mercredi 1 mai 2013
Blague
mercredi 24 avril 2013
Ouf
On va enfin pouvoir recommencer à vivre.
vendredi 31 août 2012
Pincez moi, je rêve...
mercredi 30 mai 2012
A vendre (oui encore)
dimanche 17 avril 2011
Carosse
lundi 4 avril 2011
Deux ans plus tard...
mardi 25 janvier 2011
Burn's night (billet recyclé)
Dans les repas très formels, les hôtes et des invités spécialement choisis prononcent de nombreux discours en l’honneur de Burns et très souvent récitent des morceaux choisis de son œuvre. La soirée se continue parfois avec un ceilidh et se termine bien sûr au son de Auld Lang Syne !
Edit de 2011: Aujourd'hui les garçons fêteront Burn's night à la crèche avec du haggis, de la purée et des shortbreads en dessert et ils ont même une autorisation spéciale pour un petit verre d'Irn Bru -"l'autre boisson nationale" - à défaut d'un dram de whisky!
Pour moi et le Petit Chimiste, nous nous éloignerons des traditions puisque je lui mitonne un bon petit repas sans haggis ou neeps et tatties - une fois n'est pas coutume, d'habitude c'est lui qui cuisine.
A bientot!
PS. Image empruntée sur le site de l'artiste Alan Potter
mercredi 22 décembre 2010
'Cor chocca
lundi 15 novembre 2010
The Mitch*ll curse
dimanche 3 octobre 2010
Père au foyer (le temps d'un weekend)
Comme vous le savez, je travaille ce weekend. Dans mon usine, que des hommes, je suis la seule femme. Hier, ils m’ont tous demandé ce que j’avais fait de mes enfants (presque indignés de voir au travail une mère indigne qui abandonne ses enfants à la maison …). Je leur ai rappelé qu’ils avaient un père et qu’il était parfaitement capable de s’en occuper toute la journée. Hum hum…
Quand mon patron m’a demandé si je pourrais travailler ce weekend et le dernier week end d’octobre, j’ai accepté avec beaucoup d’appréhension et une pointe d’excitation. D’appréhension puisque jusque là le Petit Chimiste n’avait jamais gardé les garçons en solo une journée entière. Une soirée une fois endormis, une après midi au parc, oui mais une journée entière avec repas et sieste, non. Et puis une pointe d’excitation pour qu’il se rende compte enfin ce que c’est d’être responsable à 100%, de gérer la logistique, de penser aux milliers de petites choses toute la journée qui font que tout se passe bien et surtout ce que c’est que de passer la grande majorité de la journée en tête à tête avec deux nains. Parce que tous les dimanches de début mars jusqu’à fin octobre, le Petit Chimiste va faire du planeur. Ca ne me dérange pas plus que ça cette année mais l’année dernière quand ils étaient encore petits et les journées parfois encore difficiles, j’étais très jalouse de cette journée de répit où il n’était pas soumis au régime de nos deux apprentis dictateurs. Pleine de ressentiment, il me retrouvait très souvent de très mauvaise humeur en rentrant le dimanche soir! Alors deux jours en tête à tête avec ses garçons, j’avais hâte de voir comment il allait vivre ça.
Hier matin en partant, j’ai laissé une liste de recommandations. J’ai appelé 4 fois dans la journée. Evidemment ils étaient tous en vie, les petits mousses étaient habillés, changés, ils ont mangé et fait la sieste. Quand je suis rentrée, la maison était vide (ils étaient au parc) et on aurait dit qu’on avait été cambriolé. J’exagère à peine : dans la cuisine, toute la vaisselle de la journée dans l’évier, la machine à laver retournée avec de l’eau et des empreintes de pieds partout, les poubelles qui débordaient et la bouteille de lait sur le comptoir. Dans le salon, des jouets éparpillés, les restes du repas de midi sur la table et des miettes partout. Dans leur chambre, des couches souillées à coté du tapis à langer, les pyjamas sales en boule dans les lits. Dans notre chambre, des vêtements que j’avais repassés la veille roulés en boule dans le panier de linge sale et une lessive pas étendue. Prévisible. Parce que si je suis capable de faire tourner la maison ET m’occuper des enfants en même temps, je savais bien que pour mon Petit Chimiste, c’était un challenge de trop. Il a d’autres talents mais ce n’est pas un homme d’intérieur. Je dois pourtant lui rendre justice, il avait fait les courses et il a réparé la machine à laver. Mais il a reconnu que c’était très difficile de faire la moindre chose quand les garçons étaient dans les parages et il était choqué de se sentir tellement accaparé. Bingo.
