jeudi 19 mai 2011

Potty training

Manou est ASEM dans une petite école maternelle de village. Presque tous les ans, le directeur de l'école accepte de prendre des enfants de tout juste 2 ans pour sauver la quatrième classe et assurer les effectifs... Evidemment, tout le monde le sait, les enfants qui rentrent à l'école doivent être propres et donc par déformation personelle, Manou pense parfois que tous les enfants de 2 ans doivent et peuvent être propres. Même si certains de ses enfants à elle n'étaient pas propres avant 3 ans et des poussières.

Avec leurs cadeaux d'anniversaire en Novembre, Manou nous a envoyé un livre (ci-contre) pour leur faire du bourrage de crâne les stimuler. On l'a lu une fois, depuis les garçons refusent de le lire. A Noël, Manou a acheté des pull ups. Elles sont encore dans l'emballage. En février, sous la pression de Manou, j'ai acheté deux pots. Ils prennent la poussière dans un coin de ma salle de bains. A sa dernière visite, Manou nous a anmené une collection de slips. Qui sont actuellement en train de moisir au fond d'un tiroir. Manou se désespère et à chaque coup de téléphone me demande "et vous en êtes où avec le pot?".

On en est loin.

Personnellement, ça ne me dérange pas plus que ça. Peut être parce que la moitié de leurs couches sont changées par le personnel de la crèche, je ne sais pas. Bien sûr, j'aimerais bien qu'ils soient propres, qu'on n'achète plus de couches pour la crèche et que le panier de couches lavables monte au grenier. Bien sûr je suis un peu jalouse quand les copines m'annoncent fièrement que x ou y est propre. Mais je ne veux pas les forcer et il est évident pour moi qu'ils ne sont pas du tout prêts. Ils ont des copains à la crèche qui sont en cours d'apprentissage et on leur en parle mais je vois bien que ça leur passe complètement au dessus de la tête. Je sors les pots de temps en temps avant le bain et leur propose de s'asseoir dessus, ils refusent. Parfois ils le mettent sur leurs têtes, clairement mystifiés par la fonction de ce morceau de plastique... Alors pourquoi essayer de se battre pendant des semaines pour des résultats mitigés? Pourquoi m'imposer des lessives supplémentaires pour les nombreux accidents qui ne manqueront pas d'arriver? Pourquoi leur imposer la gêne voire même l'humiliation des pantalons mouillés ou souillés? Pourquoi essayer de leur imposer quelque chose contre leur gré alors que je suis prête à changer leurs couches encore quelques temps (ainsi que le personnel de la crèche)?

J'espère qu'ils seront plus motivés d'ici cet été. J'aimerais profiter de deux semaines de vacances au soleil pour travailler sur notre potty training. Je serai 100% disponible, je pourrai les laisser se promener fesses à l'air, ça me parait plus jouable. Mais pour l'instant, je leur laisse le temps...

mercredi 11 mai 2011

See you tomorrow

Liam et Noah commencent doucement à apprivoiser le concept du temps. Dans une minute, plus tard, ce soir, demain ou hier…

Pas facile de comprendre “dans 3 heures” quand on ne sait pas lire l’heure, encore moins ce qu’est une heure. On essaie de placer des marqueurs: “après le repas”, “après la sieste” mais pour le plus longue durée, ce n’est pas toujours facile.

Pour eux, tout ce qui est dans le passé est hier et le futur c’est demain… Par exemple, voilà comment ils ont raconté leur semaine à leur Papa: Liam Noah go toboggan yesterday, Liam mangé crêpes Manou yesterday, Noah see moutons yesterday … même si tous ces événéments se sont produits à plusieurs jours d’intervalle!

Alors bien sûr, je n’ai pas voulu les contredire quand on a dit aurevoir à Manou à l’aéroport dimanche : See you tomorrow Manou! (prononcé ta-ma-row)

Comment leur expliquer que tomorrow ne viendra pas avant le mois de juillet …

vendredi 6 mai 2011

9 mois.
9 mois déjà que notre appartement est en vente.
9 mois que nous vivons dans l’attente.
9 mois que je rêve d’une maison, d’une chambre supplémentaire, d’un jardin rien qu’à nous où les blondinets pourraient jouer pendant que je vaquerais à mes occupations, où on pourrait prendre le gouter et le café sans avoir à monter et descendre les escaliers mille fois.

