vendredi 18 décembre 2009

La goutte d'eau qui fait déborder le vase

Pardonnez mon silence ici ces derniers temps, mais depuis une quinzaine de jours notre appartement s'est transformé en hopital de campagne... Nez qui coulent, bébés qui toussent, fièvre qui monte et descend plus qu'une montagne russe, grosse fatigue... Evidemment j'ai aussi attrapé les miasmes de mes petits chéris et nous avons tous été aussi miserable les uns que les autres.

Noah a fait une cure d'antibiotiques la semaine dernière et après un petit mieux, il vient de nous reprendre un tour de rhume. Liam toussait comme un tuberculeux depuis ce dimanche, dormait 20h sur 24, ne mangeait plus rien... Mercredi, j'ai enfin réussi à avoir un rendez vous chez le médecin qui l'a mis immédiatement sous antibiotiques et m'a envoyé aux urgences à l'hopital pédiatrique. Une bronchiolite. Comment en est on arrivés là, je ne sais pas...

Ma faute en grande partie, à force de vouloir être super woman, employée modèle, manager hors pair et maman extraordinaire. A jongler sur tous les fronts avec un papa aux abonnés absents à cause de son boulot à Dundee. A continuer à aller travailler quand les grumeaux sont malades ou que je suis malade, pour ne pas être 'celle qui n'est jamais là', parce que je ne travaille qu'avec des hommes qui ne comprennent pas, parce que c'est bientot Noël, qu'on a des commandes par dessus la tête, des deadlines et des targets serrées. J'ai fait passer mon employeur et ma fierté avant mes enfants. Je les ai laissés à la crèche alors qu'ils n'étaient pas en forme, en me disant que c'était un rhume qui allait passer. J'ai pris quelques demies journées pour qu'ils se reposent, mais c'était pas assez. Mardi, juste avant une réunion avec 5 de mes collègues, tous des hommes, j'ai eu un appel de la crèche que j'ai pris dans la salle de réunion. L'éducatrice des grumeaux pour me dire que Liam n'allait vraiment pas bien et avait pleuré toute la matinée. Je me suis mise à pleurer, comme une idiote, devant mes collègues. le trop plein, la culpabilité de ne pas mettre mes enfants avant le reste, l'épuisement, le stress... la fameuse goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Mes collègues ont été très compréhensifs et attentionnés, m'ont dit que je n'avais pas besoin d'être super woman tout le temps, que j'avais le droit d'être humaine et de demander de l'aide, que je devais accepter de ne pas pouvoir tout faire toute seule. Mon patron m'a envoyé à la crèche et m'a ordonné de ne pas revenir avant que les grumeaux soient remis. Aujourd'hui, je suis allée travailler une dernière matinée avant le début de mes congés de Noël. Il est maintenant temps de se reposer, de faire le point et de préparer un meilleur 2010 pour nous quatre...

lundi 7 décembre 2009

Seven

J'ai été taguée par la maman des pimousses et je dois donc vous révéler 7 de mes secrets... mais attention l'un d'entre eux est un mensonge!

1. Je porte des lunettes depuis l'âge de 3 ans. Je suis astigmate ascendant myope et Le Petit Chimiste est myope et presbyte (oui oui c'est possible: un oeil de chaque). Ce sera un miracle si les grumeaux ne doivent pas porter de lunettes...
2. Je ne peux pas quitter la maison si mon lit n'est pas fait et qu'il y a de la vaisselle dans l'évier. A 4h du matin quand je suis partie à la maternité après avoir perdu les eaux, j'ai fait mon lit avant de partir...
3. Je colore mes cheveux depuis l'âge de 16 ans. Je regarde mes photos d'enfance pour me rappeler ma couleur naturelle
4. Je n'ai pas le droit d'aller chez Ikéa toute seule. Et surtout pas avec la carte du compte joint.
5. Je mesure 1m85 et je chausse du 8 (42). Ce n'est pas toujours facile de s'habiller et de se chausser...
6. J'espérais un garçon et une fille. Quand il s'est avéré que c'était 2 garçons, j'ai eu une fraction de seconde de déception. Maintenant, je me demande pourquoi et je ne peux pas imaginer notre vie autrement!
7. Une copine qui fait des gâteaux à tomber m'a demandé la recette du gâteau aux carottes que j'avais fait pour l'anniversaire de Liam. Je n'aurais pas été plus fière si on m'avait donné le Prix Nobel de Chimie (plus riche oui par contre).
Pour être fidèle à la tradition des taggueuses, je me dois de passer le bâton. A votre tour l'apprentie maman des gumelles et Juju et sa tribu. Si je ne vous ai pas nominé et que vous êtes tenté(e)s, n'hésitez pas!

mercredi 2 décembre 2009

In case of emergency


Hier soir il nous est arrivé un mini drame.


J’étais toute seule à la maison avec les garçons. Petit Noah qui avait un coup de mou était dans mes bras, pendant que Liam était debout, appuyé contre un fauteuil, en train de jouer tranquillement avec un tableau musical posé sur le fauteuil. Un moment calme, paisible, avant d’aller prendre le bain. Tout d’un coup, pour une raison que je ne m’explique toujours pas, Liam a perdu l’équilibre et est parti à la renverse s’étaler contre le rebord de la cheminée. Comme dans les films, j’ai eu l’impression de vivre la scène au ralenti… Il s’est mis à hurler, je me suis précipitée pour le ramasser et réalisé qu’il saignait de la tête. Grand moment de panique, je respire, c’est moi la mère, faut que je garde mon calme. Respire, respire, respire. Pendant ce temps là, Noah pas trop content d’avoir eu son câlin interrompu se joint aux hurlements…Coup de bol, j’ai fait la remise à niveau de mon brevet de secourisme la semaine dernière et ils nous ont donné des compresses stériles. Je vais en chercher une et la tient contre la tête de Liam, Noah sur l’autre genou reprend son câlin, sans se rendre compte du drame. Ils arrêtent de pleurer mais je n’ose pas regarder sous la compresse. Ca saigne toujours. Que faire ? Partir aux urgences toute seule avec les deux, impossible… Appeler une ambulance… ? Finalement, ce n’était que quelques égratignures pas bien profondes qui devraient bien vite cicatriser.


Mais cela m’a fait réfléchir. Que faire en cas d’urgence ? Si Le Petit Chimiste est là, il peut en garder un pendant que j’amène l’autre aux urgences, mais avec les deux comment faire ? Si Liam s’était ouvert la tête profondément, il faut garder une pression sur la blessure, comment pourrais je les attacher tous les deux dans leurs sièges autos, les descendre à la voiture, conduire jusqu'à l’hôpital? J’aurais pu lui faire un bandage de fortune pour le trajet, mais une fois arrivée aux urgences, comment gérer les deux bébés ? Je ne connais personne ici qui aurait pu me garder Noah au pied levé. Appeler une ambulance, oui, mais si Liam avait du partir à l’hôpital, encore une fois, que faire du deuxième bébé ?


Ce n’est pas la première fois que je me rends compte que nous n’avons pas de plan B. Nous sommes le plan A, le seul et unique plan. Quand les bébés sont malades, je n’ai personne pour les garder, quand suis malade, je n’ai personne pour les garder, si la crèche est fermée, je n’ai personne pour les garder, si les bébés se blessent, je n’ai personne pour les garder...


De ce mini drame, j’ai retenu deux leçons.


Leçon 1 : il nous faut une pharmacie digne de ce nom et une trousse de secours avec compresses, bandages etc. Avec deux garçons qui vont bientôt marcher, courir, faire du vélo et grimper aux arbres, ca risque de devenir indispensable.
Leçon 2 : il nous faut mettre au point un plan B. Facile à dire …


Et vous, vous avez des plans B, des plans d'urgence? Vous avez déjà vécu une visite aux urgences avec deux enfants en bas âge?

mardi 1 décembre 2009

Glutony

Sachant que:
1- Les grumeaux sont en possession de deux calendriers de l’Avent chacun – un pour chaque grand-mère,
2- Leurs parents sont en possession de zéro calendrier de l’Avent chacun – les grand mères ayant naturellement déplacé leur centre d’affection de leurs enfants à leurs petits enfants,
3- Le chocolat c’est mauvais pour les dents – les leurs, pas les nôtres bien sûr,
4- Ils ne savent pas compter jusqu’à 25, encore moins 50,
5- Le concept de Noël les dépasse complètement,
6- Ce blog est presque anonyme, vous n’avez pas notre adresse et ne pouvez pas nous dénoncer aux Social Services.

Trouvez vous scandaleux de lorgner sur les chocolats de ses propres enfants, la chair de sa chair et de se demander si on ne pourrait pas, comme ça, ni vu ni connu, en piquer un… ?

mardi 24 novembre 2009

Pourris gâtés les grumeaux?

Pour moi c'était une évidence: ce n'est pas parce qu'ils sont nés le même jour qu'ils doivent partager un gâteau d'anniversaire ou leurs cadeaux ...
J'ai un peu regretté ma décision quand samedi soir à minuit je finissais à peine le glaçage sur le gâteau aux carottes de Liam au lieu de me peletonner sous ma couette - c'est d'ailleurs pour ça qu'il a un aspect beaucoup plus "rustique" que le gâteau au chocolat de Noah ! Le Petit Chimiste qui a toujours le bon mot pour cajoler mon ego m'a dit qu'il le trouvait plus authentique :)
Quand aux cadeaux, on dirait que le message est bien passé dans la famille (le facteur a du être content cette semaine!) et nos petits gars ont été plus que gâtés avec une multitude de cadeaux chacun! Ils n'arrivaient plus à se voir de l'autre coté de la table!
Pour éviter le côté 'orgie de cadeaux', ils les ouvrent petit à petit, un par jour, histoire d'avoir le temps de profiter de chaque nouveau jouet.
J'espère qu'on aura fini à temps pour Noël.

Noah, t'es où? Je te vois plus !!!

