vendredi 30 octobre 2009

Pop stars

Tous les parents de jumeaux peuvent confirmer, avec une poussette double, on ne passe pas inaperçu et on attire souvent les questions des passants curieux.

Ca commence généralement comme ça :

Le passant curieux: Ils sont à vous ? C’est des jumeaux ?
Pépette : (Non, non, c’est pas les miens, c’est des triplets, je les ai volés à la maternité et j’en ai vendu un mais personne ne s’en est rendu compte alors ne dis rien à personne) Euh oui, c’est des jumeaux…
Le passant : C’est des vrais?
Pépette : (Bon là, fair play, les premières semaines, avec le gros manteau, la capuche et le bonnet enfoncé jusqu’aux yeux, c’était difficile) Non, non, c’est des faux.
Le passant : C’est des garçons ?
Pépette : (Poussette bleue, manteaux bleus, couvertures bleues, qu’est ce que je peux faire de plus pour qu’on arrête de me poser la question ?!) Oui, oui c’est des garçons.
Le passant : Tous les deux ? Ah ben alors c’est des vrais jumeaux!
Pépette (qui ne se sent pas trop de leur faire une leçon de génétique, là devant la mare à canard ): Non, non, je vous assure, c’est pas des vrais, en plus, regardez, ils ne se ressemblent pas du tout.
Le passant : Ah bon d’accord … Là, le passant roule ses yeux et décide que la Pépette doit avoir le cerveau un peu embrumé, le passant lui pardonne, une maman de jumeaux, c’est connu c’est toujours fatigué et la fatigue, ça doit causer des troubles du cerveau.

Jusque là, rien de très original, on est tous passés par là mais attention, ça va commencer à se corser …

Le passant de plus en plus curieux : Et ils s’appellent comment ?
Pépette :(Ils ont des tétines avec leurs noms dessus. Décidément de l’argent jeté par la fenêtre) Liam et Noah.
Le passant, fier de lui : Ah ! Comme les frères Gallagher d’Oasis !
Pépette : Euh non, les frères Gallagher c’est Liam et Noel …
Le passant (qui commence à se dire que vraiment la grossesse multiple, ça laisse des sacrés séquelles): Ah bon vous êtes sûre ?
Pépette (qui a vérifié sur Wikipédia quand même après la première fois): Ben oui… Et là, Pépette s’en veut et s’en voudra pour le restant de ses jours. Et de ceux du Petit Chimiste aussi. Parce que la boulette, ils l’ont faite a deux…

Noah et Liam... ou est ce Liam et Noel?


Alors voilà, vous tous qui avez bien rigolé parce que vous aviez un Jean Bon dans votre classe, permettez moi aujourd’hui de vous donner une leçon importante : quand les parents donnent un prénom à leur enfant, ils ne sont généralement pas au top de leur forme. Le papa est un peu secoué d’avoir vu des trucs qu’il aurait certainement préféré ne jamais voir. La maman a l’impression de s’être fait écraser par un 33t, en marche avant et marche arrière. Tous deux se demandent comment ils ont réussi à fabriquer ce(s) petit(s) machin(s) si parfait(s) qui dor(men)t profondément dans ce bassinet. Et là, quelqu'un de bien intentionné leur balance : alors comment vous l(es) appelez ?


Alors oui, il y a des parents supers prêts, super organisés, qui décident de savoir à l’avance s’ils vont avoir un bébé à la fraise ou à la myrtille. Qui ont choisi le deuxième prénom, le troisième, le parrain, la marraine et l’université où leur progéniture ira faire médecine (ou droit si c’est une fille).*
Et puis il y a des parents qui se disent que c’est rigolo de garder la surprise, qui n’arrivent pas à se décider sur un prénom avant d’avoir vu la tête du petit mousse, qui sont paralysés par la responsabilité de donner un prénom pour toute – la – vie … Oh l’angoisse …
Vous l’avez compris, on tombait dans la deuxième catégorie.
On avait bien fait des listes de prénoms qu’on aimait, éliminé certaines combinaisons (Rox et Rouky, Tom et Jerry, Tic et Tac) mais on a passé des mois à reculer l’échéance, incapable de prendre une décision finale.** On s’était dit qu’on verrait bien. Quelle erreur de débutant.
Quand la sage femme qui commençait à trouver que twin I et twin II c’était ‘mignon mais quand même’ nous a suppliés de leur donner des prénoms, on a paniqué. On a choisi chacun notre prénom préféré dans notre liste de prénoms de garçons et on n’a même pas pensé à les associer l’un avec l’autre.
Résultat, il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous rappelle notre nullitude***.
Parents indignes quatre heures à peine après la naissance… Qui dit mieux ?!


