dimanche 5 juillet 2009

Torture



Comme je vous le disais dans mon dernier billet, depuis qu'ils vont à la crèche, mes petits monsieurs enchaînent les rhumes. Comme on a une prédisposition aux problèmes ORL dans la famille, mon angoisse c'est que ça se transforme en bronchite ou pire en otite ... Tout le monde me dit: " il faut les moucher".


Bonne blague. Vous avez déjà essayé de moucher un enfant de 7 mois? Essayez de leur expliquer qu'il faut souffler par le nez dans ce petit bout de papier qu'on vient de leur coller sous le nez... J'essuie ce que je peux et rien que ça, ça les fait hurler - pourquoi les bébés détestent tellement qu'on touche leur nez?!

Mais cette semaine, ce n'est plus suffisant. Liam est tellement pris qu'il n'arrive plus à boire son biberon et avec la canicule que l'on a en ce moment, il est en train de se déshydrater. Aux grands maux les grands remèdes, j'ai investi dans un instrument de torture d'une redoutable efficacité. Le mouche bébé.

Le principe est tout bête, un embout devant la narine de bébé, l'autre extrémité dans la bouche de maman et on aspire (je vous rasure il y a un filtre entre les deux!). Le premier coup, je l'ai pris par surprise dans le bain, ça c'est bien passé. Mais le deuxième coup, on aurait dit que j'essayais de lui faire une ablation du nez sans anesthésie! Il a gigoté, hurlé, griffé! J'ai réussi à l'immobiliser et à finir ma séance mais personne ne m'avait dit qu'il fallait être ceinture noire de judo pour être parent...

Aujourd'hui il respire encore comme un locomotive - il est endormi dans sa chambre, séparé de l'ordinateur par deux pièces et je l'entends respirer. Il va falloir remettre ça. Le bourreau attend que sa victime se réveille ...


jeudi 2 juillet 2009

Fils unique

La collectivité, c'est bien pour apprendre les enfants à prêter, partager, échanger ...
Pour l'instant tout ce qu'ils ont partagé à la crèche c'est des microbes.

Je pensais qu'en commençant l'été on allait éviter les rhumes à répétition. Je me suis bien trompée. La semaine dernière c'était Noah qui nous a ramené un nez qui coule et cette semaine c'est Liam. Sauf que Liam ne fait pas les choses à moitié ... Coup de téléphone mardi midi, Liam a 39° de fièvre, refuse de boire son biberon et ne bouge plus ... Grosse panique, je lâche tout au boulot et je vais le chercher. Au passage que c'est bien d'être si près de la crèche! Bon finalement ce n'est qu'un virus, mais il a vraiment du mal à s'en remettre. Aujourd'hui j'ai décidé de le garder à la maison, il fait trop chaud, sa fièvre ne tombe pas et il a besoin de calme et de repos, ce qu'il n'a pas à la crèche.

Et donc ce matin, j'ai eu mon dilemme de la maman de jumeaux ... Est ce que j'amène Noah à la crèche quand même ...? J'ai hésité, appelé la crèche, puis une copine pour leur demander leur avis, je me suis même tournée vers un forum de maman de jumeaux... Pour finir, j'ai amené Noah à la crèche à 10h et j'irais le chercher à 16h. Une plus petit journée que d'habitude mais ça me permet de me concentrer sur Liam qui a besoin de beaucoup d'attention - il est en train de se déshydrater en refusant ses biberons et il faut que je le force à boire sans arrêt - et je peux dormir quand il dort parce que je n'ai pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Et ça c'est pas possible si j'ai les deux ... Je crois que Noah aime bien son indépendance car apparemment il était tout content mardi après midi quand je l'ai laissé pour amener Liam chez le docteur et ce matin il était tout excité quand je l'ai déposé!

Ca fait drôle de n'avoir qu'un bébé à la maison, je n'arrête pas de chercher Noah des yeux et puis je me rappelle qu'il n'est pas là... mais c'est tellement plus facile !

lundi 29 juin 2009

Renier ses principes - Part Two la tétine

Pour continuer dans la série 'y a que les imbéciles qui changent pas d'avis'... la tétine.

