jeudi 27 août 2009

Aéroport

La plupart des compagnies aériennes acceptent les bébés à partir d’une semaine. Moi à une semaine, je sortais tout juste de la maternité, j’avais 15 heures de sommeil au compteur depuis la naissance des grumeaux et des points de suture qui rendaient la marche à pied un peu difficile donc la dernière chose que j’avais envie de faire c’est d’aller prendre l’avion. Mais il doit y avoir des aventuriers dans ce monde ! J’ai donc attendu jusqu’à 5 mois pour les amener en France. Et comme je vous l'avais dit dans mon dernier billet, on vient de remettre ça!

Je vous ai déjà parlé du challenge des valises, sachant qu'en plus, il faut partir aussi léger que possible puisque les garçons vont être pourris gâtés par la famille française… Qu’à cela ne tienne, en bonne mère que je suis (ahem !) je me sacrifie et je ne prends qu' une garde robe allégée. Pas facile mais je survis. Une fois réglé le casse tête des valises, il faut affronter l'aéroport...

Je vous épargnerais les péripéties de nos voyages mais voici mes astuces pour rendre l’expérience un tant soi peut plus calme et sans accroc :


- Avant la sécurité, renseigne toi si tu peux passer ta poussette au portique où s’il va te falloir la vider de son contenu (grumeaux, housse de pluie, tabliers, paniers etc). Pour info à Prestwick elle passe, à Nimes ou Marseille non. Réfléchis comment tu vas plier ta poussette avec tes deux grumeaux dans les bras pendant que des agents de sécurité pas aimables te regardent faire avec impatience… Maintenant, on les prend en poche kangourous comme ça on a les bras libres pour la poussette et les bagages à main (que l'on peut d'ailleurs mettre dans la poussette). Et comme on a les poches kangourous sur nous, ça fait un truc de moins dans la valise (rusé nous? un peu...). Tu as aussi l'option de mettre la poussette en soute dès l'enregistrement. Solution que j'ai choisi cette fois ci et ça simplifie bien le passage à la sécurité. Vivement qu'ils marchent, ce sera encore plus fastoche (ou non ...).

- A la sécurité, ils vont te faire gouter le lait de tes chers et tendres enfants. Si comme moi, l’odeur du lait en poudre te donne des hauts le cœur, amène des briquettes pré mélangées (ils ne les font pas gouter). Plus cher mais préférable à revisiter ton petit déjeuner sur les chaussures de l’agent de sécurité. Sauf s’il est pas aimable comme à Marseille.

- A l’embarquement, si tu voyages en low cost avec l'ami Ryanair, assure-toi que tu as acheté ton droit à l’embarquement prioritaire. Et quand tout le monde se jette sur la porte quand ton avion est appelé, agite ta carte d’embarquement avec tes gommettes prioritaires. Ecrase des pieds et casse des tibias s’il le faut. C'est bien connu dans les aéroports la politesse n'existe plus.

- Ignore les commentaires désagréables du bagagiste qui n’aime pas ta poussette. Pour info, j’ai la poussette double la plus légère qui existe, moins lourde que certaines simples. Je la monte et descend au premier tous les jours avec mes deux grumeaux dedans alors il ne va pas me faire croire qu’avec ses gros bras musclés il ne peut pas se la coltiner sur les 5 mètres qui le sépare de la soute.

- Assieds toi tranquillement avec tes deux grumeaux dans la certitude que PERSONNE ne viendra s’asseoir à coté de toi. Les gens n’aiment pas les enfants. Au cas où un passager sans peur et sans reproche tente sa chance, informe le qu’il n’y a que 4 masques à oxygène sur une rangée de 3 sièges donc qu’il peut passer son chemin puisque justement tu es déjà 4 .

- Au décollage et à l’atterrissage, essaie de faire téter ton grumeau. Ca évite le mal aux oreilles et les hurlements intempestifs. Pendant le vol croise les doigts pour qu’ils dorment. Pour moi, un petit biberon de jus Pomme Verveine de chez Nestlé, c'est l'endormissement garanti. Sinon courage pour les occuper! Prévoie des sacs à malice dans ton bagage à main... Ignore les 'tsss tss' et les 'can she not control her children' des gens qui n'ont jamais eu d'enfants ou qui ont oublié... Heureusement, les jumeaux ça attire souvent la sympathie (ou la pitié) et donc les gens sont souvent plus sympas.