*Je n’ai rien contre ces parents, au contraire, si il y a une prochaine fois je ferais pareil pour éviter une deuxième grosse boulette.

**Paradoxalement, on avait choisi les deuxièmes prénoms!

**Oui j’invente un mot dans chaque billet. Et alors ?

jeudi 29 octobre 2009

Bottom shuffle

Maintenant que l’on couche les enfants sur le dos pour réduire les risques de mort subite du nourrisson, il faut d’autant plus les encourager à se mettre sur le ventre pendant leurs périodes d’éveil. C’est ce que tous les livres et pédiatres répètent aux jeunes parents. Cela aide à leur muscler la nuque, le cou, les bras et le dos et accessoirement à éviter le syndrome du crane plat.
Maman débutante et disciplinée, j’ai donc essayé de mettre mes grumeaux sur le ventre. Au début ils détestaient ça, comme de nombreux bébés parait-il. J’ai persévéré, quelques minutes à chaque fois. Ils détestaient toujours ça. Ils hurlaient au bout de quelques secondes. Quand j’avais de la chance, je réussissais à les convaincre de rester quelques minutes… Aujourd’hui encore ils ne sont jamais très contents de se retrouver sur le ventre et se retournent vite. Mais paradoxalement, ils dorment tous les deux sur le ventre !

Enfin tout ça pour dire que pour marcher à quatre pattes, c’était pas gagné. Je m’imaginais avec des enfants qui ne se déplaceraient jamais, assis immobiles sur leur tapis jusqu'à ce qu’un jour, tels le paralytique de Capharnaüm, ils se lèveraient et marcheraient.

C’était sans compter sur la ruse et la débrouillardise de mes enfants. Rester là sur le tapis alors qu’il y a tant de bêtises à faire de choses à explorer ? I don’t think so.
Depuis maintenant quelques semaines, les garçons sont devenus des spécialistes du bottom shuffle ! Une technique, comme son nom l’indique qui consiste à avancer sur les fesses. Et qu’est ce qu’ils vont vite ! Je n’avais jamais vu ça mais j’ai fait une petite recherche et il parait que c’est en fait assez commun.

bottom shuffling (bot-ŏm shuf-ling) n. a normal variant of crawling in which babies sit upright and move on their bottoms, usually by pulling forward on their heels. There is often a family history of bottom shuffling. Babies who bottom-shuffle tend to walk slightly later.

On apprend donc aussi que le bottom shuffle, c’est un peu héréditaire. Bon, ça, c’est comme les jumeaux dizygotes, il n’y en a jamais eu dans nos familles, mais faut bien que ca commence quelque part… Apparemment Liam et Noah sont les pionniers en tout genre! Premiers Prix Nobel peut être les jeunes ? Et puis, dis donc, il paraîtrait aussi que les bum shufflers marchent plus tard … Ca m’arrange, j’appréhende la marche des grumeaux en même temps, autant reculer l'échéance ! Mais pas tres surprenant finalement : souvent les enfants commencent à marcher car ils en ont marre de regarder le sol et veulent voir les choses sous un nouvel angle. Les bum shufflers n’ont pas ce problème et autre avantage non négligeable, ils peuvent aussi transporter leurs jouets, ce que ne peuvent évidemment pas faire leurs collègues à quatre pattes. C’est ainsi que Liam et Noah terrorisent leurs petits camarades en leur piquant leurs tétines !

Finalement je suis bien contente que mes grumeaux aient décidé de développer un mode de déplacement un peu moins orthodoxe. Le comble de la mignon-itude (oui, oui c’est un mot que j’ai inventé) c’est de les voir débarquer dans la cuisine, sur les fesses, en file indienne…

Maintenant faut que je leur trouve des pantalons en microfibre pour qu’ils me fassent le ménage en même temps !


lundi 26 octobre 2009

Note aux grumeaux


Je vous accorde que vous n'étiez pas nés en 1916 quand cette drôle d'idée a été mise en place et que l'on ne vous a pas demandé votre avis (le mien non plus d'ailleurs).
Je comprends que vous soyez dépassés par les concepts d'économie d'energie, de réductions d'accidents de la route ou du désordre affectif saisonnier.
J'accepte ma part de responsabilité puisque j'ai passé les onze derniers mois à vous inculquer un rythme de siestes et de sommeil auquel vous adhérez maintenant sans faute, jour après jour, nuit après nuit (et je vous en remerciais tous les jours jusqu'à dimanche matin).
Je ne peux pas vous reprocher de manifester un fervent désaccord maintenant que j'essaie de changer ce rythme sacro saint.