Ce matin je suis partie travailler en regrettant de ne pas pouvoir passer la journée avec les trois hommes de la maison, mais avec la certitude qu’ils prendraient bien soin les uns des autres et que le Petit Chimiste se rendait enfin compte de la réalité du quotidien. Et oui, avoir des enfants, ce n’est pas seulement longues balades au parc et batailles de chatouille sur le lit...

Le Petit Chimiste, un grand enfant qui refuse de grandir...
mardi 7 septembre 2010
J'arrête de crier - J'ai tenu 4 jours
Ce weekend s'est bien passé. J'ai été tenté quelques fois de crier mais en pensant au challenge, j'ai réussi à m'arrêter avant d'hausser la voix.
Quelques techniques qui m'ont bien servies:
- préserver mon espace. Par exemple, je suis dans la cuisine - ma cuisine est minuscule (imaginez un couloir), on peut à peine s'y croiser à deux alors quand j'ai les grumeaux dans les pieds et que j'essaie de préparer un repas, ça devient vite agaçant. Si en plus, ils commencent à vider la poubelle ou sortir les bouteilles du casier à bouteilles, je peux très vite me mettre en colère! Si le Petit Chimiste est là, il les occupe mais quand je suis seule, ils veulent absolument être dans la même pièce que moi... Compromis: j'ai déménagé une caisse de jeux dans le couloir. Ils me voient mais ne sont plus dans mes pieds...
- prendre mes distances. Dimanche matin, j'essaie de les habiller et ils pleurent et chouinent sans aucune bonne raison apparente. Je sens la colère monter. Je les ai laissés en plan (Liam en couche et chaussettes!) et je suis allée me faire une tasse de thé. Ca les a pris par surprise et ils ont arrêté de chouiner tout de suite!
- les isoler quand il font des colères. On en a déjà parlé la semaine dernière.
Et puis hier soir j'ai crié.
Tous les soirs c'est le même scénario. Je les mets au bain puis les sors un par un. En principe, le Petit Chimiste récupère le premier sorti et commence à choisir une histoire pendant que je prépare le deuxième. Sauf que le Petit Chimiste a toujours apparemment des milliers de choses plus importantes à faire que de passer 20 minutes à mettre ses enfants au lit même si c'est lui qui a demandé à participer au rituel du coucher. Hier soir par exemple, il fallait apparemment préparer le riz pilaf de toute urgence avec un enfant sur les bras. Le jour d'avant c'était répondre à une offre d'emploi. Bref, des choses qui peuvent attendre que les enfants soient couchés. Vous l'avez compris, c'est après le Petit Chimiste que j'étais en colère parce que je voudrais qu'il soit avec nous 100% pendant ces 20 minutes au lieu de faire autre chose en même temps et de dire aux garçons "attends une minute que je finisse ça". Mais c'est Liam qui s'est fait gronder parce qu'il gigotait un peu trop pendant que j'essayais de lui mettre son pyjama...
Alors bien sûr il faut que j'arrête de passer ma frustration sur les enfants.
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire!
En attendant, je repars à zéro.
jeudi 6 mai 2010
Single mum
Depuis le weekend dernier, je vis la vie d'une maman célibataire.