Quand aux gâteaux, ça fait déjà 3 jours qu'on en mange à tous les repas (nous pas eux, le sugar rush trois fois par jour non merci!)... C'est la préparation du foie pour dans un mois!

lundi 23 novembre 2009

Un an

Il y a un an aujourd'hui, mes deux petits mousses faisaient leur entrée dans notre monde.

Notre vie ne serait plus jamais la même, pour le meilleur et pour le ... meilleur.

Je pourrais écrire des pages sur cette première année avec nos petits bonhommes.

A la place, voici 12 mois en photos.

Quelques heures ...


1 mois

2 mois


3 mois


4 mois


5 mois


6 mois



7 mois


8 mois


9 mois


10 mois


11 mois

Et un an ...

Bon anniversaire Liam et Noah!

Vous grandissez trop vite...


jeudi 19 novembre 2009

Un an et déjà bilingue!

Les grumeaux aiment papoter ça c'est sûr... Noah est un spécialiste de la variation sur consonne: tatata, papapa, mamama, bababa... vous voyez le genre. Liam, lui, avait jusqu'à pas très longtemps un unique mot à son vocabulaire: agga prononcé avec une multitude d'intonations. Le agga calin, le agga colère, le agga il est où mon biberon ou touche pas à mon puzzle. C'est mignon au début mais au bout du 30millième agga de la journée, mon enthousiasme retombait un peu.
Mais récemment leur vocabulaire s'est étoffé, Noah a introduit d'autres voyelles et Liam s'essaie à son tour à une selection de consonnes.
Mais leurs mots préférés qu'on entend en boucle en ce moment c'est mama et daddy.
Ils sont pas forts mes petits bouts ?!
Bon d'accord le frigo s'appelle aussi daddy et le siège auto mama mais laissez moi rêver...

jeudi 12 novembre 2009

NCT Winter Nearly New Sale

Un petit coup de pub pour mes lecteurs et lectrices à Glasgow ou pas loin...

Date Saturday 21st November 2009
Opening times 1pm-3pm
Venue Cleveden Secondary School
Summary This increasingly popular event is being held this November at Cleveden Secondary School on Cleveden Rd in Kelvindale. Anyone can sell good quality baby clothes, equipment, toys and books (you just have to register in advance) – the seller takes 65% of the value of items sold, with 35% going to the NCT. It’s a great way to pick up some bargains – and to get rid of all those things your kids have grown out of. To register for a sellers pack please go to http://www.justgiving.com/nct-glasgow and donate £3.50 for your pack.(Attention, s'inscrire avant le 14 novembre pour recevoir le sellers pack dans les temps). Please enter your address in the message box and this will then be sent out to you.You might also be interested in helping at the sale. Just drop us a line at
nns_glasgow@yahoo.co.uk We will be selling items at bargain prices from cots and pushchairs to fancy dress outfits and toys all in time for christmas. We pride ourselves in the quality of the items we put up for sale. Please try to arrive early to avoid disappointment.
Contact Sheila Macintyre Email:
nns_glasgow@yahoo.co.uk Telephone: 07813781367

Je me suis inscrite pour y vendre des affaires des grumeaux - on amène les affaires le matin et les volontaires du NCT les vendent pour vous l'aprs midi, ensuite vous recevez votre chèque dans les semaines qui suivent. Même si on vend pour moi, j'ai bien l'intention d'y aller pour faire des bonnes affaires. Les grumeaux sont en train de passer à la taille au dessus et je dois re-remplir leurs tiroirs pour l'hiver! Et si je pouvais trouver quelques bargains pour Noel, ce serait la cerise sur le gateau.

Pour en savoir plus sur les NCT (National Childbirth Trust) Nearly New Sale et en trouvez une près de chez vous, allez voir ici.

Et pour les futures mamans en général, le site du NCT est bon à avoir dans vos favoris, plein d'infos intéressantes, où trouver des groupes de support ou des cours de préparation à l'accouchement etc etc...

mercredi 4 novembre 2009

Guilt trip

Après mon attaque de culpabilité vis à vis des prénoms des garçons dont je vous parlais la semaine dernière, je remets ça cette semaine. Ce blog devient un peu un substitut pour le divan du psy que je n'ai pas les moyens de me payer!
Ce coup ci, pas de mère indigne, mais plutôt fille indigne...


Profitant des vacances scolaires, ma maman est venue nous rendre visite cette semaine. Liam et Noah en ont bien profité, tout heureux d'avoir quelqu'un disponible 24h sur 24 pour jouer avec eux, les aider à marcher (l'obsession de Liam en ce moment, même s'il est à peu près aussi stable qu'un culbuto). Leurs parents aussi ont bien apprecié une paire de mains supplémentaire à la maison et une babysitter à qui ils font confiance à 100%. Quel bonheur le restau en tête à tête samedi soir et la grasse matinée dimanche jusqu'à 9h ... Les plaisirs trop rares qu'on apprécie d'autant plus.


Mais la grand mère est repartie aujourd'hui.
Ce matin, en disant aurevoir aux petis grumeaux, elle était en larmes. Et pas des petites larmes qu'on essuie au coin de l'oeil. Non, non, des grosses larmes, avec des sanglots et tout et tout. Comme à chaque fois.
Et à chaque fois, il me faut une semaine pour m'en remettre. Enorme culpabilité qui m'assaille. Remise en question des choix que j'ai fait. Vivre aussi loin de ma famille, les petits enfants de mes parents qui grandissent par correspondance. Je sais bien que l'on ne fait pas des enfants pour ses parents mais je me reproche de les empêcher de les voir assez souvent parce que jai choisi de vivre à l'étranger. J'ai grandi dans une famille très unie, je voyais mes grands parents maternels tous les jours et mes grands parents paternels tous les weekends. Je suppose que les garçons n'auront jamais la même relation avec leurs grand parents en les voyant si peu. On a beau vivre à l'ère de Skype et de la webcam, ce n'est pas la même chose. Mais que faire... rentrer en France n'est pas d'actualité... je laisse venir mes parents aussi souvent qu'ils veulent mais ce n'est qu'une semaine par ci par là quand les congés, les finances et la vie en général le permettent...


Et puis j'ai fait les comptes. Depuis la naissance des garçons, entre ses vacances en Ecosse et nos vacances en France, ma mère a passé 67 jours avec ses petits enfants. 67 jours entiers, jour et nuit, puisqu'elle reste chez nous, qu'elle dort dans leur chambre. Ca fait presque 1 jour sur 5. Je déculpabilise un peu.

Et vous, vous vivez près de vos parents? Vous gérez ça comment?

vendredi 30 octobre 2009

Pop stars

Tous les parents de jumeaux peuvent confirmer, avec une poussette double, on ne passe pas inaperçu et on attire souvent les questions des passants curieux.

Ca commence généralement comme ça :

Le passant curieux: Ils sont à vous ? C’est des jumeaux ?
Pépette : (Non, non, c’est pas les miens, c’est des triplets, je les ai volés à la maternité et j’en ai vendu un mais personne ne s’en est rendu compte alors ne dis rien à personne) Euh oui, c’est des jumeaux…
Le passant : C’est des vrais?
Pépette : (Bon là, fair play, les premières semaines, avec le gros manteau, la capuche et le bonnet enfoncé jusqu’aux yeux, c’était difficile) Non, non, c’est des faux.
Le passant : C’est des garçons ?
Pépette : (Poussette bleue, manteaux bleus, couvertures bleues, qu’est ce que je peux faire de plus pour qu’on arrête de me poser la question ?!) Oui, oui c’est des garçons.
Le passant : Tous les deux ? Ah ben alors c’est des vrais jumeaux!
Pépette (qui ne se sent pas trop de leur faire une leçon de génétique, là devant la mare à canard ): Non, non, je vous assure, c’est pas des vrais, en plus, regardez, ils ne se ressemblent pas du tout.
Le passant : Ah bon d’accord … Là, le passant roule ses yeux et décide que la Pépette doit avoir le cerveau un peu embrumé, le passant lui pardonne, une maman de jumeaux, c’est connu c’est toujours fatigué et la fatigue, ça doit causer des troubles du cerveau.

Jusque là, rien de très original, on est tous passés par là mais attention, ça va commencer à se corser …

Le passant de plus en plus curieux : Et ils s’appellent comment ?
Pépette :(Ils ont des tétines avec leurs noms dessus. Décidément de l’argent jeté par la fenêtre) Liam et Noah.
Le passant, fier de lui : Ah ! Comme les frères Gallagher d’Oasis !
Pépette : Euh non, les frères Gallagher c’est Liam et Noel …
Le passant (qui commence à se dire que vraiment la grossesse multiple, ça laisse des sacrés séquelles): Ah bon vous êtes sûre ?
Pépette (qui a vérifié sur Wikipédia quand même après la première fois): Ben oui… Et là, Pépette s’en veut et s’en voudra pour le restant de ses jours. Et de ceux du Petit Chimiste aussi. Parce que la boulette, ils l’ont faite a deux…

Noah et Liam... ou est ce Liam et Noel?


Alors voilà, vous tous qui avez bien rigolé parce que vous aviez un Jean Bon dans votre classe, permettez moi aujourd’hui de vous donner une leçon importante : quand les parents donnent un prénom à leur enfant, ils ne sont généralement pas au top de leur forme. Le papa est un peu secoué d’avoir vu des trucs qu’il aurait certainement préféré ne jamais voir. La maman a l’impression de s’être fait écraser par un 33t, en marche avant et marche arrière. Tous deux se demandent comment ils ont réussi à fabriquer ce(s) petit(s) machin(s) si parfait(s) qui dor(men)t profondément dans ce bassinet. Et là, quelqu'un de bien intentionné leur balance : alors comment vous l(es) appelez ?