Je fais partie de ces gens qui se disaient: plutôt mourir que de donner une tétine à mes enfants. Je suis horrifiée chaque fois que je croise des parents avec des enfants de 3 ou 4 ans avec une tétine dans la bouche. Des enfants qui souvent sont en train de faire du toboggan ou de courir après leur petit frère. Pourquoi ont ils donc une tétine dans la bouche?! Je pouvais concevoir la tétine pour dormir mais dans la journée? Donc c'était décidé, pas de tétine.


Pendant deux mois, j'ai résisté. Et souffert. Noah était un "sucky baby", un bébé qui avait besoin de téter pour se réconforter, pour s'endormir. Il a passé beaucoup de temps accroché au sein puis à son biberon, profondément endormi. A l'instant où on le décrochait pour le mettre dans son couffin, il se mettait à hurler... Il a ainsi passé beaucoup de nuits dans notre lit accroché à sa maman (un autre principe vite oublié de ne pas laisser dormir les bébés avec nous!). Au mois de janvier, ma soeur est venue nous voir et nous avons passé une semaine infernale à essayer d'endormir Noah ... Biberons vides, petits doigts dans la bouche, on a tout essayé. Ma soeur n'arrêtait pas de me répéter qu'il avait besoin d'une tétine mais moi, têtue comme une mule, je résistais. Le dernier jour elle m'a acheté un paquet de tétines. Je l'ai jeté au fond d'un tiroir. Trois jours plus tard, après une nuit particulièrement courte et alors que je me débattais toute seule avec deux bébés sur-fatigués qui n'arrivaient pas à s'endormir, j'ai ouvert le tiroir. Stérilisé les tétines et le coeur gros, je leur ai mises dans la bouche. J'avais l'impression de leur mettre une muselière. Cinq minutes plus tard, ils étaient tous les deux profondément endormis ...


L'effet tétine (à 10 semaines)



Depuis mes bébés ont des tétines... On essaie de ne pas en abuser, de les restraindre aux siestes, au coucher et aux trajets en poussette ou en voiture (qui souvent se transforment en sieste de toutes façons) mais je dois avouer que je m'en sers parfois pour gagner 5 minutes, quand les biberons ne sont pas prêts ou que l'un s'impatiente pendant que je change l'autre ... Et je leur ai même acheté des tétines personnalisées. Pour quelqu'un qui était tellement anti tétine, un comble!




vendredi 26 juin 2009

Back on the saddle

Ca faisait longtemps, très longtemps, trop longtemps… Pas loin de 15 mois. 8 mois de grossesse puis les premiers 7 mois des garçons où j’étais trop fatiguée, j’avais pas le temps ou pas l’envie … On en a parlé plusieurs fois avec le Petit Chimiste, comment trouver le temps, serais-je encore capable, est ce que cela ne serait pas trop douloureux … ?


Mais hier soir, c’était décidé, c’était LE soir. J’ai fini la vaisselle, stérilisé et préparé les biberons pour le lendemain et puis j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai fouillé au fond de mon armoire pour retrouver tous les accessoires nécessaires...


...et je suis partie courir! 30 minutes de solitude, 30 minutes avec moi-même, le bitume et la mare aux canards d’Alexandra Park. Quel bonheur ! C’était dur, je ne suis plus très en forme, mon corps a quand même bien souffert avec cette double grossesse et ces mois sans assez de sommeil mais j’ai tenu. Je suis rentrée à la maison dopée à l’endorphine, le cerveau qui vibrait et l’envie de remettre ça dès que possible. Ce matin je me suis levée avec des courbatures mais en pleine forme avec l’envie de reconquérir le monde. Ca me change de tous ces matins ou je presse ‘snooze’ jusqu’à ce que Liam et Noah en ait vraiment trop marre d’attendre leurs biberons !


Je me demande vraiment pourquoi j’ai attendu si longtemps …

samedi 20 juin 2009

Working mum

Lundi 1er juin, mon ancienne vie de travailleuse à temps plein est entrée en collision avec ma nouvelle vie de maman... Une collision bien organisée, bien préparée, bien réfléchie, donc qui s'est faite dans une relative douceur...