Rassurez vous, pas de drame conjugal chez nous, le Petit Chimiste est simplement parti en vacances. Oui, sans nous. Il est parti faire du planeur et pour être honnête, je préfère ne pas le suivre. Passer des heures sur un aérodrome en attendant que le vent tourne pour pouvoir voler, ce n'est pas mon idéal de vacances. Depuis samedi, il a volé 1h, depuis il tourne en rond. Il a plu, il a venté, il a fait froid, dimanche il a même neigé mais pas un seul jour il n'y a eu les bonnes conditions pour voler. Quel hobby vous me direz ... Voilà pourquoi j'ai choisi de rester à la maison et de vivre la vie d'une maman célibataire pendant une semaine.
Finalement, ce n'est pas si dur que je croyais. Quand il est là, le Petit Chimiste n'est pas vraiment là. Depuis qu'il travaille à Dundee, il part à 5h30 le matin et rentre à 19h. Je suis donc habituée à gérer les grumeaux et la maison toute seule. J'ai moins de lessive à faire, moins de vaisselle aussi et je n'ai pas à faire la chasse aux chaussettes sales. Les grumeaux sont plus faciles à coucher puisqu'ils n'ont pas le buzz de l'arrivée de leur père une demi heure avant d'aller dormir. Ils ne sont pas non plus réveillés par leur père qui claque la porte en partant le matin. L'ordinateur est toujours libre et personne ne me vole la couette la nuit.
Mais attention, je ne dis pas que la vie d'une mère célibataire, c'est facile. Loin de là.
Parce que oui, il y a moins de vaisselle à faire et l'appart reste propre et rangé mais une fois les grumeaux couchés, il n'y a que moi et le silence. Il n'y a personne à qui raconter ma journée, personne avec qui regarder un film ou débattre des derniers jours de la campagne électorale, personne à qui parler tout simplement. Personne pour me cuisiner des bons petits plats, personne avec qui peindre le couloir de l'entrée. Personne pour aller chercher les croissants le dimanche matin. Personne avec qui aller me coucher, personne contre qui poser mes pieds et les réchauffer. Personne pour me faire un bisou et me dire je t'aime avant de partir à 5h30 du matin. Personne.
Ces derniers temps, j'ai beaucoup reproché au petit Chimiste de ne pas assez m'aider avec les taches ménagères, de ne pas s'investir plus dans les travaux de l'appartement, d'être là sans y être. Je me rends compte que finalement ce n'a pas d'importance. L'important c'est qu'il soit là, chaussettes sales ou pas.
Absence makes the heart grows fonder...
vendredi 9 avril 2010
He's on a roll

Je me suis encore fait avoir …
Depuis cette fameuse bêtise je prends bien soin de toujours fermer la porte de la salle de bains. Sauf que mardi, le Petit Chimiste était à la maison pour
Il a profité d’un double combo d’inattention de ma part et d’un oubli de son père pour noyer le téléphone de la maison dans la cuvette des toilettes … oh et une photo de son frère (j’espère qu’il n’essaie pas de nous dire quelque chose ?)…
Je me suis armée de mes superbes gants en caoutchouc pour repêcher l’infortuné. Plus tard j’ai même tenté des techniques de réanimation à base de sèche cheveux et de séjour sur le radiateur. Mais le dommage est irréparable et c’est avec grand regret qu’hier soir, nous avons abandonné la bataille – fini l’acharnement thérapeutique- et accepté le décès de notre bien cher téléphone …
Mes beaux parents nous soupçonnent d’avoir mis en scène les derniers jours de notre téléphone après que l’on ait fait allusion aux coups de fils importuns de ma belle mère ce weekend (elle appelle systématiquement entre 19h et 20h alorsqu'elle sait qu’on couche les enfants et qu’on mange entre 19h et 20h). Ca fait un peu cher la mise en scène quand il suffit de ne pas répondre au téléphone…
lundi 29 mars 2010
Grass
vendredi 19 février 2010
Night shift

Au début j'allaitais, donc fatalement, au minimum toutes les 3 heures, il fallait se réveiller. Ensuite, quand les intervalles entre chaque tétée se sont allongés, je continuais à assurer les nuits. Puisque
Puis j'ai repris le travail. La surdité était maintenant bien installée et les grumeaux habitués à voir venir leur maman la nuit. J’ai bien essayé de balancer des coups de pieds bien placés pour sortir le papa de sa torpeur. Mais même quand ca marche et qu’il y va, les grumeaux ne sont pas d’accord. « Attends, c’est la nuit là, elle est où maman? On sait qu’elle est là, on va continuer à hurler jusqu’à ce qu’elle vienne. .. » Bilan, puisqu’ils hurlent, je ne dors pas (et non, je ne fais pas partie de ces mamans chanceuses qui arrivent à dormir par-dessus les hurlements de leurs rejetons) donc je me lève. Et c’est le cercle vicieux.