Alors oui, il y a des parents supers prêts, super organisés, qui décident de savoir à l’avance s’ils vont avoir un bébé à la fraise ou à la myrtille. Qui ont choisi le deuxième prénom, le troisième, le parrain, la marraine et l’université où leur progéniture ira faire médecine (ou droit si c’est une fille).*
Et puis il y a des parents qui se disent que c’est rigolo de garder la surprise, qui n’arrivent pas à se décider sur un prénom avant d’avoir vu la tête du petit mousse, qui sont paralysés par la responsabilité de donner un prénom pour toute – la – vie … Oh l’angoisse …
Vous l’avez compris, on tombait dans la deuxième catégorie.
On avait bien fait des listes de prénoms qu’on aimait, éliminé certaines combinaisons (Rox et Rouky, Tom et Jerry, Tic et Tac) mais on a passé des mois à reculer l’échéance, incapable de prendre une décision finale.** On s’était dit qu’on verrait bien. Quelle erreur de débutant.
Quand la sage femme qui commençait à trouver que twin I et twin II c’était ‘mignon mais quand même’ nous a suppliés de leur donner des prénoms, on a paniqué. On a choisi chacun notre prénom préféré dans notre liste de prénoms de garçons et on n’a même pas pensé à les associer l’un avec l’autre.
Résultat, il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous rappelle notre nullitude***.
Parents indignes quatre heures à peine après la naissance… Qui dit mieux ?!


*Je n’ai rien contre ces parents, au contraire, si il y a une prochaine fois je ferais pareil pour éviter une deuxième grosse boulette.

**Paradoxalement, on avait choisi les deuxièmes prénoms!

**Oui j’invente un mot dans chaque billet. Et alors ?

jeudi 29 octobre 2009

Bottom shuffle

Maintenant que l’on couche les enfants sur le dos pour réduire les risques de mort subite du nourrisson, il faut d’autant plus les encourager à se mettre sur le ventre pendant leurs périodes d’éveil. C’est ce que tous les livres et pédiatres répètent aux jeunes parents. Cela aide à leur muscler la nuque, le cou, les bras et le dos et accessoirement à éviter le syndrome du crane plat.
Maman débutante et disciplinée, j’ai donc essayé de mettre mes grumeaux sur le ventre. Au début ils détestaient ça, comme de nombreux bébés parait-il. J’ai persévéré, quelques minutes à chaque fois. Ils détestaient toujours ça. Ils hurlaient au bout de quelques secondes. Quand j’avais de la chance, je réussissais à les convaincre de rester quelques minutes… Aujourd’hui encore ils ne sont jamais très contents de se retrouver sur le ventre et se retournent vite. Mais paradoxalement, ils dorment tous les deux sur le ventre !

Enfin tout ça pour dire que pour marcher à quatre pattes, c’était pas gagné. Je m’imaginais avec des enfants qui ne se déplaceraient jamais, assis immobiles sur leur tapis jusqu'à ce qu’un jour, tels le paralytique de Capharnaüm, ils se lèveraient et marcheraient.

C’était sans compter sur la ruse et la débrouillardise de mes enfants. Rester là sur le tapis alors qu’il y a tant de bêtises à faire de choses à explorer ? I don’t think so.
Depuis maintenant quelques semaines, les garçons sont devenus des spécialistes du bottom shuffle ! Une technique, comme son nom l’indique qui consiste à avancer sur les fesses. Et qu’est ce qu’ils vont vite ! Je n’avais jamais vu ça mais j’ai fait une petite recherche et il parait que c’est en fait assez commun.

bottom shuffling (bot-ŏm shuf-ling) n. a normal variant of crawling in which babies sit upright and move on their bottoms, usually by pulling forward on their heels. There is often a family history of bottom shuffling. Babies who bottom-shuffle tend to walk slightly later.

On apprend donc aussi que le bottom shuffle, c’est un peu héréditaire. Bon, ça, c’est comme les jumeaux dizygotes, il n’y en a jamais eu dans nos familles, mais faut bien que ca commence quelque part… Apparemment Liam et Noah sont les pionniers en tout genre! Premiers Prix Nobel peut être les jeunes ? Et puis, dis donc, il paraîtrait aussi que les bum shufflers marchent plus tard … Ca m’arrange, j’appréhende la marche des grumeaux en même temps, autant reculer l'échéance ! Mais pas tres surprenant finalement : souvent les enfants commencent à marcher car ils en ont marre de regarder le sol et veulent voir les choses sous un nouvel angle. Les bum shufflers n’ont pas ce problème et autre avantage non négligeable, ils peuvent aussi transporter leurs jouets, ce que ne peuvent évidemment pas faire leurs collègues à quatre pattes. C’est ainsi que Liam et Noah terrorisent leurs petits camarades en leur piquant leurs tétines !

Finalement je suis bien contente que mes grumeaux aient décidé de développer un mode de déplacement un peu moins orthodoxe. Le comble de la mignon-itude (oui, oui c’est un mot que j’ai inventé) c’est de les voir débarquer dans la cuisine, sur les fesses, en file indienne…

Maintenant faut que je leur trouve des pantalons en microfibre pour qu’ils me fassent le ménage en même temps !


lundi 26 octobre 2009

Note aux grumeaux


Je vous accorde que vous n'étiez pas nés en 1916 quand cette drôle d'idée a été mise en place et que l'on ne vous a pas demandé votre avis (le mien non plus d'ailleurs).
Je comprends que vous soyez dépassés par les concepts d'économie d'energie, de réductions d'accidents de la route ou du désordre affectif saisonnier.
J'accepte ma part de responsabilité puisque j'ai passé les onze derniers mois à vous inculquer un rythme de siestes et de sommeil auquel vous adhérez maintenant sans faute, jour après jour, nuit après nuit (et je vous en remerciais tous les jours jusqu'à dimanche matin).
Je ne peux pas vous reprocher de manifester un fervent désaccord maintenant que j'essaie de changer ce rythme sacro saint.

Mais il est hors de question que je vous continuez à vous réveiller à 5h du matin jusqu'au mois d'avril.
Le changement d'heure, va falloir vous y faire.

vendredi 23 octobre 2009

Palme de l'originalité

Je suis maintenant habituée à me faire accoster par de parfaits étrangers qui veulent tout savoir sans rien payer sur ma progéniture, je suis également habituée à tous les commentaires qui vont avec la poussette double place. Mais il y a quelques semaines, j'ai entendu la meilleure de ma carrière de twin mum.



On était à Hogganfield Loch pour notre visite hebdomadaire aux balançoires lorsque j'ai croisé une bande de neds*, bouteilles de Buckfast à la main ... Prière intérieure pour qu'ils me laissent tranquille... Raté, ils s'approchent...



'Oh elle est trop bien ta poussette, tu veux pas me pousser, j'ai trop sommeil ...'



Je ne réponds pas. Ils se rapprochent.



'Oh mais y en a deux! Ils sont 'dead cute''



Je ne suis pas insensible à la flatterie, je commence à me détendre et à sourire.



'Ca a du te faire trop mal!'



Et là j'éclate de rire, celle là on ne me l'avais jamais faite!



*non educated delinquents, la 'racaille' de Glasgow pour reprendre un terme cher à notre Président

jeudi 15 octobre 2009

La question à 1000 euros

Qu'y a t il de pire qu'un bébé avec une gastro?

...
...
...
...
...
...


Réponse: deux bébés avec une gastro...

Je ne voulais pas y croire hier matin mais ça y est la saison des gastros est ouverte et nous avons mis la première gommette sur notre carte de fidélité. Maintenant qui c'est qui parie que la machine à laver va tomber en panne?

Edit, une semaine plus tard: on a survécu à la première gastro qui a quand même duré 5 jours! Et les parents trop forts ont réussi à y échapper. On doit avoir des systèmes immunitaires en béton armé ou alors on a abusé du Dettol!

lundi 12 octobre 2009

Mes indispensables – Part 2 Balançoires de porte

J’en parlais il ya quelques temps dans un commentaire sur Coup Double, le blog d’Audrey. Un de mes autres indispensables. Donc à sa demande, voilà mon billet balançoire avec photos à l’appui.

Les balançoires de porte ont été un de nos meilleurs investissements vu le temps que les garçons y ont passé! Quand ils ont eu 5 mois, les grumeaux ont commencé à vouloir être debout tout le temps. Très bien pour le développement de leur motricité mais frustrant pour eux puisque je ne pouvais en tenir qu’un debout à la fois, et puis un peu fatiguant et prenant pour moi. Je ne voulais pas de youpala (pas la place pour deux !) et puis à 5 mois, je les trouvais encore un peu petits (rappelez vous, mes grumeaux c’est des crevettes !). Et puis nous avons découvert la balançoire de porte. La ré-vé-la-tion.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un harnais suspendu à un support en forme de cintre avec un ressort. Le tout s’accroche au chambranle de la porte grâce à une grosse pince en métal. Ici ça s’appelle des doors bouncers et en France, je crois que c’est balançoire de bébé ou sauteur bébé, mais je pense que c’est beaucoup moins répandu.

Au début on en a acheté une, juste pour tester le terrain. Quelle rigolade ! Noah a essayé d’abord. Le sourire sur son visage, l’indépendance, plus besoin d’être tenu par maman. Il a compris le coup tout de suite et en quelques secondes, il nous faisait des bonds de kangourou avec un sourire extatique sur les lèvres! Liam lui a pris quelques minutes pour absorber ce nouveau jouet mais très vite, il rebondissait aussi comme un fou. L’évidence s’est imposée, il nous en fallait deux.



Note à Noah:

c'est beaucoup plus difficile de rebondir avec les chaussures de Papa aux pieds!


Ils y passent facilement une demie heure à une heure par jour. Ils rebondissent, se baladent, s’entortillent et se détortillent, expérimentent les premiers pas dans la sécurité de leur harnais. Ils se marrent, essaient de sauter l’un vers l’autre. C’est l’antidote anti-rochon, anti pot de colle. Le truc qui marche à tous les coups. La garantie de leur faire retrouver le sourire. Et un moment liberté pour moi. Mes deux bras enfin libérés.