- Si tu dois changer ton grumeau, tough luck. Personnellement, dans les toilettes de l’avion je peux pas. Il me faut 4 mains, 2 pour changer le grumeau, 1 pour maintenir mon équilibre et 1 autre pour m’assurer que le grumeau en question ne finit pas dans le lavabo ou la tête écrasée contre le mur. Ca fait deux mains de trop donc pas possible. Et puis si ils sont un peu grands, ils rentrent plus... Comme on a une rangée à nous (voir point précédent), je le change sur le siège du milieu, jusqu’à présent, personne ne m’a jamais rien dit.

- Avant l’arrivée, renseigne toi si tu récupères ta poussette au pied de l’escalier où si elle part avec le reste des bagages. N’attends pas ta poussette indéfiniment sinon tu te retrouveras dehors, toutes portes fermées et tu ne pourras pas toujours être sauvée par les gentils monsieurs qui viennent récupérer la mamie en fauteuil roulant.

Et vous c’est quoi vos astuces pour voyager tranquille avec vos enfants ?


vendredi 7 août 2009

Valise


La semaine prochaine, nous partons en vacances à Montpellier.
Et qui dit départ en vacances dit aussi préparatifs et valises.



J’ai horreur de faire les valises. J’y pense pendant des semaines à l’avance, je fais des listes, je remplis et vide les valises dans ma tête, je fais des cauchemars… Le petit Chimiste se moque de moi. Lui il fait ses valises en deux temps trois mouvements. La moitié du temps, une fois arrivé à destination il nous faut aller faire des courses parce qu’il lui manque toujours quelque chose. Caleçons, chaussettes, rasoirs, la cravate qui va avec son costume pour un mariage... Le pire, Prague en janvier, moins 15°C tout le weekend, il n’avait ni manteau, ni écharpe, ni bonnet. Mais je ne suis pas sa mère et je ne ferai jamais ses valises.



Et évidemment c’est trois fois pire maintenant que je voyage avec deux petits modèles. Qui plus est, en avion, avec Ryanair où les enfants n’ont pas droit aux bagages. Ils ont le droit de payer leur place sur les genoux de leur accompagnateur mais ils n’ont pas droit aux bagages. Enfin bon, mes récriminations contre l’ami Ryanair, ça pourrait bien faire l’objet d’un autre billet !



Vous imaginez combien de bazar ça nécessite deux nains de 8 mois ? Heureusement la grand-mère à l’arrivée a récupéré tout le gros matériel : sièges autos, chaises hautes, lits parapluie… Mais c’est quand même un casse tête de caser les affaires de 4 personnes dans deux valises de 15 kilos. Parce que les bagages à main contiennent l’absolu nécessaire de voyage. Les trucs qu’il nous faut avec nous à tout moment, les trucs qu’on ne met pas dans une valise parce que si la valise se perd c’est la fin du monde. Et là encore, 10 kilos par grumeau, c’est juste assez. Vous pensez bien… Biberons, lait, petits pots, gobelets, couches, lingettes, vêtements de rechange et bavoirs, tétines, doudous (Noah s’est pris d’affection pour une énorme chenille, j’essaie de le sevrer mais ça marche pas !), couvertures (parce que même en plein été on finit toujours par se geler dans l’avion), petits jouets et petits livres pour les distraire … bref 10 kilos chacun fastoche! Le casse tête, c’est qu’il faut que tout soit dans un seul et même sac, alors il faut être expert pour décider ce qui va au fond du sac et qu’on n’aura pas besoin en urgence et ce qui doit absolument rester dessus.



Enfin dans un sens j’apprécie ces contraintes puisque les bagages à main, comme leur nom l’indique, il faut se les trimballer à la main. Et quand il faut déjà jongler avec une double poussette et deux nains à la sécurité, on est bien content finalement de n’avoir qu’un seul sac à passer sur le tapis. Ah parce que les aéroports et les jumeaux, c’est une autre aventure que je vous garde pour une autre fois… !

vendredi 17 juillet 2009

Sixième sens


Suis-je la seule à penser que les bébés ont un sixième sens pour rendre la vie de leurs parents encore plus difficile? Une petite sélection d’exemples pour vous en convaincre …


* Ils se réveillent et se mettent à pleurer au moment même où…
- leur mère épuisée vient enfin de tomber dans les bras de Morphée.
- leur frère vient juste de se rendormir après une heure de hurlements non expliqués au milieu de la nuit.
- leur mère se pose enfin avec une tasse de thé bien méritée ou leurs parents se mettent à table (d'ailleurs à noter, la grand mère a aussi un sixième sens pour le coup de téléphone qui tombe à pic).
- leur mère décide d’aller prendre une douche. Hurlements à maximiser de préférence quand elle a la tête pleine de shampooing.