Le seul moment où les grumeaux acceptaient leur papa, c’était le matin, armé d’un biberon. Mais même maintenant, vu qu’il est parti bien avant qu’ils se réveillent, ils n’ont plus l’habitude de le voir le matin et les rares weekends où le Petit Chimiste décide de se lever, on ne peut pas dire que les grumeaux sont ravis.
Heureusement, je suis en train de les initier au doux bonheur de la grasse matinée…
Watch this space !
vendredi 22 janvier 2010
Swine flu aka H1N1

La semaine dernière, j'ai reçu la convocation pour vacciner Liam et Noah. Hier.
Le moment était venu de prendre une décision.
Evidemment c'était une décison à prendre à deux. Le Petit Chimiste préferait qu'ils soient vaccinés, mais il comprenait mes doutes et m'a promis de soutenir ma décision, quelle qu'elle soit. Vous trouvez pas qu'il est fort mon Petit Chimiste? Il joue le père qui soutient mes décisions, me valorise. En fait, il s'est débarassé de la question!
Avant Noël, j'aurais probablement dit non. Ils n'ont aucun antécédents de santé qui les rend particulièrement fragiles. Pas de grande prématurité, pas d'asthme, pas d'allergies. Et puis il y a eu leurs deux bronchiolites. Je me dis qu'ils ont peut être les poumons plus fragiles que ce que je croyais. Ils sont en collectivité et m'ont prouvé à plusieurs reprises qu'ils attrapent presque tout ce qui passe. Et puis en les vaccinant, je protège aussi les autres.
Alors hier, nous avons vacciné. Swine flu ne passera pas par nous.
Et vous, vous avez fait vacciner vos enfants, vous avez eu le choix? Et vous ferez vous vacciner quand on vous le proposera?
jeudi 9 juillet 2009
Down memory lane
Hier soir j'ai reçu un mail que j'attendais avec impatience depuis quelques jours. Un mail d'une ex-blogueuse et lectrice assidue de mon blog, une amie virtuelle. Un mail qui m'annonçait l'arrivée tant attendue de ses petites jumelles. Félicitations aux heureux parents et bienvenue aux petites merveilles!
En montrant leur photo au Petit Chimiste, nous sommes revenus 7 mois en arrière et nous sommes remémorés l'arrivée de Liam et Noah...
C'était un dimanche ... Après une soirée au restau marocain sur Great Western Road, je m'étais couchée vers minuit et m'apprétais à faire une belle grasse matinée bien au chaud sous la couette sachant très bien que cela serait une des dernières que je ferais d'ici une dizaine d'années! A 4h du matin, comme tous les matins, une sensation familière m'a réveillée. Alors que je me retournais dans le lit pour aller éliminer mon thé à la menthe, j'ai entendu un "pop" puis je me suis retrouvée trempée! A moitié endormie, je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Pas très futée quand même vu mon état, mais moi non, il m'a bien fallu 5 minutes pour comprendre ... Je suis allée m'asseoir dans le canapé et j'ai ouvert mon livre "Your Pregnancy weeks by weeks" au chapitre sur l'accouchement. Il peut se passer des heures entre le moment où la poche des eaux se rompt et le début des contractions alors je me suis dit que j'allais "réviser" - oui je suis comme ça moi! Mais le Petit Chimiste qui devait trouver son lit un peu trop vide s'est réveillé et est venu voir ce qu'il se passait. Il a trouvé que c'était un peu tard pour les révisions vu que je connaissais déjà le livre par coeur et qu'il valait mieux faire quelque chose de plus constructif. Par exemple appeler la maternité.