Maintenant qu'ils se déplacent, ils préfèrent explorer et mettre le bazar dans l'appart mais pendant 5 mois, qu'est ce qu'ils ont été contents de se balancer sous une porte!

mercredi 7 octobre 2009

Rencontre forcée

Ce weekend, nous sommes allés, les grumeaux, leur papa et leur Nana, faire notre sacro sainte visite dominicale aux balançoires (il y en a c’est l’église, nous c’est les parcs).
En l’espace d’une demi-heure, nous avons croisé pas moins de 3 autres paires de jumeaux. Quand on nous dit qu’il y en a de plus en plus !

D’ordinaire, je me contente d’un sourire de connivence avec les autres mamans, un sourire partagé qui en dit long, un sourire par lequel on comprend toute la fatigue, le travail que sont des jumeaux, mais aussi un sourire qui dit ‘qu’est ce qu’on en a de la chance’. Enfin, en général, je ne m’arrête pas. Sauf que là, on était avec la grand-mère d’Angleterre…

‘Oh c’est des jumeaux ? Nous aussi, on a des jumeaux…’ *

Elle aurait du être commissaire de police dans une autre vie. Elle leur a fait l’interrogatoire en règle, celui que tous les parents de jumeaux connaissent par cœur … oui, oui c’est des jumeaux … non, non, il n’y en a pas dans la famille… oui, oui, c’est du travail … oui, oui ils étaient un peu prématurés … et le poids de naissance … et l’accouchement … et les prénoms... Ca n’en finissait pas, la mémé qui te tient la jambe alors que tu essaies de t’en débarrasser… Qu’est ce que j’ai eu honte.

Heureusement, c’était dimanche, les parents étaient d’humeur joyeuse et détendue et ils se sont prêtés à l’interrogatoire avec beaucoup de patience et de gentillesse. J’ai même discuté un peu avec l’une des mamans qui avaient deux petits garçons de 5 mois. Elle était contente de voir qu’il y a effectivement de la lumière au bout du tunnel et je me suis dit que peut être, c’était pas une si mauvaise idée que ça d’accoster les autres parents de jumeaux …

Vous faites quoi vous quand vous croisez des parents de multiples?



*J’ai adoré son usage du ‘nous’. Elle les voit moins souvent que ma mère qui vit en France et ne s’est jamais levée au milieu de la nuit quand ils pleurent. Mais c’est ‘ses’ jumeaux aussi, passons ….

mardi 6 octobre 2009

Renier ses principes - Part Five, les couches lavables

Pour moi c’était une évidence, il était hors de question d’utiliser des couches jetables. Malgré ce que m’en disait ma mère qui se rappelle encore le lavage des langes à la main pour faire partir les taches irréductibles, je ne voulais pas utiliser de couches jetables. Sachant qu’un enfant utilise pas loin de 5000 couches entre sa naissance et la propreté, soit 35 m3 de plastique qui met des centaines d’années à disparaître (l’équivalent d’une pièce de taille moyenne pour vous donner une idée), la petite écolo en moi avait tranché. Le Petit Chimiste voyait plutôt l’avantage financier des couches lavables puisqu’une fois l’investissement de départ, il n’y a en théorie plus grand-chose à débourser.


Et puis nous avons eu le choc des jumeaux. Ca a tout remis en cause.


On m’a tellement dit que les jumeaux ça prenait tellement de temps, que je n’aurais même pas le temps de prendre une douche les premiers jours, je me suis demandée comment j’allais trouver le temps de mettre en route des machines supplémentaires pour laver 100 couches par semaine (au bas mot). Et les étendre. Et les plier.
Bien sur il y a l’option d’utiliser un service de lavage de couches qui collecte les couches et vous les ramène toutes propres et toutes pliées. Mais mon argument environnemental en prendrait un coup… grosses machines industrielles, produits chimiques pour que les couches sentent bon, sèchent plus vite et se plient mieux et bien sur l’essence pour venir collecter les couches. Et mes 100 couches, j’en fais quoi en attendant qu’ils me les collectent ? Il aurait aussi fallu en acheter tellement pour assurer un roulement !


Je sais que c’est possible pourtant, j’ai lu des blogs de maman de jumeaux voire même de triplés qui le font. Des super mamans. Pas comme moi.

Et en plus maintenant, ils vont à la crèche, où ils n’acceptent pas les couches lavables.
Alors on achète des couches jetables. On culpabilise à chaque fois qu’on sort une poubelle de couches. On se rattrape en recyclant autant que possible tout le reste, on composte, on achète d’occasion… Et comme l’allaitement, je me donnerai une deuxième chance pour les couches lavables au prochain !

dimanche 27 septembre 2009

Good morning!


Cette semaine, Liebel, la maman des pimousses nous racontait le matin dans la famille pimousses. Chez nous, les matins ça se passe comme ça:


6h : le réveil sonne. Il y a des jours, le réveil s’appelle Noah, d’autres, c’est Liam. On ne met jamais le réveil, ils ne s’oublient jamais.
6h05 : on a tapé ‘snooze’ mais ça marche pas et en général un deuxième réveil s’est mis en route. Le Petit Chimiste se lève et va dans la chambre des grumeaux arrêter le réveil leur donner le biberon, préparé la veille au soir (les grumeaux, ils n'ont pas la patience d'attendre le matin!).
6h15 : Je ne suis pas du matin et je m’extraie à peine de sous la couette. Après tout, c'est moi qui suit on dummy duty toute la nuit, alors j'ai droit à 10 minutes de plus! Je vais dans la chambre des grumeaux faire une tournée de bisous et de câlins. Si ils trainent trop à finir leur biberons, on les met dans les transats.

Noah


Liam


6h30 : Je prépare petit déjeuner, thé et café. Puis, on prend notre petit déjeuner en regardant BBC Breakfast. Les grumeaux trainent souvent encore en turbulette, soit avec nous sur le canapé, soit ils jouent sagement sur le tapis. Tout le monde se réveille tranquillement.






Des garçons et leurs télécommandes, bien sûr...


Ces derniers temps, ils ont pris l'habitude de nous supplier pour des morceaux de tartines, on dirait des petits vautours!


Et qu'est ce qu'ils sont contents quand on partage avec eux!


7h : Le Petit Chimiste part travailler, en me rappelant que mon sandwich (qu’il me prépare tous les matins) est sur le comptoir de la cuisine.
7h à 7h45 : Je change les couches, on s’habille, se coiffe, se maquille (pick and mix options qui ne s’appliquent pas nécessairement à tous les membres de la famille). Je finis de préparer leur sac: biberons, habits de rechange, tétines. Un paquet de lingettes le lundi. Un paquet de couches le mercredi.
7h50 : J’embarque les grumeaux dans leurs sièges autos.



Prêts à partir!


7h55 : Je finis de m’habiller. Toujours à la dernière minute pour éviter que les grumeaux ne me crachouillent dessus avant de partir. Une fois dans leurs sièges autos, le risque est quand même sérieusement minimisé, même s’il n’est pas complètement nul.
8h : tout le monde embarqué, attaché dans la voiture. 60 comptines et formulettes pour crèche dans le lecteur de CD (ils travaillent leur français!). En route pour la crèche!


Le weekend, c'est beaucoup plus relax! Le réveil sonne à la même heure mais on va les chercher et ils boivent leurs biberons dans notre lit. Après c'est séance câlins et/ou chatouilles ! Et après si on a de la chance ils se rendorment et nous aussi. Mais ça c'est très rare ...

Teeth count

Mercredi 23 septembre - 10 mois

Noah: 3 dents, 2 en bas, 1 en haut
Liam: 2 dents, en bas

Vendredi 25 septembre - 10 mois + 2 jours
Noah: 5 dents, 2 en bas, 3 en haut
Liam: 4 dents, 2 en haut, 2 en bas

Et oui, en l'espace de 48 heures, ils nous ont sortis 4 dents, comme ça l'air de rien. Et même pas de pleurs ou de nuit blanche. On a même failli ne pas s'en rendre compte. Champions!

mardi 22 septembre 2009

Renier ses principes – Part Four, le controlled crying ou la méthode 5/10/15

L’autre jour, je vous annonçais fièrement que Liam faisait enfin ses nuits. Contrairement à Noah pour qui ça c’était fait tout seul, avec Liam, il a fallu que l’on y travaille. Voici notre histoire et comment encore une fois je suis revenue sur mes principes.

Depuis l’âge de 5 mois, Liam ne tète plus la nuit – ca n’a pas été sans mal ça aussi, mais c’est une autre histoire pour un autre jour. Donc a priori il aurait du dormir sans interruption jusqu’au petit matin. A priori… Il a eu des périodes où il dormait bien, mais après nos vacances en France, c’était devenu l’enfer.
Pendant les vacances, il se réveillait plusieurs fois par nuit. Je lui trouvais des excuses. Il fait trop chaud, il a soif, il est dans un lit qu’il connaît pas, etc, etc… Pour ne pas réveiller toute la maison, je le prenais dans mon lit. Après tout, son papa n’était pas là, y avait de la place et puis pas besoin d’aller travailler le lendemain, possibilité de trainer au lit grâce à super mamie qui assurait le quart du matin. Oh il était content le père Liam de dormir de nouveau avec sa maman ! Sauf qu’en rentrant à Glasgow, ça lui a fait tout drôle de se retrouver dans son lit… Alors il a continué à se réveiller pour son câlin de la nuit. Pas bête la guêpe.


J’ai essayé de le sevrer, en le prenant un peu moins longtemps dans mes bras, en le laissant dans son lit et lui tenant la main, en lui chantant des berceuses… méthode douce. Dès que je le reposais dans son lit ou que je lui lâchais la main, il se réveillait et se mettait à hurler. Ca pouvait prendre plus de deux heures pour le rendormir. L’horreur. Ca a duré deux semaines. Le jour où j’ai failli m’endormir pendant ma pause déjeuner, j’ai décidé que enough is enough, on allait prendre des mesures.