* Ils remplissent leur couche 30 secondes exactement avant que l’on parte a la crèche, chez le docteur ou prendre le train. De préférence quand on est déjà en retard.
Puis ils nous vomissent dessus comme ça il faut se changer des pieds à la tête, assurant un retard encore plus conséquent (NDLR : je ne m’habille plus qu’une fois qu’ils sont attachés dans le siège auto ou la poussette, prêts à partir, sur le pas de la porte).


* Ils décident qu’il leur faut un biberon là, maintenant, tout de suite, le seul jour où on est coincés dans les embouteillages ou que le train est en retard. Ou bien ils décident qu’ils veulent un biberon supplémentaire, le seul jour où on n’en a pas pris. Mais comment le savent ils...?


* Ils nous font un 39°C le jour de la plus grosse réunion du mois (variante rencontrée chez des amis : le matin du départ en vacances).
Chez les jumeaux, ils n’attrapent pas le rhume en même temps. Non. Ce serait trop facile. Il y en a un qui attend quelques jours, histoire de maximiser le nombre de jours de congés que leur mère doive poser pour les garder à la maison.


Et les votres, ils ont quoi comme sixième sens?

jeudi 9 juillet 2009

Down memory lane


Hier soir j'ai reçu un mail que j'attendais avec impatience depuis quelques jours. Un mail d'une ex-blogueuse et lectrice assidue de mon blog, une amie virtuelle. Un mail qui m'annonçait l'arrivée tant attendue de ses petites jumelles. Félicitations aux heureux parents et bienvenue aux petites merveilles!
En montrant leur photo au Petit Chimiste, nous sommes revenus 7 mois en arrière et nous sommes remémorés l'arrivée de Liam et Noah...

C'était un dimanche ... Après une soirée au restau marocain sur Great Western Road, je m'étais couchée vers minuit et m'apprétais à faire une belle grasse matinée bien au chaud sous la couette sachant très bien que cela serait une des dernières que je ferais d'ici une dizaine d'années! A 4h du matin, comme tous les matins, une sensation familière m'a réveillée. Alors que je me retournais dans le lit pour aller éliminer mon thé à la menthe, j'ai entendu un "pop" puis je me suis retrouvée trempée! A moitié endormie, je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Pas très futée quand même vu mon état, mais moi non, il m'a bien fallu 5 minutes pour comprendre ... Je suis allée m'asseoir dans le canapé et j'ai ouvert mon livre "Your Pregnancy weeks by weeks" au chapitre sur l'accouchement. Il peut se passer des heures entre le moment où la poche des eaux se rompt et le début des contractions alors je me suis dit que j'allais "réviser" - oui je suis comme ça moi! Mais le Petit Chimiste qui devait trouver son lit un peu trop vide s'est réveillé et est venu voir ce qu'il se passait. Il a trouvé que c'était un peu tard pour les révisions vu que je connaissais déjà le livre par coeur et qu'il valait mieux faire quelque chose de plus constructif. Par exemple appeler la maternité.

Je me suis donc exécutée en expliquant à la sage femme de service que je pensais avoir perdu les eaux mais que je n'avais pas de contractions et que j'avais bien envie de retourner finir ma nuit. Un sentiment qui allait devenir bien trop familier dans les semaines à venir... Mais elle ne partageait pas mon opinion. Avec les grossesses multiples on n'est jamais trop prudent elle m'a dit, vous feriez mieux de venir tout de suite. En plus il commençait à neiger alors c'aurait été vraiment trop bête de se retrouver bloqués à la maison avec deux bébés en route! J'ai attrapé ma valise et dit adieu à ma vie calme et organisée, à mon appartement propre et rangé. On beau s'y préparer pendant des mois, qu'est ce que ça fait drôle de fermer la porte derrière soi et de se dire que la prochaine fois que l'on repassera cette même porte, on sera quatre...

Arrivés à la maternité, il ne neigeait plus, je n'avais toujours pas de contractions et je me disais vraiment que j'aurais mieux fait de ne rien dire à personne et de rester au lit! Une fois examinée par le médecin de nuit, elle a confirmé qu'effectivement, la poche des eaux s'était rompue. Comme le risque d'infection devient un problème une fois que les bébés ne sont plus protégés par le liquide amniotique, il fallait me garder en observation. Elle m'a donc trouvé un lit dans le service de prénatalité et m'a suggéré de dormir en attendant que quelque chose se passe. Elle a renvoyé le Petit Chimiste à la maison avec la même consigne. Evidemment, moi j'étais maintenant excitée comme une puce, trop impatiente de rencontrer enfin mes bébés pour vouloir dormir.