Je me suis donc exécutée en expliquant à la sage femme de service que je pensais avoir perdu les eaux mais que je n'avais pas de contractions et que j'avais bien envie de retourner finir ma nuit. Un sentiment qui allait devenir bien trop familier dans les semaines à venir... Mais elle ne partageait pas mon opinion. Avec les grossesses multiples on n'est jamais trop prudent elle m'a dit, vous feriez mieux de venir tout de suite. En plus il commençait à neiger alors c'aurait été vraiment trop bête de se retrouver bloqués à la maison avec deux bébés en route! J'ai attrapé ma valise et dit adieu à ma vie calme et organisée, à mon appartement propre et rangé. On beau s'y préparer pendant des mois, qu'est ce que ça fait drôle de fermer la porte derrière soi et de se dire que la prochaine fois que l'on repassera cette même porte, on sera quatre...
Arrivés à la maternité, il ne neigeait plus, je n'avais toujours pas de contractions et je me disais vraiment que j'aurais mieux fait de ne rien dire à personne et de rester au lit! Une fois examinée par le médecin de nuit, elle a confirmé qu'effectivement, la poche des eaux s'était rompue. Comme le risque d'infection devient un problème une fois que les bébés ne sont plus protégés par le liquide amniotique, il fallait me garder en observation. Elle m'a donc trouvé un lit dans le service de prénatalité et m'a suggéré de dormir en attendant que quelque chose se passe. Elle a renvoyé le Petit Chimiste à la maison avec la même consigne. Evidemment, moi j'étais maintenant excitée comme une puce, trop impatiente de rencontrer enfin mes bébés pour vouloir dormir.
Vers 7h, j'ai enfin réussi à trouver le sommeil, pour être finalement réveillée par ma première contraction dix minutes plus tard. Rien de trop douloureux pour commencer, des petites contractions toutes les 10 minutes, je me suis dit que ça allait être trop facile cette histoire! A 8h, l'obstétricien de service est passé et m'a annoncé que je n'en étais qu'à un pathétique 1cm.... Vous êtes là au moins pour la journée, il me dit, je repasserai vers midi pour voir où vous en êtes. Quelle déception, moi qui espérais voir mes bébés bientôt, voilà qu'il allait me falloir attendre encore une journée, voire même plus ... J'ai commencé à me promener dans le service, dans le vague espoir de faire accélérer les choses et puis surtout parce que ça m'occupait l'esprit d'être en mouvement!
Vers 10h, le Petit Chimiste a téléphoné pour savoir si il était autorisé à revenir dans le service, je lui ai répété ma conversation avec l'obstétricien pour le prévenir qu'on risquait d'attendre toute la journée et qu'il ferait mieux d'amener de quoi nous distraire. Il a pris ça comme une invitation à prendre son temps: il a pris une longue douche, est allé acheter le journal, fait quelques courses... Il est arrivé peu après 11h alors que mes contractions étaient passées aux 3 minutes et que je commençais à me demander s'il allait arriver à temps et s'il était trop tôt pour demander ma péridurale! Quand j'ai dit à la sage femme que je trouvais tout ça un peu douloureux, elle m'a amené du paracétamol. J'en ai déduit que j'étais une mauviette et que je ferais mieux de me taire et de souffrir en silence. A midi, je souffrais toujours en silence (plus ou moins!) et mes contractions étaient passées aux 90s et duraient pas loin d'une minute chacune. Je trouvais que ça allait un peu vite vu ce que m'avait dit le consultant mais personne n'avait l'air de s'affoler donc encore une fois, je me suis dit que j'allais pas faire mon intéressante et attendre qu'on s'occupe de moi. Quand l'obstétricien est repassé, peu après midi, j'étais à 5cm et il a décidé de me transférer en salle d'accouchement. Je me suis dit que c'était le bon moment pour évoquer ma péridurale, il m'a suggéré 'gas and air' - un mélange d'oxygène et d'oxide nitreux (plus connu sous le nom de gaz hilarant). Encore une fois, je me suis sentie une vraie mauviette... Le temps de tout préparer et de rameuter la foule de personnel qui doit assister à un accouchement de jumeaux, j'avais à peine 10s de répit entre chaque contraction, je pouvais à peine parler, pliée en deux par la douleur et je ne pouvais plus marcher. Ils ont encore perdu ce qui m'a paru une éternité pour trouver un fauteuil roulant mais finalement à 12h15 je suis arrivée dans la salle d'accouchement.