C’est là que j’ai renoncé à mes principes et décider d’essayer le controlled crying, aussi appelé méthode 5/10/15 chez les francophones.
Le principe, c’est de laisser le bébé pleurer pour lui « apprendre » à se consoler et se rendormir tout seul.
Première réaction (la mienne quand j’ai entendu parler de la méthode) : Oh là là, mais c’est cruel cette affaire. Le pauvre bébé il a besoin d’amour, de réconfort. Il a besoin de savoir qu’il n’est pas abandonné et que ses parents sont là pour lui, même quand il essaie de dormir. Ca va le traumatiser de hurler tout seul comme ca dans son petit lit. Non vraiment, jamais oh grand jamais je ne torturerai ainsi mon petit amour.
Sauf que le petit amour, c’était devenu un petit monstre fourbe qui empêchait sa mère de dormir, toutes les nuits, pendant des heures. Alors le petit amour, il était temps de le remettre dans le droit chemin.


Première nuit, il s’endort à 19h comme tous les soirs. A 3h, il commence à pleurer, je vais le voir pour m’assurer qu’il n’a pas de problème. Non, c’est le coup de d’habitude. « Liam, c’est la nuit, Noah et Papa dorment, et Maman va dormir aussi, rendors toi ». Et je referme la porte. Hurlements. Hurlements. Hurlements. Je suis dans mon lit avec un coussin sur la tête. Je me déteste. Il me déteste. Pourquoi elle revient pas, il se demande le pauvre bonhomme. 5 longues minutes. J’y retourne. « Liam, c’est la nuit, bla bla bla ». Hurlements. Hurlements. Hurlements. Je retourne au lit, le Petit Chimiste est réveillé, on est allongés dans le noir, main dans la main. C’est long 10 minutes quand ton bébé hurle dans la pièce d’à côté. Mais on a commencé il faut continuer. On a tenu, 10 minutes, puis 15, puis trois fois 20. Oui, pour les forts en maths, ca fait une heure et demie. Une LONGUE heure et demie. Et puis, il s’est rendormi jusqu'à 7 heures sans un bruit.
Deuxième nuit. Même scénario. Premières 5 minutes, hurlements. Puis les dix minutes qui ont suivies, il pleurait mais doucement et par intermittence et il commençait à se calmer tout seul. Je n’ai même pas eu besoin d’y retourner après 15 minutes.
Troisième nuit. Il se réveille, je me lève pour aller voir si tout allait bien. Tétine perdue. Je lui remets. Il se rendort illico.
Quatrième nuit. Pas un bruit.
Et depuis, il dort de 19h à 6h du matin.

Ca a été une des expériences les plus désagréables de ma carrière de maman. Bien pire que le mouche bébé. Mais je suis persuadée que la fin en justifiait les moyens.

ATTENTION: ne pas utiliser la méthode avant d'étre absolument sure que votre bébé n'a pas soif ou faim et qu'il n'a mal nulle part, etc. En général, une maman est capable de différiencer les pleurs de son bébé. Ne pas utiliser avant au moins 6 mois, avant c'est vraiment cruel (mon opnion!). Et lorsque votre bébé traverse la fameuse période d'angoisse de la séparation, adapter la méthode pour prendre ça en compte. Il y a plein de conseils et de sites et forums de support sur t'internet!

vendredi 18 septembre 2009

Ils font leurs nuits?

Les premiers mois avec un bébé (ou plus), on est préparés psychologiquement ( à défaut de physiquement) au manque de sommeil. Je ne dis pas que c’est facile mais c’est part and parcel du rôle de parent. T’as signé le jour où t’as arrêté la pilule, maintenant, tu peux pas changer les termes du contrat…

Et puis petit à petit, il y a THE question qui revient dans toutes les conversations : alors le grumeau, il fait ses nuits ? La question qui angoisse, qui te fait te remettre sérieusement en question et instille sérieusement le doute dans ton cerveau de jeune parent maman fatiguée. Non, mon grumeau il fait pas ses nuits … est ce que je suis une mauvaise mère ? … où est ce que j’ai merdouillé ?… et pourquoi le mien?... et qu’est ce que je dois faire ? … et quand est ce qu’il va les faire ses nuits ?

Bon alors démystifions tout ça.

D’abord la définition de faire ses nuits. Pour un médecin, ça veut dire que le grumeau dort 5 heures ou plus d’affilée. Bon. Le médecin, il est gentil mais si je le réveille au bout de 5 heures toutes les nuits pendant des mois, il va bien vite se trouver un peu fatigué, physiquement et mentalement. Pour moi, faire ses nuits, ça veut dire au moins huit à dix heures. Histoire que quand je pose mes grumeaux dans leurs petits lits, j’ai le temps de manger un bout, faire 2 ou 3 trucs sympas et dormir suffisamment longtemps. 12 heures c’est le top du top mais c’est rare.

Ensuite il faut se méfier les témoignages des autres parents. Parce que l’esprit de compétition, ca commence là. Ah bon ? Ils font pas leurs nuits ? Mais moi mon grumeau il faisait ses nuits en sortant de la maternité …. Bon, ca arrive hein les bébés qui font leurs nuits très tôt, mais attention, c’est loin d’être la majorité !

Chez nous, les nuits, ça s’est fait en deux temps.

Noah a fait ses nuits (celles de 5 heures) vers 3 mois. Les vraies, celles de toute la nuit, couché à 19h, levé à 7h, vers 5 mois. Même quand il fait ses dents, même quand il est malade, il est ronchon dans la journée, mais la nuit, il ne bouge pas. Tu le poses le soir dans son lit, tu lui donnes sa tétine, il attrape sa chenille, t’éteins la lumière, 5 minutes plus tard il dort et ce jusqu’au matin. Oui je me vante mais c’est trop du bonheur un bébé comme ça. C’est dommage que j’en ai qu’un comme ça. Parce que Liam, lui c’est pas le même modèle.

Où ils nous font croire qu'ils sont le même modèle en dormant pareil...

Liam, il fait ses nuits depuis …. deux semaines …. Oui, oui, je sais, il a bientôt 10 mois et alors ?
En fait, j’exagère, il a eu des périodes (de quelques jours) où il dormait bien et d’autres (ça se compte plutôt en semaines) où c’est la galère, la vraie de vraie. Il s'endort bien. On y croit, on se dit que cette nuit c'est la bonne. Puis réveil à 2 ou 3h du matin pour … ben justement, on sait pas pourquoi… il a pas faim, il a pas soif, il a pas mal … il a juste pas envie d’être dans son lit… Alors il faut le garder dans les bras et attendre que ça lui passe et qu’il ait de nouveau envie de dormir… Parfois ça prend 10 minutes, parfois ça prend 2 heures… Et si tu fais mine de le poser, il hurle comme si tu lui arrachais les ongles de pieds… Le hurlement qui te réveille un immeuble si tu fais pas gaffe. Alors tu fais gaffe et t’attends. Tu maternes, tu pouponnes, il ne sera bébé qu'une fois, ça va lui passer. Bon. Mais quand le manque de sommeil commence à compromettre ton efficacité au boulot, ta relation avec le père de tes enfants (qui est patient mais quand même), il faut que ça s'arrête. Alors il y a deux semaines, j’ai pris des mesures. Des mesures très strictes que je m’étais promis de ne jamais prendre. Je vous en parlerais dans un autre billet sous peu.

Depuis Liam il dort. Comme un loir. 11 heures d’affilée. Et ça a l’air de durer, pas comme les fois d’avant.

Mes grumeaux, ils dorment. Tous les deux. Enfin.
C'est du bon-heur.

Prochaine étape: la grasse matinée. (Bon ça va, je peux faire des blagues!)


mercredi 16 septembre 2009

Asda Baby & Toddler Event


De ce côté ci de la Manche, pas de centrale des multiples pour faire les achats en gros.

Alors quand Asda fait son Baby & Toddler Event (3 ou 4 fois par an) je stocke!

Super promos sur tout l'équipement de bébé, le matériel de puériculture et même l'alimentaire de nos chers et tendres.

L'année dernière, j'avais amené ma liste d'hopital et fait une razzia. J'avais aussi acheté un stérilisateur micro ondes à moitié prix ainsi que mon tire lait à 60% de réduction et des poches kangourous, à. 60% aussi Et je n'ai regretté aucun de mes achats, surtout à ce prix là!

Au dernier event, j'ai fait des stocks de couches et de lingettes - bon coup que je vais répéter à chaque fois. Ce coup ci, en plus, je cherche ça et ça.

Si j'ai des lectrices au Royaume Uni qui ont des bébés ou vont en avoir, je ne peux que vous recommender d'aller y faire un tour.


PS. et je ne suis même pas sponsorisée!

vendredi 11 septembre 2009

Mes indispensables - Part 1, le coussin d'allaitement

Comme toutes les mamans qui attendant leur premier ou premiers (!), j’ai passé ma grossesse à préparer l’arrivée de mes bébés, et à séparer l’indispensable des gadgets. Bien sur, il y a l’indispensable vraiment indispensable… vêtements, couches, couffins et/ou berceaux, tapis à langer, landau ou poussette, sièges autos pour les automobilistes… et puis ensuite on va à Mothercare ou Baby’s R Us et on erre dans les allées en se demandant si on a vraiment besoin d’une petite baignoire de bébé, de ces beaux transats qui bercent, chantent (mais ne font pas la vaisselle), de support pour poser les couffins, de poches kangourous qui coutent les yeux de la tête … Chaque famille choisira ses « indispensables moins indispensables » selon ses besoins. Voici donc ma nouvelle série, les indispensables de Pépette!

Pour commencer, le coussin d’allaitement. Un peu ironique sachant que je n’ai allaité que 6 semaines, mais le coussin d’allaitement est mon meilleur ami depuis maintenant plus d’un an, parce qu’un coussin d’allaitement sert à bien plus que ça…

Mon coussin m’a beaucoup servi avant même que les bébés arrivent, pour me caler dans le canapé, pour soutenir ma bedaine ou comme coussin d’appoint pour une sieste improvisée devant la télé.