Vers 7h, j'ai enfin réussi à trouver le sommeil, pour être finalement réveillée par ma première contraction dix minutes plus tard. Rien de trop douloureux pour commencer, des petites contractions toutes les 10 minutes, je me suis dit que ça allait être trop facile cette histoire! A 8h, l'obstétricien de service est passé et m'a annoncé que je n'en étais qu'à un pathétique 1cm.... Vous êtes là au moins pour la journée, il me dit, je repasserai vers midi pour voir où vous en êtes. Quelle déception, moi qui espérais voir mes bébés bientôt, voilà qu'il allait me falloir attendre encore une journée, voire même plus ... J'ai commencé à me promener dans le service, dans le vague espoir de faire accélérer les choses et puis surtout parce que ça m'occupait l'esprit d'être en mouvement!

Vers 10h, le Petit Chimiste a téléphoné pour savoir si il était autorisé à revenir dans le service, je lui ai répété ma conversation avec l'obstétricien pour le prévenir qu'on risquait d'attendre toute la journée et qu'il ferait mieux d'amener de quoi nous distraire. Il a pris ça comme une invitation à prendre son temps: il a pris une longue douche, est allé acheter le journal, fait quelques courses... Il est arrivé peu après 11h alors que mes contractions étaient passées aux 3 minutes et que je commençais à me demander s'il allait arriver à temps et s'il était trop tôt pour demander ma péridurale! Quand j'ai dit à la sage femme que je trouvais tout ça un peu douloureux, elle m'a amené du paracétamol. J'en ai déduit que j'étais une mauviette et que je ferais mieux de me taire et de souffrir en silence. A midi, je souffrais toujours en silence (plus ou moins!) et mes contractions étaient passées aux 90s et duraient pas loin d'une minute chacune. Je trouvais que ça allait un peu vite vu ce que m'avait dit le consultant mais personne n'avait l'air de s'affoler donc encore une fois, je me suis dit que j'allais pas faire mon intéressante et attendre qu'on s'occupe de moi. Quand l'obstétricien est repassé, peu après midi, j'étais à 5cm et il a décidé de me transférer en salle d'accouchement. Je me suis dit que c'était le bon moment pour évoquer ma péridurale, il m'a suggéré 'gas and air' - un mélange d'oxygène et d'oxide nitreux (plus connu sous le nom de gaz hilarant). Encore une fois, je me suis sentie une vraie mauviette... Le temps de tout préparer et de rameuter la foule de personnel qui doit assister à un accouchement de jumeaux, j'avais à peine 10s de répit entre chaque contraction, je pouvais à peine parler, pliée en deux par la douleur et je ne pouvais plus marcher. Ils ont encore perdu ce qui m'a paru une éternité pour trouver un fauteuil roulant mais finalement à 12h15 je suis arrivée dans la salle d'accouchement.

La sage femme qui devait déliver les bébés a fait les présentations de tout le personnel (infirmières, pédiatres, etc) avant de m'examiner. Quand j'ai vu son regard, j'ai compris que l'on n'allait plus attendre très longtemps et que je pouvais faire une croix sur ma péridurale. J'étais passée de 5 à 10 cm en moins de 10 minutes. 10cm. Le nombre magique qui dit qu'il est temps de se mettre à pousser. A ce moment là avec un timing impeccable, l'anesthésiste est arrivé comme une fleur ..."Vous avez demandé une péridurale?" Il a remballé son matériel et m'a fait promettre de la demander plus tôt la prochaine fois! Quel sens de l'humour...

A partir de là, mes souvenirs de la demi heure qui a suivi deviennent un peu vagues. Le médecin a débranché mon gas and air parce qu'on rigolait trop avec le Petit Chimiste: on trouvait que ça me faisait une voix de Darth Vader et le médecin a du penser qu'on ne prenait pas trop les choses au sérieux... Et là j'ai compris ce que le Bon Dieu voulait dire quand il a puni Eve et lui a dit qu'à cause de ses idioties, les femmes accoucheraient dans la souffrance... Je me rappelle avoir serré la main du Petit Chimiste très très fort, d'avoir ri quand il m'a dit de ne pas crier si fort parce que j'allais faire peur aux bébés, d'avoir dit oui à l'obstétricien quand il m'a demandé si il pouvait utiliser les forceps parce que le premier bébé était en détresse.