La sage femme qui devait déliver les bébés a fait les présentations de tout le personnel (infirmières, pédiatres, etc) avant de m'examiner. Quand j'ai vu son regard, j'ai compris que l'on n'allait plus attendre très longtemps et que je pouvais faire une croix sur ma péridurale. J'étais passée de 5 à 10 cm en moins de 10 minutes. 10cm. Le nombre magique qui dit qu'il est temps de se mettre à pousser. A ce moment là avec un timing impeccable, l'anesthésiste est arrivé comme une fleur ..."Vous avez demandé une péridurale?" Il a remballé son matériel et m'a fait promettre de la demander plus tôt la prochaine fois! Quel sens de l'humour...
A partir de là, mes souvenirs de la demi heure qui a suivi deviennent un peu vagues. Le médecin a débranché mon gas and air parce qu'on rigolait trop avec le Petit Chimiste: on trouvait que ça me faisait une voix de Darth Vader et le médecin a du penser qu'on ne prenait pas trop les choses au sérieux... Et là j'ai compris ce que le Bon Dieu voulait dire quand il a puni Eve et lui a dit qu'à cause de ses idioties, les femmes accoucheraient dans la souffrance... Je me rappelle avoir serré la main du Petit Chimiste très très fort, d'avoir ri quand il m'a dit de ne pas crier si fort parce que j'allais faire peur aux bébés, d'avoir dit oui à l'obstétricien quand il m'a demandé si il pouvait utiliser les forceps parce que le premier bébé était en détresse.
Puis enfin, à 12h52, après quelques secondes qui m'ont semblé durer des heures :"it's a boy!" et ses premiers pleurs ... Je me rappelle très clairement le premier regard posé sur mon petit Liam, si petit, si fragile avec ses grands yeux interrogateurs et son visage tout marqué par les forceps. J'ai eu le droit de le prendre quelques précieuses minutes contre moi avant que l'obstétricien me rappelle qu'il y avait un deuxième bébé qui aimerait bien se joindre à la fête! Un bébé encore plus petit, encore plus fragile et encore plus en détresse qui est arrivé lui aussi à l'aide de forceps 8 minutes plus tard. Un deuxième petit garçon! Et un papa ravi! Quand j'ai demandé à voir Noah, la sage femme m'a repassé Liam et m'a proposé de lui faire du peau à peau. Je sais maintenant que c'était une manoeuvre de diversion: Noah a eu besoin d'être 'rescussité' à la naissance. Un terme bien dramatique pour dire qu'il a eu besoin d'un peu d'aide pour commencer à respirer tout seul. 30 secondes sous masque, c'est pas grand chose mais ça m'a paru bien long. Enfin j'ai pu les serrer tous les deux contre moi, les plus beaux bébés du monde à mes yeux ...
Très rapidement, tout le personnel médical s'est eclipsé pour nous laisser savourer nos premiers moments en famille. Seuls l'obstétricien et la sage femme sont restés, lui parce qu'il avait un peu de couture à faire et la sage femme pour m'assister pendant les premières heures, s'assurer que je récupérais bien, que les bébés allaient bien et ne se refroidissaient pas.