Evidemment quand les bébés sont arrivés, le coussin a rempli sa fonction première de coussin d’allaitement, bien pratique pour les placer à la bonne hauteur, parce que même s’ils ne pesaient pas lourd, au bout d’une demi-heure, mes bras commençaient à tirer ! Et pour les rares fois où j’ai du les allaiter en même temps, je n’aurais simplement pas pu faire sans ! Mais comme je ne suis pas Angelina Jolie, pas de photos!

Le coussin m’a aussi beaucoup servi pour caler les grumeaux sur le canapé ou sur notre lit. Ah ils en ont fait des belles siestes blottis l’un contre l’autre, bien au chaud dans les « bras » du coussin…

Liam (à gauche), Noah (à droite)


Quand ils sont passés au biberon, je pouvais aussi les caler sur le coussin et leur donner le biberon en même temps, plus pratique que les transats je trouvais et ils étaient souvent plus calmes, certainement plus rassurés par la présence de leur frère.


Puis quand ils ont commencé à mieux tenir leur tête je les ai pris sur les genoux et pendant quelques temps, le coussin s’est retrouvé au chômage technique. Je l’avais relégué sur une étagère en haut d’une armoire, en attendant de le revendre… ce coussin qui nous avait rendu tellement de services, abandonné …

Et puis les garçons ont commencé à se tenir assis. Mais dans les premiers temps, ils n’étaient pas très stables. Et comme je n’avais qu’une paire de mains, mais une paire de garçons vacillants, j’ai ressorti mon vieil ami de sa retraite anticipée et il nous permettait de soutenir et d’amortir les chutes des Bambi …



Liam (à gauche), Noah (à droite)

Même maintenant, alors que les garçons n’ont plus besoin de support, je m’en sers encore de temps en temps pour Liam : quand il est un peu fatigué, il se laisse parfois tomber en arrière pour un petit repos improvisé. Evidemment sans préavis ! Donc pour éviter qu’il ne s’assomme sur le parquet, quand je le vois ramollir un peu, hop, je glisse le coussin derrière !


Je ne sais pas combien de nouvelles fonctions nous allons encore lui trouver, peut être que la mobilité des garçons sonnera définitivement le glas pour le coussin mais depuis un an, il est mon plus fidèle allié et figure en bonne place sur la liste de mes indispensables !


mercredi 9 septembre 2009

Hand foot and mouth disease

Le syndrome pieds mains bouches vous connaissez? Moi j'en avais jamais entendu parler. Mais c'est la nouvelle maladie super contagieuse à la mode à la crèche des garçons. On en est à la deuxième épidémie en moins de deux mois. Et comme mes grumeaux ils s'intègrent bien, ils l'ont attrapée les deux fois.
A priori c'est comme la varicelle ou autre maladie de la petite enfance, super contagieux, mais une fois que tu l'as eue, ça y est, ton petit organisme de grumeau est vacciné et t'es tranquille pour la vie. A priori.


La première fois, ils avaient eu la version débutant. Quelques petits boutons par ci par là, un sur la lèvre, un sur le menton, des aphtes dans la bouche, quelques points sur les jambes. Moi je suis pas convaincue que c'était ça mais le docteur a été affirmatif, c'était la HFMD. C'est sur qu'avec la consultation par téléphone, ça permet de faire un diagnostic fiable.


Ce coup ci, ils sont passés au niveau 2. Liam s'est réveillé dimanche matin avec la tête de Tom Hanks dans Philadelphia. Des grosses pustules partout sur le menton, la langue couverte de boutons. Pendant oh à peu près 5 minutes, j'ai essayé de me convaincre que c'était parce qu'il fait ses dents et qu'il bave des litres et des litres de salive par jour et que son petit menton n'en pouvait plus. Et puis je me suis rappelé les photos que j'avais regardées sur Internet la dernière fois. Ouais bon d'accord. Ca explique la fièvre de la veille et la mauvaise humeur de bon matin. Et puis le lendemain, Noah s'y est mis. Il a le menton d'un ado acneique, couverts de gros boutons blancs bien dégoutants et des mains de sorcière couvertes de petites verrues.


Ce matin le spot count était le même qu'hier et la bonne humeur légendaire de mes grumeaux retrouvée donc je pense qu'on est sur la voie de la guérison. Et j'espère que cette fois ci leur système immunitaire a pris des notes et que la prochaine fois, on va y passer au travers!

samedi 5 septembre 2009

Tombe tombe la pluie

Une petite comptine qui a du succès avec les grumeaux en ce moment:


Tombe tombe tombe la pluie
Tout le monde est à l'abri
Y a que mon p'tit frère
Qui est sous la gouttière
Qui pêche du poisson pour toute la maison


Je me demande d'où me vient l'inspiration...

vendredi 4 septembre 2009

Renier ses principes - Part Three, dormir avec bébé

Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas écrit un petit billet ‘y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis’. Aujourd’hui le co sleeping. Avant l’arrivée des grumeaux, c’était un clair no, no. Les bébés dans notre lit : hors de question ! Trop dangereux … mauvaises habitudes …on va les écraser… on les aura encore dans notre lit à 18 ans … et comment on va leur faire un petit frère ou une petite sœur… ?

Avance rapide jusqu'à la première nuit de retour de la clinique. A chaque fois qu’on les posait dans leurs beaux couffins douillets, préparés amoureusement par leur maman avant leur naissance, ils se mettaient à hurler. Ben oui, quand on vient de s’endormir contre papa ou maman qui est tout chaud et sent tout bon (surtout maman qui sent bon le lait !), ça fait un électrochoc quand on se retrouve tout seul dans un couffin tout froid qui sent tout drôle…

A 5 heures du matin, en voyant se profiler la nuit blanche, on a décidé que ‘pour la première nuit’ on pouvait les garder dans notre lit… La deuxième nuit, je me suis endormie en essayant de les endormir, leur papa n’a pas osé les déplacer dans leurs lits, trop peur de les réveiller, et on a tous dormi quelques heures d’affilée sans que personne ne bouge… La troisième nuit, ils ont commencé dans leurs couffins mais après la première tétée de la nuit, ils sont restés là… La quatrième nuit, je me suis endormie en les allaitant. Quand je me suis réveillée, paniquée, persuadée que j’avais du les écraser ou que j’allais les retrouver étouffés sous le coussin d’allaitement, ils étaient tous les deux endormis profondément, blottis contre moi, un de chaque coté…

Très vite, je me suis rendue compte qu’ils dormaient plus longtemps quand ils dormaient avec nous et qu’effectivement, je pouvais m’endormir sans danger avec eux à mes cotés. D’une part parce que je ne bouge pas la nuit et d’autre part parce que je crois que mon sixième sens de mère m’empêchait de bouger sachant qu’ils étaient là. Plus besoin d’attendre qu’ils se rendorment pour les remettre dans leurs lits. Plus besoin de me sortir de mon lit douillet quand ils pleuraient pour la tétée au milieu de la nuit. Parfait

Evidemment, il faut prendre quelques précautions (beaucoup de conseils sur les sites spécialisés en français ou en anglais) et à mon humble avis, savoir s’arrêter à temps, avant qu’ils prennent de mauvaises habitudes et éviter qu’ils partagent encore votre lit alors qu’ils sont prêts à rentrer à la fac ! Nous, on a arrêté vers 3 mois. Ils ne faisaient plus qu’une tétée par nuit et commençaient à prendre un peu trop de place! Il y a eu quelques rechutes, quelques nuits où ils n’arrivaient pas à trouver le sommeil. Mais depuis qu’ils sont dans leur chambre, c’est fini.
Et j’avoue que ça me manque, me réveiller et les sentir près de moi, leur odeur de bébé, leur petit corps tout chaud, complètement abandonné dans le sommeil…

Quand ils sont malades et pleurent la nuit, je dors avec eux sur le futon dans leur chambre. Je joue à celle qui se sacrifie pour ses enfants, mais en vérité c’est mon guilty pleasure, un flashback de ces premiers mois passés si vite...


Les garçons à 3 mois (Liam en bleu, Noah en beige)

- une de leurs dernières nuits dans notre lit!

mardi 1 septembre 2009

C'était nos vacances


Deux semaines de pur bonheur. Des tas de visiteurs, de la famille, des copains, des vrais, ceux que l’on ne voit pas souvent mais qu’on a l’impression d’avoir quitté hier. Des heures à ‘blaguer’, se rattraper sur les potins des derniers mois. Rencontrer les nouveaux bébés des copines et réaliser que leurs enfants grandissent aussi vite que les miens. Du soleil, de la chaleur, pas une goutte de pluie. Des grasses matinées grâce à une grand-mère généreuse qui assurait les matins. Des petits déj’ sur la terrasse qui durent jusqu’à l’apéro de midi. Des bons petits plats, des fruits et légumes du jardin, des croissants tout frais et des brioches moelleuses. Les découvertes alimentaires des grumeaux : melon frais, pastèque, crème de marrons, glace au chocolat (messy!). Des siestes à l’ombre. Des fins d’après midi dans la piscine avec des grumeaux qui sont comme des poissons dans l’eau. Des soirées sur la terrasse à jacasser avec ma mère et mes sœurs, un verre dans une main et un pot de Haagen Dasz Macadamia Nut Brittle dans l’autre. Un beau mariage, des cousins pas vus depuis trop longtemps. Et surtout, surtout, le temps de prendre le temps… Dur, dur, la reprise !

PS. Noah en haut, Liam en bas. 9 mois déjà ...

jeudi 27 août 2009

Aéroport

La plupart des compagnies aériennes acceptent les bébés à partir d’une semaine. Moi à une semaine, je sortais tout juste de la maternité, j’avais 15 heures de sommeil au compteur depuis la naissance des grumeaux et des points de suture qui rendaient la marche à pied un peu difficile donc la dernière chose que j’avais envie de faire c’est d’aller prendre l’avion. Mais il doit y avoir des aventuriers dans ce monde ! J’ai donc attendu jusqu’à 5 mois pour les amener en France. Et comme je vous l'avais dit dans mon dernier billet, on vient de remettre ça!