Mais il est hors de question que je vous continuez à vous réveiller à 5h du matin jusqu'au mois d'avril.
Le changement d'heure, va falloir vous y faire.

vendredi 23 octobre 2009

Palme de l'originalité

Je suis maintenant habituée à me faire accoster par de parfaits étrangers qui veulent tout savoir sans rien payer sur ma progéniture, je suis également habituée à tous les commentaires qui vont avec la poussette double place. Mais il y a quelques semaines, j'ai entendu la meilleure de ma carrière de twin mum.



On était à Hogganfield Loch pour notre visite hebdomadaire aux balançoires lorsque j'ai croisé une bande de neds*, bouteilles de Buckfast à la main ... Prière intérieure pour qu'ils me laissent tranquille... Raté, ils s'approchent...



'Oh elle est trop bien ta poussette, tu veux pas me pousser, j'ai trop sommeil ...'



Je ne réponds pas. Ils se rapprochent.



'Oh mais y en a deux! Ils sont 'dead cute''



Je ne suis pas insensible à la flatterie, je commence à me détendre et à sourire.



'Ca a du te faire trop mal!'



Et là j'éclate de rire, celle là on ne me l'avais jamais faite!



*non educated delinquents, la 'racaille' de Glasgow pour reprendre un terme cher à notre Président

jeudi 15 octobre 2009

La question à 1000 euros

Qu'y a t il de pire qu'un bébé avec une gastro?

...
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...
...
...
...


Réponse: deux bébés avec une gastro...

Je ne voulais pas y croire hier matin mais ça y est la saison des gastros est ouverte et nous avons mis la première gommette sur notre carte de fidélité. Maintenant qui c'est qui parie que la machine à laver va tomber en panne?

Edit, une semaine plus tard: on a survécu à la première gastro qui a quand même duré 5 jours! Et les parents trop forts ont réussi à y échapper. On doit avoir des systèmes immunitaires en béton armé ou alors on a abusé du Dettol!

lundi 12 octobre 2009

Mes indispensables – Part 2 Balançoires de porte

J’en parlais il ya quelques temps dans un commentaire sur Coup Double, le blog d’Audrey. Un de mes autres indispensables. Donc à sa demande, voilà mon billet balançoire avec photos à l’appui.

Les balançoires de porte ont été un de nos meilleurs investissements vu le temps que les garçons y ont passé! Quand ils ont eu 5 mois, les grumeaux ont commencé à vouloir être debout tout le temps. Très bien pour le développement de leur motricité mais frustrant pour eux puisque je ne pouvais en tenir qu’un debout à la fois, et puis un peu fatiguant et prenant pour moi. Je ne voulais pas de youpala (pas la place pour deux !) et puis à 5 mois, je les trouvais encore un peu petits (rappelez vous, mes grumeaux c’est des crevettes !). Et puis nous avons découvert la balançoire de porte. La ré-vé-la-tion.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un harnais suspendu à un support en forme de cintre avec un ressort. Le tout s’accroche au chambranle de la porte grâce à une grosse pince en métal. Ici ça s’appelle des doors bouncers et en France, je crois que c’est balançoire de bébé ou sauteur bébé, mais je pense que c’est beaucoup moins répandu.

Au début on en a acheté une, juste pour tester le terrain. Quelle rigolade ! Noah a essayé d’abord. Le sourire sur son visage, l’indépendance, plus besoin d’être tenu par maman. Il a compris le coup tout de suite et en quelques secondes, il nous faisait des bonds de kangourou avec un sourire extatique sur les lèvres! Liam lui a pris quelques minutes pour absorber ce nouveau jouet mais très vite, il rebondissait aussi comme un fou. L’évidence s’est imposée, il nous en fallait deux.



Note à Noah:

c'est beaucoup plus difficile de rebondir avec les chaussures de Papa aux pieds!


Ils y passent facilement une demie heure à une heure par jour. Ils rebondissent, se baladent, s’entortillent et se détortillent, expérimentent les premiers pas dans la sécurité de leur harnais. Ils se marrent, essaient de sauter l’un vers l’autre. C’est l’antidote anti-rochon, anti pot de colle. Le truc qui marche à tous les coups. La garantie de leur faire retrouver le sourire. Et un moment liberté pour moi. Mes deux bras enfin libérés.