Le reste de la journée est passé très vite entre mes premières tentatives d'allaitement, le contrôle de nos tensions et températures respectives, les perfusions et prises de sang pour surveiller ma numération globulaire (j'ai perdu pas mal de sang) et déterminer le groupe sanguin des bébés... Et surtout des heures et des heures passées les yeux dans les yeux avec ces deux adorables petits êtres, des heures à caliner, à s'émerveiller, à les regarder dormir, si calmes et tranquilles après cet évènement qui venait de changer leur vie et la nôtre ...
Moins de six heures entre ma première contraction et la naissance de mes bébés, certainement pas un record mais les six heures les plus intenses et riches en émotions de toute ma vie! Six heures que je n'oublierai jamais et qui sont maintenant écrites ici pour la postérité.
mardi 26 mai 2009
One year ago ...
Mais le grand jour finit enfin par arriver. Tout avait bien commencé, il faisait beau, chaud, une belle journée de printemps. Nous sommes arrivés à l'hopital avec beaucoup d'avance et dans la salle d'attente, je sirotais tranquillement ma bouteille d'Evian comme on me l'avait recommandé. Sauf que je ne savais pas qu'on allait devoir attendre aussi longtemps et que je n'avais pas besoin de boire autant ! Quand on nous a enfin fait passer dans la salle de consultation, j'étais déjà en larmes tellement j'avais besoin d'aller aux toilettes ! La radiologue a poliment mis ça sur le compte de l'émotion...
L'échographie commence - première surprise, le gel dont on enduit le ventre des futures mamans est chaud et beaucoup moins désagréable que ce à quoi je m'attendais.
Enfin le grand moment arrive. Notre bébé est là sur l'écran, parfaitement formé, je m'attendais à un petit haricot, mais il ressemble déjà à un vrai petit être humain avec un coeur qui bat à toute vitesse ... La radiologue nous décrit ce que l'on peut voir sur l'écran, sa tête, son coeur, ses bras et là une de ses jambes ... Oh et puis attendez il y en a un(e) autre (oh and here is another one) ... Un(e) autre quoi ? Une autre jambe? J'espère bien, je ne suis pas préparée à avoir un bébé unijambiste ...
Et dans sa lancée, sans aucun préliminaire, elle continue: et voilà votre deuxième bébé, félicitations, ça en fait deux pour le prix d'un !!!
A cet instant, je ne pense plus à ma vessie et je commence à me répéter en boucle "Oh my God, oh my God, oh my God". Après quelques secondes de panique intérieure, je me tourne vers le Petit Chimiste et son visage est illuminé par un immense sourire. Je sais que tout va bien se passer.
Je ne me rappelle pas du reste de l'échographie. On ne saura jamais qui étaient twin 1 et twin 2 ce jour là et heureusement parce que j'ai complètement zappé le pauvre twin 2. Mon cerveau tournait à toute vitesse avec des milliers de questions, de considérations pratiques et de "pourquoi nous?". On est sortis de la pièce, nos photos à la main et une expression de choc sur le visage - ou dans le cas du Petit Chimiste, le même sourire béat !
Dans la salle d'attente, en attendant de voir la sage femme, j'ai continué à paniquer et à bombarder le Petit Chimiste avec toutes mes questions, tout ce qui allait devoir changer dans notre vie, deux fois plus de mobilier, une plus grande voiture etc ... Lui, comme toujours, est resté serein et a réussi à me rassurer et me réconforter.
