fameuse goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Mes collègues ont été très compréhensifs et attentionnés, m'ont dit que je n'avais pas besoin d'être super woman tout le temps, que j'avais le droit d'être humaine et de demander de l'aide, que je devais accepter de ne pas pouvoir tout faire toute seule. Mon patron m'a envoyé à la crèche et m'a ordonné de ne pas revenir avant que les grumeaux soient remis. Aujourd'hui, je suis allée travailler une dernière matinée avant le début de mes congés de Noël. Il est maintenant temps de se reposer, de faire le point et de préparer un meilleur 2010 pour nous quatre...

dimanche 27 septembre 2009

Good morning!


Cette semaine, Liebel, la maman des pimousses nous racontait le matin dans la famille pimousses. Chez nous, les matins ça se passe comme ça:


6h : le réveil sonne. Il y a des jours, le réveil s’appelle Noah, d’autres, c’est Liam. On ne met jamais le réveil, ils ne s’oublient jamais.
6h05 : on a tapé ‘snooze’ mais ça marche pas et en général un deuxième réveil s’est mis en route. Le Petit Chimiste se lève et va dans la chambre des grumeaux arrêter le réveil leur donner le biberon, préparé la veille au soir (les grumeaux, ils n'ont pas la patience d'attendre le matin!).
6h15 : Je ne suis pas du matin et je m’extraie à peine de sous la couette. Après tout, c'est moi qui suit on dummy duty toute la nuit, alors j'ai droit à 10 minutes de plus! Je vais dans la chambre des grumeaux faire une tournée de bisous et de câlins. Si ils trainent trop à finir leur biberons, on les met dans les transats.

Noah


Liam


6h30 : Je prépare petit déjeuner, thé et café. Puis, on prend notre petit déjeuner en regardant BBC Breakfast. Les grumeaux trainent souvent encore en turbulette, soit avec nous sur le canapé, soit ils jouent sagement sur le tapis. Tout le monde se réveille tranquillement.






Des garçons et leurs télécommandes, bien sûr...


Ces derniers temps, ils ont pris l'habitude de nous supplier pour des morceaux de tartines, on dirait des petits vautours!


Et qu'est ce qu'ils sont contents quand on partage avec eux!


7h : Le Petit Chimiste part travailler, en me rappelant que mon sandwich (qu’il me prépare tous les matins) est sur le comptoir de la cuisine.
7h à 7h45 : Je change les couches, on s’habille, se coiffe, se maquille (pick and mix options qui ne s’appliquent pas nécessairement à tous les membres de la famille). Je finis de préparer leur sac: biberons, habits de rechange, tétines. Un paquet de lingettes le lundi. Un paquet de couches le mercredi.
7h50 : J’embarque les grumeaux dans leurs sièges autos.



Prêts à partir!


7h55 : Je finis de m’habiller. Toujours à la dernière minute pour éviter que les grumeaux ne me crachouillent dessus avant de partir. Une fois dans leurs sièges autos, le risque est quand même sérieusement minimisé, même s’il n’est pas complètement nul.
8h : tout le monde embarqué, attaché dans la voiture. 60 comptines et formulettes pour crèche dans le lecteur de CD (ils travaillent leur français!). En route pour la crèche!


Le weekend, c'est beaucoup plus relax! Le réveil sonne à la même heure mais on va les chercher et ils boivent leurs biberons dans notre lit. Après c'est séance câlins et/ou chatouilles ! Et après si on a de la chance ils se rendorment et nous aussi. Mais ça c'est très rare ...

samedi 20 juin 2009

Working mum

Lundi 1er juin, mon ancienne vie de travailleuse à temps plein est entrée en collision avec ma nouvelle vie de maman... Une collision bien organisée, bien préparée, bien réfléchie, donc qui s'est faite dans une relative douceur...

Depuis le mois de mars, j'avais trouvé LA crèche qui allait acueillir mes chérubins. Pas une mince affaire. D'abord première décision à prendre, crèche, childminder (nourrice) ou nounou à domicile? Comme je ne connais pas d'autres mamans qui font garder leurs enfants, c'était difficile d'avoir des recommendations pour une nounou. Et puis elles sont limitées sur le nombre de bébés qu'elles peuvent prendre - deux. Donc ça voulait dire que Liam et Noah seraient les seuls bébés. Et moi, j'avais bien envie qu'ils voient d'autres bébés de leur age plutot que de se regarder mutuellement le nombril... C'est aussi pour ça que j'avais éliminé d'office la nounou à domicile. Donc je me suis décidé pour une crèche. Toutes les crèches municipales sont pleines à craquer, et malgré mes 'circonstances particulières', je ne remonte pas plus vite les listes d'attente. Comme me le disait ma health visitor, pour avoir une place dans les crèches de Glasgow, il faut être sur les listes des Social Services, mère célibataire, femme battue, alcoolique ou toxicomane ... Pas mon cas donc. Je suis donc sur les listes d'attente et j'aurais peut être une place dans 2 ou 3 ans. Bon. Je me suis donc rabattue sur les crèches privées, pas forcément moins bien, mais beaucoup plus chères! J'en ai vu beaucoup... Une décision importante quand on sait que c'est l'endroit où il vont passer la plupart de leur temps les 4 prochaines années ... Finalement je me suis décidée sur la crèche la plus proche de mon travail: je ferme la porte de mon bureau et 5 minutes plus tard, j'ai mon duo de choc dans les bras!

Ils ont fait une semaine d'adaptation avant que je reprenne. Adaptation pour la maman plus que pour les bébés je dois dire. Le premier jour, ils y ont passé 1 heure pendant que je remplissais des tonnes de formulaires dans le bureau de la directrice, tout en double évidemment - ils n'ont même pas remarqué que je n'étais plus là et je les entendais se marrer avec leur keyworker. Rassurant et en même temps, j'étais presque déçue que je ne leur manque pas plus que ça - oui, oui je sais, je suis un peu tordue! Le lendemain, 2 heures. Là, je les ai posés et puis leur keyworker m'a gentiment montré la porte. Jai pleuré pendant une demie heure dans la voiture... Et puis comme ça toute la semaine, une heure de plus tous les jours. Le coeur serré chaque fois que je refermais la porte derrière moi mais résignée de plus en plus... Finalement c'était plus facile le jour de la reprise parce qu'au moins, au travail j'avais beaucoup à faire, le cerveau occupé, plus trop le temps de penser à mes petits bonhommes abandonnés. Et puis je travaille dans un environnement à grande majorité masculin donc personne avec qui m'apitoyer sur mon sort!

Trois semaines plus tard, on commence à être bien installés dans notre nouveau rythme. Le secret, c'est d'être or-ga-ni-sés. Mais quand on est parents de jumeaux de toutes façons l'organisation ça vient naturellement! Liam et Noah ont l'air contents à la crèche. Ils sont les plus petits et ils sont fascinés par les plus grands qui commencent à trotter. Ils font bien plus d'activités que ce que l'on faisait à la maison - peinture avec des bébés de 6 mois? Je n'y aurais même pas pensé et pourtant ils ont adoré! Et je trouve que cela leur réussit d'avoir plus de stimulation, ils se concentrent plus sur leurs jeux ou leurs livres et ils sont plus sociables. Et surtout, my saving grace, depuis qu'il a commencé la crèche, Liam fait enfin ses nuits (Noah les faisait déjà depuis longtemps et je commençais à desespérer). Coincidence peut être mais moi je revis!

Maintenant je savoure mes weekends avec mes hommes et je me demande tous les jours ce que je faisais de mes soirées avant ...

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