Maintenant qu'ils se déplacent, ils préfèrent explorer et mettre le bazar dans l'appart mais pendant 5 mois, qu'est ce qu'ils ont été contents de se balancer sous une porte!

mercredi 7 octobre 2009

Rencontre forcée

Ce weekend, nous sommes allés, les grumeaux, leur papa et leur Nana, faire notre sacro sainte visite dominicale aux balançoires (il y en a c’est l’église, nous c’est les parcs).
En l’espace d’une demi-heure, nous avons croisé pas moins de 3 autres paires de jumeaux. Quand on nous dit qu’il y en a de plus en plus !

D’ordinaire, je me contente d’un sourire de connivence avec les autres mamans, un sourire partagé qui en dit long, un sourire par lequel on comprend toute la fatigue, le travail que sont des jumeaux, mais aussi un sourire qui dit ‘qu’est ce qu’on en a de la chance’. Enfin, en général, je ne m’arrête pas. Sauf que là, on était avec la grand-mère d’Angleterre…

‘Oh c’est des jumeaux ? Nous aussi, on a des jumeaux…’ *

Elle aurait du être commissaire de police dans une autre vie. Elle leur a fait l’interrogatoire en règle, celui que tous les parents de jumeaux connaissent par cœur … oui, oui c’est des jumeaux … non, non, il n’y en a pas dans la famille… oui, oui, c’est du travail … oui, oui ils étaient un peu prématurés … et le poids de naissance … et l’accouchement … et les prénoms... Ca n’en finissait pas, la mémé qui te tient la jambe alors que tu essaies de t’en débarrasser… Qu’est ce que j’ai eu honte.

Heureusement, c’était dimanche, les parents étaient d’humeur joyeuse et détendue et ils se sont prêtés à l’interrogatoire avec beaucoup de patience et de gentillesse. J’ai même discuté un peu avec l’une des mamans qui avaient deux petits garçons de 5 mois. Elle était contente de voir qu’il y a effectivement de la lumière au bout du tunnel et je me suis dit que peut être, c’était pas une si mauvaise idée que ça d’accoster les autres parents de jumeaux …

Vous faites quoi vous quand vous croisez des parents de multiples?



*J’ai adoré son usage du ‘nous’. Elle les voit moins souvent que ma mère qui vit en France et ne s’est jamais levée au milieu de la nuit quand ils pleurent. Mais c’est ‘ses’ jumeaux aussi, passons ….

mardi 6 octobre 2009

Renier ses principes - Part Five, les couches lavables

Pour moi c’était une évidence, il était hors de question d’utiliser des couches jetables. Malgré ce que m’en disait ma mère qui se rappelle encore le lavage des langes à la main pour faire partir les taches irréductibles, je ne voulais pas utiliser de couches jetables. Sachant qu’un enfant utilise pas loin de 5000 couches entre sa naissance et la propreté, soit 35 m3 de plastique qui met des centaines d’années à disparaître (l’équivalent d’une pièce de taille moyenne pour vous donner une idée), la petite écolo en moi avait tranché. Le Petit Chimiste voyait plutôt l’avantage financier des couches lavables puisqu’une fois l’investissement de départ, il n’y a en théorie plus grand-chose à débourser.


Et puis nous avons eu le choc des jumeaux. Ca a tout remis en cause.


On m’a tellement dit que les jumeaux ça prenait tellement de temps, que je n’aurais même pas le temps de prendre une douche les premiers jours, je me suis demandée comment j’allais trouver le temps de mettre en route des machines supplémentaires pour laver 100 couches par semaine (au bas mot). Et les étendre. Et les plier.
Bien sur il y a l’option d’utiliser un service de lavage de couches qui collecte les couches et vous les ramène toutes propres et toutes pliées. Mais mon argument environnemental en prendrait un coup… grosses machines industrielles, produits chimiques pour que les couches sentent bon, sèchent plus vite et se plient mieux et bien sur l’essence pour venir collecter les couches. Et mes 100 couches, j’en fais quoi en attendant qu’ils me les collectent ? Il aurait aussi fallu en acheter tellement pour assurer un roulement !


Je sais que c’est possible pourtant, j’ai lu des blogs de maman de jumeaux voire même de triplés qui le font. Des super mamans. Pas comme moi.

Et en plus maintenant, ils vont à la crèche, où ils n’acceptent pas les couches lavables.
Alors on achète des couches jetables. On culpabilise à chaque fois qu’on sort une poubelle de couches. On se rattrape en recyclant autant que possible tout le reste, on composte, on achète d’occasion… Et comme l’allaitement, je me donnerai une deuxième chance pour les couches lavables au prochain !

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