Je vous ai déjà parlé du challenge des valises, sachant qu'en plus, il faut partir aussi léger que possible puisque les garçons vont être pourris gâtés par la famille française… Qu’à cela ne tienne, en bonne mère que je suis (ahem !) je me sacrifie et je ne prends qu' une garde robe allégée. Pas facile mais je survis. Une fois réglé le casse tête des valises, il faut affronter l'aéroport...

Je vous épargnerais les péripéties de nos voyages mais voici mes astuces pour rendre l’expérience un tant soi peut plus calme et sans accroc :


- Avant la sécurité, renseigne toi si tu peux passer ta poussette au portique où s’il va te falloir la vider de son contenu (grumeaux, housse de pluie, tabliers, paniers etc). Pour info à Prestwick elle passe, à Nimes ou Marseille non. Réfléchis comment tu vas plier ta poussette avec tes deux grumeaux dans les bras pendant que des agents de sécurité pas aimables te regardent faire avec impatience… Maintenant, on les prend en poche kangourous comme ça on a les bras libres pour la poussette et les bagages à main (que l'on peut d'ailleurs mettre dans la poussette). Et comme on a les poches kangourous sur nous, ça fait un truc de moins dans la valise (rusé nous? un peu...). Tu as aussi l'option de mettre la poussette en soute dès l'enregistrement. Solution que j'ai choisi cette fois ci et ça simplifie bien le passage à la sécurité. Vivement qu'ils marchent, ce sera encore plus fastoche (ou non ...).

- A la sécurité, ils vont te faire gouter le lait de tes chers et tendres enfants. Si comme moi, l’odeur du lait en poudre te donne des hauts le cœur, amène des briquettes pré mélangées (ils ne les font pas gouter). Plus cher mais préférable à revisiter ton petit déjeuner sur les chaussures de l’agent de sécurité. Sauf s’il est pas aimable comme à Marseille.

- A l’embarquement, si tu voyages en low cost avec l'ami Ryanair, assure-toi que tu as acheté ton droit à l’embarquement prioritaire. Et quand tout le monde se jette sur la porte quand ton avion est appelé, agite ta carte d’embarquement avec tes gommettes prioritaires. Ecrase des pieds et casse des tibias s’il le faut. C'est bien connu dans les aéroports la politesse n'existe plus.

- Ignore les commentaires désagréables du bagagiste qui n’aime pas ta poussette. Pour info, j’ai la poussette double la plus légère qui existe, moins lourde que certaines simples. Je la monte et descend au premier tous les jours avec mes deux grumeaux dedans alors il ne va pas me faire croire qu’avec ses gros bras musclés il ne peut pas se la coltiner sur les 5 mètres qui le sépare de la soute.

- Assieds toi tranquillement avec tes deux grumeaux dans la certitude que PERSONNE ne viendra s’asseoir à coté de toi. Les gens n’aiment pas les enfants. Au cas où un passager sans peur et sans reproche tente sa chance, informe le qu’il n’y a que 4 masques à oxygène sur une rangée de 3 sièges donc qu’il peut passer son chemin puisque justement tu es déjà 4 .

- Au décollage et à l’atterrissage, essaie de faire téter ton grumeau. Ca évite le mal aux oreilles et les hurlements intempestifs. Pendant le vol croise les doigts pour qu’ils dorment. Pour moi, un petit biberon de jus Pomme Verveine de chez Nestlé, c'est l'endormissement garanti. Sinon courage pour les occuper! Prévoie des sacs à malice dans ton bagage à main... Ignore les 'tsss tss' et les 'can she not control her children' des gens qui n'ont jamais eu d'enfants ou qui ont oublié... Heureusement, les jumeaux ça attire souvent la sympathie (ou la pitié) et donc les gens sont souvent plus sympas.

- Si tu dois changer ton grumeau, tough luck. Personnellement, dans les toilettes de l’avion je peux pas. Il me faut 4 mains, 2 pour changer le grumeau, 1 pour maintenir mon équilibre et 1 autre pour m’assurer que le grumeau en question ne finit pas dans le lavabo ou la tête écrasée contre le mur. Ca fait deux mains de trop donc pas possible. Et puis si ils sont un peu grands, ils rentrent plus... Comme on a une rangée à nous (voir point précédent), je le change sur le siège du milieu, jusqu’à présent, personne ne m’a jamais rien dit.

- Avant l’arrivée, renseigne toi si tu récupères ta poussette au pied de l’escalier où si elle part avec le reste des bagages. N’attends pas ta poussette indéfiniment sinon tu te retrouveras dehors, toutes portes fermées et tu ne pourras pas toujours être sauvée par les gentils monsieurs qui viennent récupérer la mamie en fauteuil roulant.

Et vous c’est quoi vos astuces pour voyager tranquille avec vos enfants ?


vendredi 7 août 2009

Valise


La semaine prochaine, nous partons en vacances à Montpellier.
Et qui dit départ en vacances dit aussi préparatifs et valises.



J’ai horreur de faire les valises. J’y pense pendant des semaines à l’avance, je fais des listes, je remplis et vide les valises dans ma tête, je fais des cauchemars… Le petit Chimiste se moque de moi. Lui il fait ses valises en deux temps trois mouvements. La moitié du temps, une fois arrivé à destination il nous faut aller faire des courses parce qu’il lui manque toujours quelque chose. Caleçons, chaussettes, rasoirs, la cravate qui va avec son costume pour un mariage... Le pire, Prague en janvier, moins 15°C tout le weekend, il n’avait ni manteau, ni écharpe, ni bonnet. Mais je ne suis pas sa mère et je ne ferai jamais ses valises.



Et évidemment c’est trois fois pire maintenant que je voyage avec deux petits modèles. Qui plus est, en avion, avec Ryanair où les enfants n’ont pas droit aux bagages. Ils ont le droit de payer leur place sur les genoux de leur accompagnateur mais ils n’ont pas droit aux bagages. Enfin bon, mes récriminations contre l’ami Ryanair, ça pourrait bien faire l’objet d’un autre billet !



Vous imaginez combien de bazar ça nécessite deux nains de 8 mois ? Heureusement la grand-mère à l’arrivée a récupéré tout le gros matériel : sièges autos, chaises hautes, lits parapluie… Mais c’est quand même un casse tête de caser les affaires de 4 personnes dans deux valises de 15 kilos. Parce que les bagages à main contiennent l’absolu nécessaire de voyage. Les trucs qu’il nous faut avec nous à tout moment, les trucs qu’on ne met pas dans une valise parce que si la valise se perd c’est la fin du monde. Et là encore, 10 kilos par grumeau, c’est juste assez. Vous pensez bien… Biberons, lait, petits pots, gobelets, couches, lingettes, vêtements de rechange et bavoirs, tétines, doudous (Noah s’est pris d’affection pour une énorme chenille, j’essaie de le sevrer mais ça marche pas !), couvertures (parce que même en plein été on finit toujours par se geler dans l’avion), petits jouets et petits livres pour les distraire … bref 10 kilos chacun fastoche! Le casse tête, c’est qu’il faut que tout soit dans un seul et même sac, alors il faut être expert pour décider ce qui va au fond du sac et qu’on n’aura pas besoin en urgence et ce qui doit absolument rester dessus.



Enfin dans un sens j’apprécie ces contraintes puisque les bagages à main, comme leur nom l’indique, il faut se les trimballer à la main. Et quand il faut déjà jongler avec une double poussette et deux nains à la sécurité, on est bien content finalement de n’avoir qu’un seul sac à passer sur le tapis. Ah parce que les aéroports et les jumeaux, c’est une autre aventure que je vous garde pour une autre fois… !

vendredi 17 juillet 2009

Sixième sens


Suis-je la seule à penser que les bébés ont un sixième sens pour rendre la vie de leurs parents encore plus difficile? Une petite sélection d’exemples pour vous en convaincre …


* Ils se réveillent et se mettent à pleurer au moment même où…
- leur mère épuisée vient enfin de tomber dans les bras de Morphée.
- leur frère vient juste de se rendormir après une heure de hurlements non expliqués au milieu de la nuit.
- leur mère se pose enfin avec une tasse de thé bien méritée ou leurs parents se mettent à table (d'ailleurs à noter, la grand mère a aussi un sixième sens pour le coup de téléphone qui tombe à pic).
- leur mère décide d’aller prendre une douche. Hurlements à maximiser de préférence quand elle a la tête pleine de shampooing.


* Ils remplissent leur couche 30 secondes exactement avant que l’on parte a la crèche, chez le docteur ou prendre le train. De préférence quand on est déjà en retard.
Puis ils nous vomissent dessus comme ça il faut se changer des pieds à la tête, assurant un retard encore plus conséquent (NDLR : je ne m’habille plus qu’une fois qu’ils sont attachés dans le siège auto ou la poussette, prêts à partir, sur le pas de la porte).


* Ils décident qu’il leur faut un biberon là, maintenant, tout de suite, le seul jour où on est coincés dans les embouteillages ou que le train est en retard. Ou bien ils décident qu’ils veulent un biberon supplémentaire, le seul jour où on n’en a pas pris. Mais comment le savent ils...?


* Ils nous font un 39°C le jour de la plus grosse réunion du mois (variante rencontrée chez des amis : le matin du départ en vacances).
Chez les jumeaux, ils n’attrapent pas le rhume en même temps. Non. Ce serait trop facile. Il y en a un qui attend quelques jours, histoire de maximiser le nombre de jours de congés que leur mère doive poser pour les garder à la maison.