Depuis le mois de mars, j'avais trouvé LA crèche qui allait acueillir mes chérubins. Pas une mince affaire. D'abord première décision à prendre, crèche, childminder (nourrice) ou nounou à domicile? Comme je ne connais pas d'autres mamans qui font garder leurs enfants, c'était difficile d'avoir des recommendations pour une nounou. Et puis elles sont limitées sur le nombre de bébés qu'elles peuvent prendre - deux. Donc ça voulait dire que Liam et Noah seraient les seuls bébés. Et moi, j'avais bien envie qu'ils voient d'autres bébés de leur age plutot que de se regarder mutuellement le nombril... C'est aussi pour ça que j'avais éliminé d'office la nounou à domicile. Donc je me suis décidé pour une crèche. Toutes les crèches municipales sont pleines à craquer, et malgré mes 'circonstances particulières', je ne remonte pas plus vite les listes d'attente. Comme me le disait ma health visitor, pour avoir une place dans les crèches de Glasgow, il faut être sur les listes des Social Services, mère célibataire, femme battue, alcoolique ou toxicomane ... Pas mon cas donc. Je suis donc sur les listes d'attente et j'aurais peut être une place dans 2 ou 3 ans. Bon. Je me suis donc rabattue sur les crèches privées, pas forcément moins bien, mais beaucoup plus chères! J'en ai vu beaucoup... Une décision importante quand on sait que c'est l'endroit où il vont passer la plupart de leur temps les 4 prochaines années ... Finalement je me suis décidée sur la crèche la plus proche de mon travail: je ferme la porte de mon bureau et 5 minutes plus tard, j'ai mon duo de choc dans les bras!

Ils ont fait une semaine d'adaptation avant que je reprenne. Adaptation pour la maman plus que pour les bébés je dois dire. Le premier jour, ils y ont passé 1 heure pendant que je remplissais des tonnes de formulaires dans le bureau de la directrice, tout en double évidemment - ils n'ont même pas remarqué que je n'étais plus là et je les entendais se marrer avec leur keyworker. Rassurant et en même temps, j'étais presque déçue que je ne leur manque pas plus que ça - oui, oui je sais, je suis un peu tordue! Le lendemain, 2 heures. Là, je les ai posés et puis leur keyworker m'a gentiment montré la porte. Jai pleuré pendant une demie heure dans la voiture... Et puis comme ça toute la semaine, une heure de plus tous les jours. Le coeur serré chaque fois que je refermais la porte derrière moi mais résignée de plus en plus... Finalement c'était plus facile le jour de la reprise parce qu'au moins, au travail j'avais beaucoup à faire, le cerveau occupé, plus trop le temps de penser à mes petits bonhommes abandonnés. Et puis je travaille dans un environnement à grande majorité masculin donc personne avec qui m'apitoyer sur mon sort!

Trois semaines plus tard, on commence à être bien installés dans notre nouveau rythme. Le secret, c'est d'être or-ga-ni-sés. Mais quand on est parents de jumeaux de toutes façons l'organisation ça vient naturellement! Liam et Noah ont l'air contents à la crèche. Ils sont les plus petits et ils sont fascinés par les plus grands qui commencent à trotter. Ils font bien plus d'activités que ce que l'on faisait à la maison - peinture avec des bébés de 6 mois? Je n'y aurais même pas pensé et pourtant ils ont adoré! Et je trouve que cela leur réussit d'avoir plus de stimulation, ils se concentrent plus sur leurs jeux ou leurs livres et ils sont plus sociables. Et surtout, my saving grace, depuis qu'il a commencé la crèche, Liam fait enfin ses nuits (Noah les faisait déjà depuis longtemps et je commençais à desespérer). Coincidence peut être mais moi je revis!