Plus tard, après le rendez vous avec la sage femme, nous nous sommes un peu remis de nos émotions et décidons d'aller manger un morceau en ville. Sur le chemin, une seule conversation sur nos lèvres... Nous devions vraiment avoir l'air de deux idiots avec nos sourires extatiques lorsque le choc initial fit enfin place à un immense bonheur...
vendredi 14 novembre 2008
The father of my children
Ceux et celles qui suivent mon blog depuis quelques temps savent déjà que Pépette et le Petit Chimiste ne sont pas mariés. Jusqu'à maintenant ce n'a jamais vraiment été un problème. Après tout on vit dans un monde moderne où l'on peut ouvrir un compte courant ou contracter un prêt immobilier à deux sans être passé devant monsieur le maire. De plus en plus souvent, les documents administratifs proposent une nouvelle case 'Living with partner' à la suite de 'Single'Married'. Mais apparemment, tout ceci va se compliquer avec l'arrivée de la chair de notre chair ...
Pour déclarer une naissance, un des deux parents doit se présenter au bureau de l'état civil avec la 'Birth Registration Card' délivrée par la maternité et ... un certificat de mariage. Bien sûr. Lorsque les parents ne sont pas mariés (shame of all shame!), ils doivent tous deux se présenter au bureau de l'état civil si ils veulent être tous deux reconnus sur l'acte de naissance. Si c'est le prix à payer pour avoir choisi de vivre dans le péché, soit. Nous irons donc à l'état civil à la sortie de maternité en espérant que cela résoudra le problème administrativement une bonne fois pour toutes.
Mais est ce que cela veut dire que pour le reste de notre vie, je vais devoir justifier le parentage de nos enfants, présenter Le Petit Chimiste comme le père de mes enfants juste pour éviter les ambiguités ou les questions? Après tout, les couples mariés n'ont jamais besoin de se justifier mais comme me le faisait remarquer une amie récemment, ce n'est pas parce qu'elle est mariée que sa petite C. est nécessairement la fille de son mari - je vous rassure la petite C. est bien une enfant légitime!
Ceci m'a fait réfléchir au terme que j'utilise pour parler du Petit Chimiste. La plupart du temps, j'utilise encore le bon vieux 'boyfriend', même si je n'aime pas beaucoup la connotation un peu trop désinvolte et pas très sérieuse que le terme semble prêter à notre relation. Pour moi, 'partner' fait un peu trop administratif mais plus approprié aux situations un peu formelles ou professionelles, lorsque nous devenons 'Dr M. and his partner Dr R.'. J'ai un faible pour 'compagnon' en français, mais je n'ai pas trouvé d'équivalent en anglais. Enfin, il semblerait que mon dilemne sera bientot résolu, puisque Le Petit Chimiste va devenir 'the father of my children' ...
lundi 26 mai 2008
Life changes - Part 2
This is how the post started:
On the 1st of April, I was offered my boss’s job, as his dad had finally retired and he was going to become our new managing director, leaving his current position vacant. This had been on the cards for quite a while and I was obviously delighted that it was finally confirmed. But I was also a bit worried and feeling rather deceitful accepting their offer, for that very same morning I had found out I was pregnant…
I was still trying to decide if that stick I had been peeing on, half awake and bleary-eyed, was playing an April’s Fool on me! I waited a couple of days and took two other tests; the results were all the same – undoubtedly, absolutely positive. Then, as a lot of first time parents-to-be will know, a wave of mixed feelings took over, surprise (we’d only been trying for a couple of months and were told it could take up to a year!), complete delight and excitement of course, but also sheer panic, fear, and worry…
We started counting the weeks that separated us from our first and only scan, each week the likelihood of suffering a miscarriage reducing, each week closer to finally believing this was happening. It is hard to take it in until you have ‘proof’; no blood tests here, if the stick says yes, the stick is right!
Today we finally had the scan. And this is what it looked like:
I agree, it looks more like a hurricane forecast than anything else and it is really hard to make anything out - but what is certain is that there are two of them !Nothing prepares you for the shock of finding out you are expecting twins. As I'm writing these words, nine hours after the biggest shock of my life, my hands are still shaking and I am struggling to find the words to describe what I am feeling.
I guess it will take us several weeks to fully come to term with the news. But we are overwhelmingly happy!
So now you know, what kept me away from my laptop those past few weeks… We are now a single income family with two babies on the way. Bring it on!