Et les votres, ils ont quoi comme sixième sens?

jeudi 9 juillet 2009

Down memory lane


Hier soir j'ai reçu un mail que j'attendais avec impatience depuis quelques jours. Un mail d'une ex-blogueuse et lectrice assidue de mon blog, une amie virtuelle. Un mail qui m'annonçait l'arrivée tant attendue de ses petites jumelles. Félicitations aux heureux parents et bienvenue aux petites merveilles!
En montrant leur photo au Petit Chimiste, nous sommes revenus 7 mois en arrière et nous sommes remémorés l'arrivée de Liam et Noah...

C'était un dimanche ... Après une soirée au restau marocain sur Great Western Road, je m'étais couchée vers minuit et m'apprétais à faire une belle grasse matinée bien au chaud sous la couette sachant très bien que cela serait une des dernières que je ferais d'ici une dizaine d'années! A 4h du matin, comme tous les matins, une sensation familière m'a réveillée. Alors que je me retournais dans le lit pour aller éliminer mon thé à la menthe, j'ai entendu un "pop" puis je me suis retrouvée trempée! A moitié endormie, je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Pas très futée quand même vu mon état, mais moi non, il m'a bien fallu 5 minutes pour comprendre ... Je suis allée m'asseoir dans le canapé et j'ai ouvert mon livre "Your Pregnancy weeks by weeks" au chapitre sur l'accouchement. Il peut se passer des heures entre le moment où la poche des eaux se rompt et le début des contractions alors je me suis dit que j'allais "réviser" - oui je suis comme ça moi! Mais le Petit Chimiste qui devait trouver son lit un peu trop vide s'est réveillé et est venu voir ce qu'il se passait. Il a trouvé que c'était un peu tard pour les révisions vu que je connaissais déjà le livre par coeur et qu'il valait mieux faire quelque chose de plus constructif. Par exemple appeler la maternité.

Je me suis donc exécutée en expliquant à la sage femme de service que je pensais avoir perdu les eaux mais que je n'avais pas de contractions et que j'avais bien envie de retourner finir ma nuit. Un sentiment qui allait devenir bien trop familier dans les semaines à venir... Mais elle ne partageait pas mon opinion. Avec les grossesses multiples on n'est jamais trop prudent elle m'a dit, vous feriez mieux de venir tout de suite. En plus il commençait à neiger alors c'aurait été vraiment trop bête de se retrouver bloqués à la maison avec deux bébés en route! J'ai attrapé ma valise et dit adieu à ma vie calme et organisée, à mon appartement propre et rangé. On beau s'y préparer pendant des mois, qu'est ce que ça fait drôle de fermer la porte derrière soi et de se dire que la prochaine fois que l'on repassera cette même porte, on sera quatre...

Arrivés à la maternité, il ne neigeait plus, je n'avais toujours pas de contractions et je me disais vraiment que j'aurais mieux fait de ne rien dire à personne et de rester au lit! Une fois examinée par le médecin de nuit, elle a confirmé qu'effectivement, la poche des eaux s'était rompue. Comme le risque d'infection devient un problème une fois que les bébés ne sont plus protégés par le liquide amniotique, il fallait me garder en observation. Elle m'a donc trouvé un lit dans le service de prénatalité et m'a suggéré de dormir en attendant que quelque chose se passe. Elle a renvoyé le Petit Chimiste à la maison avec la même consigne. Evidemment, moi j'étais maintenant excitée comme une puce, trop impatiente de rencontrer enfin mes bébés pour vouloir dormir.

Vers 7h, j'ai enfin réussi à trouver le sommeil, pour être finalement réveillée par ma première contraction dix minutes plus tard. Rien de trop douloureux pour commencer, des petites contractions toutes les 10 minutes, je me suis dit que ça allait être trop facile cette histoire! A 8h, l'obstétricien de service est passé et m'a annoncé que je n'en étais qu'à un pathétique 1cm.... Vous êtes là au moins pour la journée, il me dit, je repasserai vers midi pour voir où vous en êtes. Quelle déception, moi qui espérais voir mes bébés bientôt, voilà qu'il allait me falloir attendre encore une journée, voire même plus ... J'ai commencé à me promener dans le service, dans le vague espoir de faire accélérer les choses et puis surtout parce que ça m'occupait l'esprit d'être en mouvement!

Vers 10h, le Petit Chimiste a téléphoné pour savoir si il était autorisé à revenir dans le service, je lui ai répété ma conversation avec l'obstétricien pour le prévenir qu'on risquait d'attendre toute la journée et qu'il ferait mieux d'amener de quoi nous distraire. Il a pris ça comme une invitation à prendre son temps: il a pris une longue douche, est allé acheter le journal, fait quelques courses... Il est arrivé peu après 11h alors que mes contractions étaient passées aux 3 minutes et que je commençais à me demander s'il allait arriver à temps et s'il était trop tôt pour demander ma péridurale! Quand j'ai dit à la sage femme que je trouvais tout ça un peu douloureux, elle m'a amené du paracétamol. J'en ai déduit que j'étais une mauviette et que je ferais mieux de me taire et de souffrir en silence. A midi, je souffrais toujours en silence (plus ou moins!) et mes contractions étaient passées aux 90s et duraient pas loin d'une minute chacune. Je trouvais que ça allait un peu vite vu ce que m'avait dit le consultant mais personne n'avait l'air de s'affoler donc encore une fois, je me suis dit que j'allais pas faire mon intéressante et attendre qu'on s'occupe de moi. Quand l'obstétricien est repassé, peu après midi, j'étais à 5cm et il a décidé de me transférer en salle d'accouchement. Je me suis dit que c'était le bon moment pour évoquer ma péridurale, il m'a suggéré 'gas and air' - un mélange d'oxygène et d'oxide nitreux (plus connu sous le nom de gaz hilarant). Encore une fois, je me suis sentie une vraie mauviette... Le temps de tout préparer et de rameuter la foule de personnel qui doit assister à un accouchement de jumeaux, j'avais à peine 10s de répit entre chaque contraction, je pouvais à peine parler, pliée en deux par la douleur et je ne pouvais plus marcher. Ils ont encore perdu ce qui m'a paru une éternité pour trouver un fauteuil roulant mais finalement à 12h15 je suis arrivée dans la salle d'accouchement.

La sage femme qui devait déliver les bébés a fait les présentations de tout le personnel (infirmières, pédiatres, etc) avant de m'examiner. Quand j'ai vu son regard, j'ai compris que l'on n'allait plus attendre très longtemps et que je pouvais faire une croix sur ma péridurale. J'étais passée de 5 à 10 cm en moins de 10 minutes. 10cm. Le nombre magique qui dit qu'il est temps de se mettre à pousser. A ce moment là avec un timing impeccable, l'anesthésiste est arrivé comme une fleur ..."Vous avez demandé une péridurale?" Il a remballé son matériel et m'a fait promettre de la demander plus tôt la prochaine fois! Quel sens de l'humour...

A partir de là, mes souvenirs de la demi heure qui a suivi deviennent un peu vagues. Le médecin a débranché mon gas and air parce qu'on rigolait trop avec le Petit Chimiste: on trouvait que ça me faisait une voix de Darth Vader et le médecin a du penser qu'on ne prenait pas trop les choses au sérieux... Et là j'ai compris ce que le Bon Dieu voulait dire quand il a puni Eve et lui a dit qu'à cause de ses idioties, les femmes accoucheraient dans la souffrance... Je me rappelle avoir serré la main du Petit Chimiste très très fort, d'avoir ri quand il m'a dit de ne pas crier si fort parce que j'allais faire peur aux bébés, d'avoir dit oui à l'obstétricien quand il m'a demandé si il pouvait utiliser les forceps parce que le premier bébé était en détresse.

Puis enfin, à 12h52, après quelques secondes qui m'ont semblé durer des heures :"it's a boy!" et ses premiers pleurs ... Je me rappelle très clairement le premier regard posé sur mon petit Liam, si petit, si fragile avec ses grands yeux interrogateurs et son visage tout marqué par les forceps. J'ai eu le droit de le prendre quelques précieuses minutes contre moi avant que l'obstétricien me rappelle qu'il y avait un deuxième bébé qui aimerait bien se joindre à la fête! Un bébé encore plus petit, encore plus fragile et encore plus en détresse qui est arrivé lui aussi à l'aide de forceps 8 minutes plus tard. Un deuxième petit garçon! Et un papa ravi! Quand j'ai demandé à voir Noah, la sage femme m'a repassé Liam et m'a proposé de lui faire du peau à peau. Je sais maintenant que c'était une manoeuvre de diversion: Noah a eu besoin d'être 'rescussité' à la naissance. Un terme bien dramatique pour dire qu'il a eu besoin d'un peu d'aide pour commencer à respirer tout seul. 30 secondes sous masque, c'est pas grand chose mais ça m'a paru bien long. Enfin j'ai pu les serrer tous les deux contre moi, les plus beaux bébés du monde à mes yeux ...

Très rapidement, tout le personnel médical s'est eclipsé pour nous laisser savourer nos premiers moments en famille. Seuls l'obstétricien et la sage femme sont restés, lui parce qu'il avait un peu de couture à faire et la sage femme pour m'assister pendant les premières heures, s'assurer que je récupérais bien, que les bébés allaient bien et ne se refroidissaient pas.

Le reste de la journée est passé très vite entre mes premières tentatives d'allaitement, le contrôle de nos tensions et températures respectives, les perfusions et prises de sang pour surveiller ma numération globulaire (j'ai perdu pas mal de sang) et déterminer le groupe sanguin des bébés... Et surtout des heures et des heures passées les yeux dans les yeux avec ces deux adorables petits êtres, des heures à caliner, à s'émerveiller, à les regarder dormir, si calmes et tranquilles après cet évènement qui venait de changer leur vie et la nôtre ...

Moins de six heures entre ma première contraction et la naissance de mes bébés, certainement pas un record mais les six heures les plus intenses et riches en émotions de toute ma vie! Six heures que je n'oublierai jamais et qui sont maintenant écrites ici pour la postérité.

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