Puis enfin, à 12h52, après quelques secondes qui m'ont semblé durer des heures :"it's a boy!" et ses premiers pleurs ... Je me rappelle très clairement le premier regard posé sur mon petit Liam, si petit, si fragile avec ses grands yeux interrogateurs et son visage tout marqué par les forceps. J'ai eu le droit de le prendre quelques précieuses minutes contre moi avant que l'obstétricien me rappelle qu'il y avait un deuxième bébé qui aimerait bien se joindre à la fête! Un bébé encore plus petit, encore plus fragile et encore plus en détresse qui est arrivé lui aussi à l'aide de forceps 8 minutes plus tard. Un deuxième petit garçon! Et un papa ravi! Quand j'ai demandé à voir Noah, la sage femme m'a repassé Liam et m'a proposé de lui faire du peau à peau. Je sais maintenant que c'était une manoeuvre de diversion: Noah a eu besoin d'être 'rescussité' à la naissance. Un terme bien dramatique pour dire qu'il a eu besoin d'un peu d'aide pour commencer à respirer tout seul. 30 secondes sous masque, c'est pas grand chose mais ça m'a paru bien long. Enfin j'ai pu les serrer tous les deux contre moi, les plus beaux bébés du monde à mes yeux ...

Très rapidement, tout le personnel médical s'est eclipsé pour nous laisser savourer nos premiers moments en famille. Seuls l'obstétricien et la sage femme sont restés, lui parce qu'il avait un peu de couture à faire et la sage femme pour m'assister pendant les premières heures, s'assurer que je récupérais bien, que les bébés allaient bien et ne se refroidissaient pas.

Le reste de la journée est passé très vite entre mes premières tentatives d'allaitement, le contrôle de nos tensions et températures respectives, les perfusions et prises de sang pour surveiller ma numération globulaire (j'ai perdu pas mal de sang) et déterminer le groupe sanguin des bébés... Et surtout des heures et des heures passées les yeux dans les yeux avec ces deux adorables petits êtres, des heures à caliner, à s'émerveiller, à les regarder dormir, si calmes et tranquilles après cet évènement qui venait de changer leur vie et la nôtre ...

Moins de six heures entre ma première contraction et la naissance de mes bébés, certainement pas un record mais les six heures les plus intenses et riches en émotions de toute ma vie! Six heures que je n'oublierai jamais et qui sont maintenant écrites ici pour la postérité.

dimanche 5 juillet 2009

Torture



Comme je vous le disais dans mon dernier billet, depuis qu'ils vont à la crèche, mes petits monsieurs enchaînent les rhumes. Comme on a une prédisposition aux problèmes ORL dans la famille, mon angoisse c'est que ça se transforme en bronchite ou pire en otite ... Tout le monde me dit: " il faut les moucher".


Bonne blague. Vous avez déjà essayé de moucher un enfant de 7 mois? Essayez de leur expliquer qu'il faut souffler par le nez dans ce petit bout de papier qu'on vient de leur coller sous le nez... J'essuie ce que je peux et rien que ça, ça les fait hurler - pourquoi les bébés détestent tellement qu'on touche leur nez?!

Mais cette semaine, ce n'est plus suffisant. Liam est tellement pris qu'il n'arrive plus à boire son biberon et avec la canicule que l'on a en ce moment, il est en train de se déshydrater. Aux grands maux les grands remèdes, j'ai investi dans un instrument de torture d'une redoutable efficacité. Le mouche bébé.

Le principe est tout bête, un embout devant la narine de bébé, l'autre extrémité dans la bouche de maman et on aspire (je vous rasure il y a un filtre entre les deux!). Le premier coup, je l'ai pris par surprise dans le bain, ça c'est bien passé. Mais le deuxième coup, on aurait dit que j'essayais de lui faire une ablation du nez sans anesthésie! Il a gigoté, hurlé, griffé! J'ai réussi à l'immobiliser et à finir ma séance mais personne ne m'avait dit qu'il fallait être ceinture noire de judo pour être parent...

Aujourd'hui il respire encore comme un locomotive - il est endormi dans sa chambre, séparé de l'ordinateur par deux pièces et je l'entends respirer. Il va falloir remettre ça. Le bourreau attend que sa victime se réveille ...


jeudi 2 juillet 2009

Fils unique

La collectivité, c'est bien pour apprendre les enfants à prêter, partager, échanger ...
Pour l'instant tout ce qu'ils ont partagé à la crèche c'est des microbes.

