L’autre jour, je vous annonçais fièrement que Liam faisait enfin ses nuits. Contrairement à Noah pour qui ça c’était fait tout seul, avec Liam, il a fallu que l’on y travaille. Voici notre histoire et comment encore une fois je suis revenue sur mes principes.
Depuis l’âge de 5 mois, Liam ne tète plus la nuit – ca n’a pas été sans mal ça aussi, mais c’est une autre histoire pour un autre jour. Donc a priori il aurait du dormir sans interruption jusqu’au petit matin. A priori… Il a eu des périodes où il dormait bien, mais après nos vacances en France, c’était devenu l’enfer.
Pendant les vacances, il se réveillait plusieurs fois par nuit. Je lui trouvais des excuses. Il fait trop chaud, il a soif, il est dans un lit qu’il connaît pas, etc, etc… Pour ne pas réveiller toute la maison, je le prenais dans mon lit. Après tout, son papa n’était pas là, y avait de la place et puis pas besoin d’aller travailler le lendemain, possibilité de trainer au lit grâce à super mamie qui assurait le quart du matin. Oh il était content le père Liam de dormir de nouveau avec sa maman ! Sauf qu’en rentrant à Glasgow, ça lui a fait tout drôle de se retrouver dans son lit… Alors il a continué à se réveiller pour son câlin de la nuit. Pas bête la guêpe.
J’ai essayé de le sevrer, en le prenant un peu moins longtemps dans mes bras, en le laissant dans son lit et lui tenant la main, en lui chantant des berceuses… méthode douce. Dès que je le reposais dans son lit ou que je lui lâchais la main, il se réveillait et se mettait à hurler. Ca pouvait prendre plus de deux heures pour le rendormir. L’horreur. Ca a duré deux semaines. Le jour où j’ai failli m’endormir pendant ma pause déjeuner, j’ai décidé que enough is enough, on allait prendre des mesures.
C’est là que j’ai renoncé à mes principes et décider d’essayer le controlled crying, aussi appelé méthode 5/10/15 chez les francophones.
Le principe, c’est de laisser le bébé pleurer pour lui « apprendre » à se consoler et se rendormir tout seul.
Première réaction (la mienne quand j’ai entendu parler de la méthode) : Oh là là, mais c’est cruel cette affaire. Le pauvre bébé il a besoin d’amour, de réconfort. Il a besoin de savoir qu’il n’est pas abandonné et que ses parents sont là pour lui, même quand il essaie de dormir. Ca va le traumatiser de hurler tout seul comme ca dans son petit lit. Non vraiment, jamais oh grand jamais je ne torturerai ainsi mon petit amour.
Sauf que le petit amour, c’était devenu un petit monstre fourbe qui empêchait sa mère de dormir, toutes les nuits, pendant des heures. Alors le petit amour, il était temps de le remettre dans le droit chemin.
Première nuit, il s’endort à 19h comme tous les soirs. A 3h, il commence à pleurer, je vais le voir pour m’assurer qu’il n’a pas de problème. Non, c’est le coup de d’habitude. « Liam, c’est la nuit, Noah et Papa dorment, et Maman va dormir aussi, rendors toi ». Et je referme la porte. Hurlements. Hurlements. Hurlements. Je suis dans mon lit avec un coussin sur la tête. Je me déteste. Il me déteste. Pourquoi elle revient pas, il se demande le pauvre bonhomme. 5 longues minutes. J’y retourne. « Liam, c’est la nuit, bla bla bla ». Hurlements. Hurlements. Hurlements. Je retourne au lit, le Petit Chimiste est réveillé, on est allongés dans le noir, main dans la main. C’est long 10 minutes quand ton bébé hurle dans la pièce d’à côté. Mais on a commencé il faut continuer. On a tenu, 10 minutes, puis 15, puis trois fois 20. Oui, pour les forts en maths, ca fait une heure et demie. Une LONGUE heure et demie. Et puis, il s’est rendormi jusqu'à 7 heures sans un bruit.
Deuxième nuit. Même scénario. Premières 5 minutes, hurlements. Puis les dix minutes qui ont suivies, il pleurait mais doucement et par intermittence et il commençait à se calmer tout seul. Je n’ai même pas eu besoin d’y retourner après 15 minutes.
Troisième nuit. Il se réveille, je me lève pour aller voir si tout allait bien. Tétine perdue. Je lui remets. Il se rendort illico.
Quatrième nuit. Pas un bruit.
Et depuis, il dort de 19h à 6h du matin.
Ca a été une des expériences les plus désagréables de ma carrière de maman. Bien pire que le mouche bébé. Mais je suis persuadée que la fin en justifiait les moyens.
ATTENTION: ne pas utiliser la méthode avant d'étre absolument sure que votre bébé n'a pas soif ou faim et qu'il n'a mal nulle part, etc. En général, une maman est capable de différiencer les pleurs de son bébé. Ne pas utiliser avant au moins 6 mois, avant c'est vraiment cruel (mon opnion!). Et lorsque votre bébé traverse la fameuse période d'angoisse de la séparation, adapter la méthode pour prendre ça en compte. Il y a plein de conseils et de sites et forums de support sur t'internet!