Maintenant je savoure mes weekends avec mes hommes et je me demande tous les jours ce que je faisais de mes soirées avant ...

samedi 13 juin 2009

New Lanark and the Falls of Clyde

Comme nous commençons un peu à avoir fait le tour de tous les parcs de Glasgow, nous nous sommes décidés à nous aventurer un peu plus loin et sommes allés passer la journée à New Lanark, un village sur le bord de la rivière Clyde à une trentaine de kilomètres au sud de Glasgow. New Lanark a été fondé en 1785 pour y construire des usines de coton et des résidences pour les ouvriers qui peuvent maintenant être visitées. C'est maintenant un site reconnu comme patrimoine mondial par l'Unesco.


Le village est construit au bord de la rivière Clyde et une petite randonnée permet de se promener le long des cascades. Les bois qui longent la rivière sont une réserve naturelle et nous avons vu des faucons pélerins et leur bébé - pas de photos, on les a vus au téléobjectif mis en place par l'association de protection de ces faucons et moi j'avais oublié le mien...



mardi 26 mai 2009

One year ago ...

12 semaines. 12 semaines entre le moment où la ligne bleue apparait sur le test de grossesse et le jour où l'on découvre enfin ce nouveau bébé sur un écran ... C'est bien long quand c'est la première fois!

Mais le grand jour finit enfin par arriver. Tout avait bien commencé, il faisait beau, chaud, une belle journée de printemps. Nous sommes arrivés à l'hopital avec beaucoup d'avance et dans la salle d'attente, je sirotais tranquillement ma bouteille d'Evian comme on me l'avait recommandé. Sauf que je ne savais pas qu'on allait devoir attendre aussi longtemps et que je n'avais pas besoin de boire autant ! Quand on nous a enfin fait passer dans la salle de consultation, j'étais déjà en larmes tellement j'avais besoin d'aller aux toilettes ! La radiologue a poliment mis ça sur le compte de l'émotion...

L'échographie commence - première surprise, le gel dont on enduit le ventre des futures mamans est chaud et beaucoup moins désagréable que ce à quoi je m'attendais.
Enfin le grand moment arrive. Notre bébé est là sur l'écran, parfaitement formé, je m'attendais à un petit haricot, mais il ressemble déjà à un vrai petit être humain avec un coeur qui bat à toute vitesse ... La radiologue nous décrit ce que l'on peut voir sur l'écran, sa tête, son coeur, ses bras et là une de ses jambes ... Oh et puis attendez il y en a un(e) autre (oh and here is another one) ... Un(e) autre quoi ? Une autre jambe? J'espère bien, je ne suis pas préparée à avoir un bébé unijambiste ...

Et dans sa lancée, sans aucun préliminaire, elle continue: et voilà votre deuxième bébé, félicitations, ça en fait deux pour le prix d'un !!!
A cet instant, je ne pense plus à ma vessie et je commence à me répéter en boucle "Oh my God, oh my God, oh my God". Après quelques secondes de panique intérieure, je me tourne vers le Petit Chimiste et son visage est illuminé par un immense sourire. Je sais que tout va bien se passer.

Je ne me rappelle pas du reste de l'échographie. On ne saura jamais qui étaient twin 1 et twin 2 ce jour là et heureusement parce que j'ai complètement zappé le pauvre twin 2. Mon cerveau tournait à toute vitesse avec des milliers de questions, de considérations pratiques et de "pourquoi nous?". On est sortis de la pièce, nos photos à la main et une expression de choc sur le visage - ou dans le cas du Petit Chimiste, le même sourire béat !

Dans la salle d'attente, en attendant de voir la sage femme, j'ai continué à paniquer et à bombarder le Petit Chimiste avec toutes mes questions, tout ce qui allait devoir changer dans notre vie, deux fois plus de mobilier, une plus grande voiture etc ... Lui, comme toujours, est resté serein et a réussi à me rassurer et me réconforter.

Plus tard, après le rendez vous avec la sage femme, nous nous sommes un peu remis de nos émotions et décidons d'aller manger un morceau en ville. Sur le chemin, une seule conversation sur nos lèvres... Nous devions vraiment avoir l'air de deux idiots avec nos sourires extatiques lorsque le choc initial fit enfin place à un immense bonheur...

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