Je pensais qu'en commençant l'été on allait éviter les rhumes à répétition. Je me suis bien trompée. La semaine dernière c'était Noah qui nous a ramené un nez qui coule et cette semaine c'est Liam. Sauf que Liam ne fait pas les choses à moitié ... Coup de téléphone mardi midi, Liam a 39° de fièvre, refuse de boire son biberon et ne bouge plus ... Grosse panique, je lâche tout au boulot et je vais le chercher. Au passage que c'est bien d'être si près de la crèche! Bon finalement ce n'est qu'un virus, mais il a vraiment du mal à s'en remettre. Aujourd'hui j'ai décidé de le garder à la maison, il fait trop chaud, sa fièvre ne tombe pas et il a besoin de calme et de repos, ce qu'il n'a pas à la crèche.

Et donc ce matin, j'ai eu mon dilemme de la maman de jumeaux ... Est ce que j'amène Noah à la crèche quand même ...? J'ai hésité, appelé la crèche, puis une copine pour leur demander leur avis, je me suis même tournée vers un forum de maman de jumeaux... Pour finir, j'ai amené Noah à la crèche à 10h et j'irais le chercher à 16h. Une plus petit journée que d'habitude mais ça me permet de me concentrer sur Liam qui a besoin de beaucoup d'attention - il est en train de se déshydrater en refusant ses biberons et il faut que je le force à boire sans arrêt - et je peux dormir quand il dort parce que je n'ai pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Et ça c'est pas possible si j'ai les deux ... Je crois que Noah aime bien son indépendance car apparemment il était tout content mardi après midi quand je l'ai laissé pour amener Liam chez le docteur et ce matin il était tout excité quand je l'ai déposé!

Ca fait drôle de n'avoir qu'un bébé à la maison, je n'arrête pas de chercher Noah des yeux et puis je me rappelle qu'il n'est pas là... mais c'est tellement plus facile !

lundi 29 juin 2009

Renier ses principes - Part Two la tétine

Pour continuer dans la série 'y a que les imbéciles qui changent pas d'avis'... la tétine.

Je fais partie de ces gens qui se disaient: plutôt mourir que de donner une tétine à mes enfants. Je suis horrifiée chaque fois que je croise des parents avec des enfants de 3 ou 4 ans avec une tétine dans la bouche. Des enfants qui souvent sont en train de faire du toboggan ou de courir après leur petit frère. Pourquoi ont ils donc une tétine dans la bouche?! Je pouvais concevoir la tétine pour dormir mais dans la journée? Donc c'était décidé, pas de tétine.


Pendant deux mois, j'ai résisté. Et souffert. Noah était un "sucky baby", un bébé qui avait besoin de téter pour se réconforter, pour s'endormir. Il a passé beaucoup de temps accroché au sein puis à son biberon, profondément endormi. A l'instant où on le décrochait pour le mettre dans son couffin, il se mettait à hurler... Il a ainsi passé beaucoup de nuits dans notre lit accroché à sa maman (un autre principe vite oublié de ne pas laisser dormir les bébés avec nous!). Au mois de janvier, ma soeur est venue nous voir et nous avons passé une semaine infernale à essayer d'endormir Noah ... Biberons vides, petits doigts dans la bouche, on a tout essayé. Ma soeur n'arrêtait pas de me répéter qu'il avait besoin d'une tétine mais moi, têtue comme une mule, je résistais. Le dernier jour elle m'a acheté un paquet de tétines. Je l'ai jeté au fond d'un tiroir. Trois jours plus tard, après une nuit particulièrement courte et alors que je me débattais toute seule avec deux bébés sur-fatigués qui n'arrivaient pas à s'endormir, j'ai ouvert le tiroir. Stérilisé les tétines et le coeur gros, je leur ai mises dans la bouche. J'avais l'impression de leur mettre une muselière. Cinq minutes plus tard, ils étaient tous les deux profondément endormis ...


L'effet tétine (à 10 semaines)



Depuis mes bébés ont des tétines... On essaie de ne pas en abuser, de les restraindre aux siestes, au coucher et aux trajets en poussette ou en voiture (qui souvent se transforment en sieste de toutes façons) mais je dois avouer que je m'en sers parfois pour gagner 5 minutes, quand les biberons ne sont pas prêts ou que l'un s'impatiente pendant que je change l'autre ... Et je leur ai même acheté des tétines personnalisées. Pour quelqu'un qui était tellement anti tétine, un comble!




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