En 2010, on a passé 9 mois dans les travaux. Détapisser, plâtrer, poncer, repeindre, changer les portes, refaire la salle de bains.... on a mis le paquet pour que notre appart soit tout beau et nous rapporte plein de sous pour s’acheter une jolie maison au vert. Pendant ce temps là, le credit crunch faisait des ravages et on tombait dans la dépression (nous et puis l’économie aussi). Les prix de l’immobilier étaient en chute libre et les banques ne prêtaient plus. En août, nous mettions l’appart en vente. On rêvait d’une nouvelle maison pour Noël. En revenant de nos vacances, nous avions un acheteur. Finalement sa banque a changé d’avis.

Depuis, on vit dans l’attente. Appart (presque) toujours bien rangé en cas de visite à l’improviste. Des tas de trucs au grenier, dans les coffres des voitures pour donner l’illusion que nous vivons dans un catalogue Ikéa. Les jouets des garcons bien empilés dans un coin, bien rangés tous les soirs, au cas où ... Palpitations dès que je les vois avec un crayon à la main, de peur qu’ils m’aient fait un Picasso sur les murs.

L’appart nickel, c’était sympa les premiers temps. Au quotidien, c’est épuisant et limite déprimant.

Et puis, il y a les visites. Heureusement. Et malheureusement aussi. A chaque visite, on s’emballe, on se dit que ça y est, cette fois c’est la bonne. Et chaque fois, la déception.

Je sais que nous ne sommes pas un cas isolé. J’ai deux collègues qui essaient de vendre. L’un depuis 14 mois, l’autre 10 mois. Les maisons que nous avions visitées l’été dernier plein d’enthousiasme, sont encore en vente, leurs propriétaires certainement aussi désolés que nous. Le marché stagne. Les banques sont très trop prudentes, après les excès de générosité de la fin des années 2000… Nous sommes prisonniers d’un climat économique difficile. Mais nous sommes trop à l’étroit et surtout, on veut se rapprocher du travail du Petit Chimiste. Quatre heures de trajets par jour, c’est trop. Alors on persiste et on essaie de ne pas se décourager.

J’ai fait une croix sur cet été. Maintenant, j’espère qu’à Noël, peut être avec un peu de chance …

PS. Cécilouette, la visite don’t je t’avais parlé a eu lieu. Ils parlent de revenir pour une deuxième visite mais rien de très concret donc en attendant, si ta proposition pour le forum tient toujours, je te donne le feu vert!

mercredi 4 mai 2011

In the sky

Le Petit Chimiste est parti en vacances samedi sans nous. C'est sa semaine de vacances entre garçons annuelle où il part dans le Nord de l'Ecosse faire du planeur. Contrairement à l'année dernière, cette année, je ne vole pas en solo mais le calendrier des vacances scolaires françaises fait bien les choses et Manou est avec nous depuis dimanche et pour toute la semaine. Hourra!

Ce weekend, les garçons ont beaucoup réclamé leur papa et je leur ai expliqué qu'il était parti faire du planeur. On a beaucoup joué avec le modèle de planeur qui trone d'habitude sur la cheminée et ils ont compris que les planeurs volaient dans le ciel comme les avions (p'anes) et les hélicoptères (hé'coptère).
Lundi matin, alors que nous étions en route pour le parc, nous croisons une dame du quartier que nous n'avions pas vu depuis longtemps. Elle s'arrete pour discuter et demande aux garçons où est leur papa. Et Noah, imperturbable et fier de lui, lui déclare: "my Daddy has gone in the sky"...  
S'en sont suivies dix longues minutes pendant lesquelles j'ai du expliquer, que non, le Petit Chimiste n'était pas parti au ciel, mais qu'effectivement, il espérait y passer quelques heures dans son cockpit avant de redescendre sur terre parmi nous ...

Liam et Noah dans le planeur de leur papa - Juin 2010

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